Souveraineté alimentaire : Ipar Think Tank et l’État du Sénégal en synergie pour une transformation des systèmes alimentaires


L’atelier de lancement du plan stratégique 2024-2028 de IPAR THINK TANK a eu lieu, ce jeudi 06 2024. Au menu des discussions « la modernisation des exploitations agricoles familiales au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, un impératif pour l’établissement de systèmes alimentaires durables ». 

Ce plan constitue une étape cruciale pour consolider les acquis de l’institut de recherche prospective et stratégique et de réactualiser leurs choix et orientations stratégiques.
À cette occasion, plus d’une centaine de participants ont posé le débat sur cette thématique d’enjeu majeur dans les nouvelles orientations de IPAR pour le devenir des exploitations familiales en terme de création d’emplois et de revenu tout en préservant la paix et la gestion durable des ressources naturelles. Sous la présence effective du secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement paysan, le Dr Alpha Ba, des suggestions, des avis et des recommandations ont été émises. Pour Alpha Ba, l’IPAR fait partie des structures importantes pour l’État du Sénégal d’autant plus dans ce contexte actuel d’autonomie et de souveraineté alimentaire.

Ce lancement témoigne du sérieux et montre que le Sénégal regorge de structures de recherche sur lesquelles les décideurs peuvent compter car, ces structures fournissent des données à l’État du Sénégal. Alors,  cette collaboration est une suite logique de continuité avec les décideurs publics, en particulier le secteur primaire (l'agriculture, l’élevage, la pêche et d'autres secteurs). Devant les acteurs de l’IPAR, le Dr Alpha Ba par la voix du chef de l’État et de son Premier ministre  les a rassuré d'accompagner toutes les structures sénégalaises qui s'activent sur la compréhension des enjeux de développement au Sénégal, mais aussi qui peuvent aider dans la formulation des meilleures orientations pour qu'on puisse atteindre les objectifs qui leur sont assignés.

Pour ce faire, l’IPAR sera  impliqué avec leurs équipes dans le comité très restreint qui doit préparer le conseil d'orientation agro-sylvo-pastoral. Sur ce point il précise que ce conseil sera une première pour le Sénégal depuis l’existence de la loi agro-sylvo-pastorale.


De l’avis du M. Taïb Diouf, président du conseil d’administration de IPAR, cette institution de recherche totalise 16 années de travail avec des sénégalais qui ont de l’expérience dans les différents domaines que sont la pêche, l’agriculture, l’élevage. Ceci étant dit, l’IPAR a acquis beaucoup de résultats matérialisés parmi les enjeux. Dans les quatre prochaines années, ladite structure, avec l’appui des chercheurs, se projette à conduire des activités de recherche dans les différents domaines de l’agriculture (la pêche, la foresterie) pour acquérir des résultats sur lesquels le premier ministre et l’ensemble du gouvernement peuvent compter pour aller de l’avant dans ce domaine. 

Par ailleurs, il est revenu sur les enjeux de la modernisation des exploitations familiales et des recommandations formulées à l’endroit des décideurs. Selon lui, cette modernisation partira d’abord d’un ensemble de constat fait par l’Ipar dans le cadre de sa politique. « Parce qu’il y a 16 ans, l’Ipar avait déjà identifié le goulot d’étranglement qui se pose au niveau des organisations professionnelles (l’agriculture, la pêche, l’élevage) ». Ces différents éléments répertoriés ont conduit à des solutions préconisées pour dépasser ces enjeux et avoir des résultats probants pour aller de l’avant.

C’est la raison qui justifie la présence des membres influents des organisations de producteurs pour ensemble identifier les contraintes qui s’opposent au développement de ses organisations et à la contrainte essentielle de mise en œuvre des actes de la recherche. « Parce que pour une avancée positive, il faut avoir des résultats de recherche probants qui sont susceptibles d’être mis en œuvre pour un avancement de notre environnement, de toutes les activités sur lesquelles le développement pourra être mesuré. Donc, sur ces questions, les éléments de recherche et de capitalisation qui ont permis d’avancer dans ce domaine feront l’objet d’un échange et d’une mise en œuvre vraiment très bénéfique pour l’ensemble des populations », renseigne-t-il.
 
Jeudi 6 Juin 2024
Dieynaba Agne