Tentative de dialogue en Guinée


Le tentative de reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition en Guinée Conakry après les violences du début de semaine n’a pas donné beaucoup de résultat pour le moment. A l'issue de la réunion du vendredi 30 septembre 2011, l'opposition a fait savoir qu'elle avait à exiger la libération de ses partisans, arrêtés cette semaine au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre avant de négocier sur l'organisation des prochaines législatives.

En présidant la séance d’ouverture, le ministre de l’Administration du territoire, Ahlassane Condé, ne se faisait guère d’illusion quant à la chance de réussite de cette première journée de dialogue. Mais en bon pédagogue, il a essayé de sensibiliser les participants attirant leur attention sur la situation actuelle du pays :

« Mon pays est encore une fois face à son destin. Les incompréhensions sur certaines questions politiques ont provoqué des agissements néfastes ces derniers jours, occasionnant des pertes en vie humaine et de nombreux blessés au sein de la jeunesse et des forces de l’ordre. Ces agissements encore une fois fragilisent le tissu social. Pourtant nous avons tous ambitionné, qu’aucun Guinéen où qu’il soit, qui qu’il soit, ne périsse plus jamais pour ses convictions politiques ».

Pour participer à ce dialogue politique initié par le gouvernement, l’opposition pose des préalables. « L‘arrêt des exactions en cours et la libération sans condition de centaines de militants et de responsables de l’opposition dont de nombreux meneurs et des femmes entassés dans des lieux inappropriés ; la suspension de toutes les activités de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) sur le processus jusqu’à l’aboutissement des dialogues politiques », détaille la porte-parole de l’opposition Illiassou Diallo.

L’opposition invite la communauté internationale à s’impliquer pour servir de facilitateur afin que cette transition, qui n’a que trop duré, aille rapidement à son terme.

( RFI )
Samedi 1 Octobre 2011