Tivaouane Peulh/Litige foncier : L'abbé Omar Seck et ses fidèles battent le macadam et exigent l'arbitrage de l'État.


La quasi-paroisse l’Enfant Jésus-de-Prague de Tivaouane Peulh fait l'objet d'un conflit foncier entre les fidèles catholiques et un promoteur qui revendique une partie du site, alors que le terrain a été acquis en 1999 par l'Archidiocèse de Dakar et a fait l'objet d'une délibération de la communauté rurale de Sangalkam depuis 2001.

Arborant des brassards et des foulards rouges, des centaines de personnes ont investi le site ce Dimanche après la messe pour manifester leur courroux, défendre leur patrimoine et exprimer leur vœu d’une décision de justice définitive sur l’appartenance du terrain. "Un premier conflit nous a opposés à la famille Maguette NIASSE depuis 2017 et jusqu'à présent ce problème n'est pas encore vidé. Des tentatives de médiations entreprises par le sous-préfet de Sangalkam d'alors n'ont pas abouti ce qui fait que l'affaire est toujours pendante devant la justice", a rappelé Maurice Diouf, poursuivant qu'un second conflit surviendra également dans ce même site, "15 ans après avec des promoteurs immobiliers tels que messieurs Modou Makhfousse SYLLA et Mamadou NDIAYE accompagnés de géomètres qui viennent régulièrement même durant nos offices du Dimanche, squatter la zone, perturbant ainsi la quiétude de nos pasteurs", dénonce t-il.

Soucieux de préserver la paix sociale et respectueux des institutions de notre pays, poursuit le porte-parole du jour, "nous nous sommes gardés de rendre coup pour coup. Nous avons pu maîtriser les jeunes sur l'usage de la force contre les agressions de ces prédateurs afin que le pire n'arrive pas, mais nous constatons maintenant que trop c'est trop", a-t-il encore lancé à l'attention de la population, profitant dans cette même lancée, pour remercier l'Etat du Sénégal pour la reprise des travaux de l'Eglise d'APIX et attirant aussi son attention sur le terrain contigu à l'Eglise et devant abriter le presbytère (maison des prêtres) revendiqué par un promoteur immobilier du nom d'El Hadji AMAR afin d'y ériger un centre commercial, ce qui constitue pour eux comme une provocation.

Les fidèles plaignants ont également profité de l'occasion pour solliciter un terrain à usage de lieux de culte pour le secteur des Saints Innocents de Niaga, qui compte une grande concentration de chrétiens où les offices se tiennent dans une maison prêtée par un fidèle. "Des démarches ont été faites auprès des autorités locales depuis plus de 05 ans et sont restées sans suite, jusque-là que des promesses", a conclu Maurice Diouf et ses camarades.
Lundi 27 Mai 2024
Dakaractu