L’emploi des jeunes et les défis auxquels l’État fait face, pousse à chercher de nouveaux mécanismes qui doivent être conformés à la réalité du monde du travail. Avec plus de 60 % de la population composée de jeunes, l’État fait face à la problématique liée au chômage, au sous-emploi et la précarité économique.
Le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions qui présidait ce matin la réunion du Comité de Pilotage du projet d’Appui à l’Amélioration du Dispositif d’Insertion des Jeunes, Femmes et Hommes et à la Formalisation des Entreprises au Sénégal (ADIJEFE), rappelle les données récentes, au quatrième trimestre 2024, avec un taux de chômage des personnes âgées de 15 ans et plus était de 20,3 %, touchant encore plus durement les jeunes NEET (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation) et qui représentent 34,1 % de cette tranche d’âge.
Les efforts sont présents mais les défis persistent, notamment en termes de coordination, de suivi et d’évaluation des politiques et programmes en faveur de l’emploi. C’est dans ce contexte que le projet ADIJEFE intervient comme une réponse stratégique aux enjeux structurels du marché du travail. Son objectif est clair : créer des emplois décents et améliorer l’insertion professionnelle des jeunes, des femmes et des hommes.
Une dynamique d’innovation de réformes
Pour répondre à ces défis du marché du travail, le ministre du travail rappelle qu’il est indispensable d’adopter « une approche dynamique, fondée sur la réforme et l’innovation. ». Le projet ADIJEFE s’inscrit pleinement dans cette perspective en s’alignant sur les priorités nationales, notamment celles définies dans le référentiel « Sénégal 2050 : Agenda National de Transformation », ainsi que sur les engagements internationaux, notamment l’ODD 8, qui promeut un travail décent pour tous.
Selon le ministre du travail, il s’agira de faire une réforme de la Convention nationale État-Employeurs (CNEE). Cet outil, existant depuis 1985, a permis d’apporter des solutions concrètes à la lutte contre le chômage des jeunes. Cependant, « une modernisation s’impose pour en optimiser l’impact », reconnaît le ministre Abass Fall soulignant qu’il faudra « adapter cet instrument aux réalités actuelles du marché du travail afin de le rendre plus efficace et plus inclusif ».
L’opérationnalisation du statut de l’entreprenant
L’entrepreneuriat est un moteur de croissance et d’innovation. À travers des mesures incitatives et un cadre structurant, nous voulons stimuler la création d’entreprises et garantir leur pérennité. La formalisation des entreprises informelles sera un levier clé pour favoriser l’accès à des emplois stables et sécurisés.
Selon le ministre Abass Fall, ces réformes dans le monde du travail exigent une coordination efficace entre l’État, les organisations professionnelles, ainsi que nos partenaires techniques et financiers. Il invite le Bureau International du Travail (BIT) et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à poursuivre cet engagement indéfectible pour mettre en place des actions durables pour l’emploi et l’entrepreneuriat au Sénégal.
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