Aux locales de 2014, la socialiste Aïssata Tall Sall, à l’instar de plusieurs maires de communes, avait bénéficié du charisme du secrétaire général national du Pds, qui avait effectué une « Marche bleue » à Podor. C’est dire qu’un soutien actif et sincère de Wade à Idy empêchera le pouvoir de dormir du sommeil du juste.
Et pour cause, à rebours de la dispersion caractéristique du leadership de l’opposition aux législatives de 2017, on risque d’assister à un remake du scénario de 2000 quand la « Marche bleue », à travers le Sénégal, animée par les deux hommes, eut l’effet d’un rouleau compresseur qui conduisit Diouf au second tour.
Rien qu’à Dakar, le rapprochement qui se dessine entre Idy et Khalifa Sall, selon une clause non-écrite mais dictée par le soutien du premier nommé au second en 2017, fera perdre Benno Bokk Yakkar dans la capitale, puisque lors de ces législatives-là, c‘était sans Wade que Manko mit en fragilité le camp de la mouvance présidentielle qui obtint une victoire à la Pyrrhus. L’effet de contagion touchera la banlieue dakaroise, car Pikine a été pendant longtemps un bastion du Pds. À Rufisque, si la coalition est renforcée par Ngoné Ndoye, le pouvoir sera prédisposé à une vision tragique de l’avenir.
À Thiès, un regroupement entre Thierno Alassane Sall, Idrissa Seck, le Pds et Haguibou Soumaré induira un changement du rapport des forces qui s’est dégagé des dernières élections.
Itou pour la région naturelle du Sénégal Oriental où Moustapha Guirassy jouit d’une certaine légitimité, qui doit une fière chandelle à l’aura de son père.
Touba, n’en parlons pas ! Benno y aurait vécu sa pire bérézina, après celle du référendum de 2016, si les élections de 2017 ne s’étaient pas déroulées dans les conditions qu’on sait. Qui plus est, aussi bien Wade, Idy que Pape Diop sont bien représentés dans le Baol, zone de focalisation de l’électorat libéral. Sur ce registre toujours, la décision que va prendre Aïda Mbodj, patronne de fait des femmes libérales à travers son poste ministériel, sera d’une importance capitale quant à l’issue de cette présidentielle.
À Ziguinchor et à Kolda, le Pds tient des proches de résistance, malgré la défection de plusieurs responsables.
Pour mémoire, en meeting à Thiès en mars 2012 entre les deux tours de cette présidentielle-là, Me Abdoulaye Wade lança un appel du pied à Idrissa pour que ce dernier le soutînt. Le sopiste en chef proposait à l’alors maire de la capitale du rail de s’effacer en 2015 au profit de ce dernier s’il était réélu. Pour convaincre Idy, Wade insistait sur les qualités de leader de son ex-homme de confiance en disant que celui-ci était plus apte que Macky Sall à diriger ce pays.
Conséquemment, Gorgui, à la prochaine campagne, en cas de soutien à Idy, gagnerait à centrer géométriquement son discours sur la comparaison pour vendre aux Sénégalais l’image de son candidat au détriment du chef de l’État sortant. Il est seul à avoir la légitimité requise pour l’exercice, car tous les deux sont ses « enfants ». Et Bougane dans tout ça ? Ce sera peut-être pour le néophyte l‘occasion de démonter qu’il est un homme politique qui pèse plus qu’il ne compte.
Et pour cause, à rebours de la dispersion caractéristique du leadership de l’opposition aux législatives de 2017, on risque d’assister à un remake du scénario de 2000 quand la « Marche bleue », à travers le Sénégal, animée par les deux hommes, eut l’effet d’un rouleau compresseur qui conduisit Diouf au second tour.
Rien qu’à Dakar, le rapprochement qui se dessine entre Idy et Khalifa Sall, selon une clause non-écrite mais dictée par le soutien du premier nommé au second en 2017, fera perdre Benno Bokk Yakkar dans la capitale, puisque lors de ces législatives-là, c‘était sans Wade que Manko mit en fragilité le camp de la mouvance présidentielle qui obtint une victoire à la Pyrrhus. L’effet de contagion touchera la banlieue dakaroise, car Pikine a été pendant longtemps un bastion du Pds. À Rufisque, si la coalition est renforcée par Ngoné Ndoye, le pouvoir sera prédisposé à une vision tragique de l’avenir.
À Thiès, un regroupement entre Thierno Alassane Sall, Idrissa Seck, le Pds et Haguibou Soumaré induira un changement du rapport des forces qui s’est dégagé des dernières élections.
Itou pour la région naturelle du Sénégal Oriental où Moustapha Guirassy jouit d’une certaine légitimité, qui doit une fière chandelle à l’aura de son père.
Touba, n’en parlons pas ! Benno y aurait vécu sa pire bérézina, après celle du référendum de 2016, si les élections de 2017 ne s’étaient pas déroulées dans les conditions qu’on sait. Qui plus est, aussi bien Wade, Idy que Pape Diop sont bien représentés dans le Baol, zone de focalisation de l’électorat libéral. Sur ce registre toujours, la décision que va prendre Aïda Mbodj, patronne de fait des femmes libérales à travers son poste ministériel, sera d’une importance capitale quant à l’issue de cette présidentielle.
À Ziguinchor et à Kolda, le Pds tient des proches de résistance, malgré la défection de plusieurs responsables.
Pour mémoire, en meeting à Thiès en mars 2012 entre les deux tours de cette présidentielle-là, Me Abdoulaye Wade lança un appel du pied à Idrissa pour que ce dernier le soutînt. Le sopiste en chef proposait à l’alors maire de la capitale du rail de s’effacer en 2015 au profit de ce dernier s’il était réélu. Pour convaincre Idy, Wade insistait sur les qualités de leader de son ex-homme de confiance en disant que celui-ci était plus apte que Macky Sall à diriger ce pays.
Conséquemment, Gorgui, à la prochaine campagne, en cas de soutien à Idy, gagnerait à centrer géométriquement son discours sur la comparaison pour vendre aux Sénégalais l’image de son candidat au détriment du chef de l’État sortant. Il est seul à avoir la légitimité requise pour l’exercice, car tous les deux sont ses « enfants ». Et Bougane dans tout ça ? Ce sera peut-être pour le néophyte l‘occasion de démonter qu’il est un homme politique qui pèse plus qu’il ne compte.
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