Aliou Cissé est serein, mais conscient de la dangerosité potentielle d’une sélection expérimentée, telle que celle du Cameroun. À un peu plus de 24 heures du choc entre le Sénégal et le Cameroun (17h00 gmt), le technicien sénégalais a répondu aux questions de la presse, depuis Yamoussoukro où les Lions peaufinent leurs armes avant ce duel fratricide.
Voici l’intégralité de la conférence de presse d’El Tactico…
« une équipe qui cherchera à redorer son blason… »
« Commencer une compétition par une victoire donne confiance. Cependant, cette fois-ci, nous affrontons le Cameroun, et c'est un autre match. Cette équipe a des caractéristiques différentes de la Gambie. Le Cameroun est une grande nation du football africain. Ils ont remporté plusieurs Coupes d'Afrique et ont également participé à plusieurs Coupes du Monde. Ils comptent dans leurs rangs de bons joueurs individuels. Face à nous, nous aurons une équipe qui cherchera à redorer son blason après son premier match à la Coupe d'Afrique des Nations. »
« Tout le monde a sa chance de jouer… »
« Ce sera un match très disputé avec beaucoup d'intensité. Sur le plan médical, Yousouf Sabaly a repris la course, Gana est en bonne santé, tout comme Pape Matar Sarr. Abdallah Sima est également présent. Nous avons formé un groupe compétitif composé de 27 joueurs. Tout le monde a sa chance de jouer. Comme lors du premier match, certains ont commencé sur le banc et sont entrés en jeu pour finir le travail. C'est cette solidarité que je recherche et que je veux voir. Il est vrai que nous créons beaucoup d'occasions, mais nous ne marquons pas suffisamment en proportion des occasions que l’on se crée. »
« Le Cameroun reste le Cameroun… »
« Sur le plan mental, nous devrons être solides… »
« Une compétition se joue sur plusieurs aspects, tout comme un match. Cette rencontre sera très rude. Sur le plan mental, nous devrons être solides. Le Sénégal a l'habitude de bien commencer ce genre de match. Nous ne sommes pas revanchards. Le Cameroun et le Sénégal se sont toujours affrontés dans des duels épiques. Il est vrai que le Cameroun nous a battus en finale en 2002, mais nous avons remporté la Coupe d'Afrique des Nations sur leur terrain. »
« Nous savons que les autres équipes travaillent… »
« Il n'y a plus de petites équipes sur le continent africain. Le début de cette compétition le prouve. C'est le football africain qui en bénéficie. Les entraîneurs progressent, les fédérations aussi, de même que la presse. Le football se développe de plus en plus en termes d'infrastructures et de formation des cadres. Partout où vous allez, du nord au sud, d'est en ouest, tout le monde travaille. Certains scénarios peuvent surprendre quelqu'un, mais nous, en tant qu'entraîneurs, nous savons que les autres équipes travaillent également. Nous avons déjà suffisamment de travail pour nous occuper de notre équipe. »
« L'Aliou Cissé de 2017 au Gabon est différent de celui de l'Égypte en 2019, qui est également différent de celui du Cameroun en 2022. »
« Nous devons travailler sur notre mental et notre effectif. Nous en sommes conscients. Rigobert est à la tête d'une grande nation de football, tout comme moi, et il fait du bon travail. Cependant, il y a beaucoup d'exigences lorsque vous êtes entraîneur du Sénégal ou du Cameroun. Au cours de ces dernières années, nous avons accumulé beaucoup d'expérience. L'Aliou Cissé de 2017 au Gabon est différent de celui de l'Égypte en 2019, qui est également différent de celui du Cameroun en 2022. Forts de toute cette expérience, en 2023, un autre entraîneur est là. Nous sommes un jeune entraîneur et nous avons des choses à prouver.
Chacun des 27 joueurs peut jouer. Notre objectif est de remporter le match, peu importe qui le commence. Notre équipe n'a pas de buteur attitré, même les milieux de terrain marquent des buts. Nous sommes capables de marquer de l'avant, du milieu et même de l'arrière. Notre rêve est d'avoir une équipe où tout le monde est capable de marquer, où nous sommes imprévisibles. Je pense que cela sera un avantage pour nous... »