5,3 millions d’électeurs sénégalais se sont rendus aux urnes le dimanche 26 février pour un désigner un nouveau Président de la République. Sur la ligne de départ, quatorze (14) candidats, parmi lesquels le président sortant, maître Abdoulaye Wade, porteur d’une prétention à un troisième mandat fortement contestée.
Une candidature validée par le Conseil Constitutionnel, en violation flagrante des articles 27 et 104 de la constitution de 2001, relatifs à la durée et à la limitation du nombre de mandats.
Un coup foireux du juge constitutionnel, suivi de plusieurs journées de grande peur, émaillées par une série d’actes de violence faisant des victimes à Dakar et dans différentes localités de l’intérieur du pays. Puis apparue la crainte de ces dérapages sanglants ayant entraîné de nombreux pays africains dans le chaos, qui ramena les sénégalais à plus de sérénité et de sagesse.
Ils décidèrent alors de se mobiliser en usant de la plus efficace des armes : le bulletin de vote. Et restèrent vigilants pour que la volonté du peuple telle qu’exprimée à travers les urnes, soit le seul résultat du bras de fer entre le président Abdoulaye Wade et ses opposants.
Après les opérations de vote du dimanche 26 février 2012, une quasi certitude : un deuxième tour entre le président Abdoulaye Wade (candidat de la coalition FAL 2012) et Macky (candidat de la coalition Macky 2012), se dessine.
Mustapha Niass (candidat de la Coalition Benno Siggil Sénégal-BSS) arriverait en troisième position.
Ce deuxième round est en soi une victoire pour le peuple sénégalais, qui vient d’administrer ainsi la preuve de sa maturité, en votant massivement contre Wade (père et fils). Une manière de dire non aux manipulations d’un vieillard sénile, qui refuse de lâcher le pouvoir alors que l’heure de la retraite a largement sonné.
Du coup, la manche à venir devrait prendre la forme d’une consultation référendaire contre la violation de la constitution, pour le respect de la parole donnée et pour la fin des hommes forts instrumentalisant les institutions.
Le projet de transmission dynastique du pouvoir au Sénégal été ébranlé une première fois à l’occasion des élections municipales de mars 2009. Ce rêve chimérique, jamais reconnu et assumé par celui qui le nourrit, a pris le coup mortel le dimanche 26 février 2012. Il sera définitivement enterré à l’occasion du deuxième tour de la présente élection.
Le président sortant risque ainsi une claque mémorable. Celle qui permettrait à chacun de mesurer son véritable poids électoral, avant toute négociation (selon la propre formule de Wade) pour rejeter toute idée de report du scrutin.
Amadou Seck (Le Calame No 822 du mardi 28 février 2012)
Une candidature validée par le Conseil Constitutionnel, en violation flagrante des articles 27 et 104 de la constitution de 2001, relatifs à la durée et à la limitation du nombre de mandats.
Un coup foireux du juge constitutionnel, suivi de plusieurs journées de grande peur, émaillées par une série d’actes de violence faisant des victimes à Dakar et dans différentes localités de l’intérieur du pays. Puis apparue la crainte de ces dérapages sanglants ayant entraîné de nombreux pays africains dans le chaos, qui ramena les sénégalais à plus de sérénité et de sagesse.
Ils décidèrent alors de se mobiliser en usant de la plus efficace des armes : le bulletin de vote. Et restèrent vigilants pour que la volonté du peuple telle qu’exprimée à travers les urnes, soit le seul résultat du bras de fer entre le président Abdoulaye Wade et ses opposants.
Après les opérations de vote du dimanche 26 février 2012, une quasi certitude : un deuxième tour entre le président Abdoulaye Wade (candidat de la coalition FAL 2012) et Macky (candidat de la coalition Macky 2012), se dessine.
Mustapha Niass (candidat de la Coalition Benno Siggil Sénégal-BSS) arriverait en troisième position.
Ce deuxième round est en soi une victoire pour le peuple sénégalais, qui vient d’administrer ainsi la preuve de sa maturité, en votant massivement contre Wade (père et fils). Une manière de dire non aux manipulations d’un vieillard sénile, qui refuse de lâcher le pouvoir alors que l’heure de la retraite a largement sonné.
Du coup, la manche à venir devrait prendre la forme d’une consultation référendaire contre la violation de la constitution, pour le respect de la parole donnée et pour la fin des hommes forts instrumentalisant les institutions.
Le projet de transmission dynastique du pouvoir au Sénégal été ébranlé une première fois à l’occasion des élections municipales de mars 2009. Ce rêve chimérique, jamais reconnu et assumé par celui qui le nourrit, a pris le coup mortel le dimanche 26 février 2012. Il sera définitivement enterré à l’occasion du deuxième tour de la présente élection.
Le président sortant risque ainsi une claque mémorable. Celle qui permettrait à chacun de mesurer son véritable poids électoral, avant toute négociation (selon la propre formule de Wade) pour rejeter toute idée de report du scrutin.
Amadou Seck (Le Calame No 822 du mardi 28 février 2012)