Sénégal contre ArcelorMittal


Las d’attendre le démarrage de la mine de fer de la Falémé, dans le sud-est du pays, le gouvernement sénégalais a saisi la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris dans le litige qui l’oppose au groupe sidérurgique ArcelorMittal.
En 2007, ArcelorMittal avait signé un protocole d’accord comprenant une licence d’exploitation du gisement d’une durée de vingt-cinq ans, ainsi qu’un investissement de 2,2 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) pour la construction d’une voie ferrée et d’un port minéralier au Sénégal.
Or rien n’a été entrepris. ArcelorMittal affirme aujourd’hui être dans l’incapacité de financer seul ces infrastructures, mais la vérité est que le gisement de la Falémé est sans doute moins rentable que prévu : il ne recèlerait que 500 millions de tonnes de minerai, au lieu des 750 millions attendus. Défendu par l’avocat parisien Rassek Bourgi, le Sénégal a saisi la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris et réclame une indemnité de 700 millions de dollars. Le pays tenterait parallèlement d’obtenir un divorce à l’amiable.


( Jeune Afrique )
Lundi 14 Novembre 2011