TELECOMS - Contrôle du capital des sociétés : Wade tient à ses 35%


Lors de la cérémonie de lancement de la 42e réunion de l’Icann, Abdoulaye Wade a réitéré sa ferme volonté d’acquérir 35% du capital de toutes les sociétés de télécommunications, comme il l’avait exprimé lors d’un Conseil ministériel sur la question. Cela, sous prétexte d’éviter un monopole dans ce secteur. Le Président Wade est bien déterminé à contrôler le secteur des télécoms et tout ce qui s’y passe. La surtaxe des appels entrants, qui a contraint la Sonatel à croiser le fer avec l’Etat, n’était qu’un jalon supplémentaire dans le processus de mainmise sur le secteur. Cette fois-ci, un projet de loi visant à faire céder les sociétés de télécommunications 35% de leur capital à l’Etat est en voie d’adoption. Cette décision qui a été prise lors du dernier Conseil des ministres, a été réaffirmée hier par le président de la République, en marge de la cérémonie de lancement de la 42e réunion de l’Organisation internationale en charge des noms de domaine et adresses Internet (Icann) à Dakar. «C’est pour éviter que nos Etats ne succombent à un monopôle. 35% sur le capital des sociétés de télécommunications qui font des bénéfices énormes, c’est peu», minimise le chef de l’Etat qui estime qu’il n’y a aucune crainte à se faire.

En ce sens que, renchérit Mous­tapha Guirassy, «c’est un principe de responsabilité sociale. Dans un secteur aussi important que les télécoms, l’Etat doit avoir plus de responsabilités. Les sociétés doivent l’associer au développement du secteur et aux bénéfices qui en sont générés. Ce serait de l’irresponsabilité que l’Etat soit absent dans un secteur aussi sensible que les télécommunications qui influent beaucoup sur la vie des populations». D’après le ministre de la Communication, cette loi replace l’Etat au cœur de ce secteur pour en assurer le contrôle, la sécurité, prendre part aux décisions et orientations qui seront prises dans les Conseils d’administration. Pour obtenir tout cela, croit-il, «il faut que l’Etat ait la possibilité de participer au capital des sociétés de télécoms».

( LE Quotidien )
Mardi 25 Octobre 2011