Une attaque des rebelles du MFDC à kabeum fait une perte de plusieurs soldats morts et six enlevés. Un sérieux coup de revers pour nos vaillants soldats. Je ne cesse de penser à ces militaires de kabeum, non pas à ceux tués mais à ceux capturés. Ceux qui sont morts, auront accomplis leur mission, oui la noble mission de défendre la partie au prix de sa vie. Quel noble acte. En s’engageant dans l’armée, tout militaire est conscient de perdre sa vie en défendant la patrie. Mais on l’assume et même avec fierté. A bango douzième bataillon, on nous enseignait ce courage légendaire du capitaine dina, du colonel Keïta. Qui ne connait pas capitaine Dina, qui ne sait pas la belle épopée du colonel Keïta en Casamance. Ces deux hommes cités, sont de grands héros de la nation sénégalaise. Et je peux en citer beaucoup d’autres comme l’adjudant chef Limame Sagna de la gendarmerie, le colonel Wardini, le commandant Ousmane Ndior de la gendarmerie, tous fiers de défendre la patrie en atteste cette si belle devise « on nous tue, on ne nous déshonore pas ».
Cependant nos dirigeants étatiques ne semblent pas comprendre que les militaires sont les défenseurs de la nation. Le sort de nos soldats ne semble pas préoccuper notre chef suprême des armées. Oui l’armée manque énormément de moyen ou si elle en a, reste introuvable sur le terrain. Imaginez-vous sous les tirs cadencés de l’ennemi bien nourris avec des kalasnikovs, des lances roquettes à l’appui, et que vous vous trouvez coincés avec une mauvaise arme. Alors que l’état pouvait leur offrir des armes neuves et à quantité suffisante.
Que fait le président de la république, il invite deux jeunes lutteurs qui chamaillent comme des gosses des cases tout petits et leur offre des centaines de millions. Alors que l’armée rencontre d’énormes problèmes à cause de manque : de véhicules, de carburant, ou d’armes et autres. Dans autres, on peut citer les minables salaires de nos jeunes soldats.
Un étudiant perçoit 60000 FCFA d’aide chaque année scolaire et mensuellement un montant de 16000fcfa jusqu'à 36000 FCFA par mois, voir plus, alors que le jeune soldat qui sacrifie sa vie pour la patrie ne perçoit que des miettes. Ce soldat qui, loin de sa famille, loin de sa femme, loin de ses enfants, se trouve au front, cohabitant avec les moustiques, scorpions et serpents, mangeant du diagan, se bat pour défendre l’intégrité du territoire de la nation. Pourquoi ce traitement de faveur ? L’état aurait- il plus de considération pour les étudiants que pour les jeunes soldats de l’armée. Je ne le crois pas et je ne veux pas le croire car tous sont des fils du pays. Je ne suis pas contre les étudiants, j’ai été étudiant avant d’intégrer l’armée et étudiant après le service militaire. Alors je ne peux pas être contre les étudiants et connaissant l’amour et le respect des étudiants aux forces de défenses, je suis sure qu’ils adopteront ma pensée pour la bonne cause de nos vaillants frères et sœurs soldats.
Il faut sonner l’alerte pour nos jeunes frères et sœurs militaires. Qui n’a pas de petit frère, grand frère, petite sœur, grande sœur, oncle, père, tante, cousin, cousine, nièce, neveu dans l’armée. Vous qui lisiez cette article, dis moi, si vous n’avez pas un parent dans l’armée. Donc la solidarité envers nos frères soldats doit être de tout sénégalais. Les députés ne pourraient ils pas se saisir de la situation de nos soldats. Ils peuvent étudier et faire une proposition de loi pour l’augmentation des salaires, le renforcement des logistiques militaires, les indemnités et la situation des militaires libérés de l’armée. Les militaires ayant accomplis la durée légale de service militaire appelés militaires libérés sont une bombe à retardement pour la nation sénégalaise. Ils sont environ 700 militaires libérés tous les quatre mois.
Oui, je tue ma voix, comme celle du président politicien, quand j’ai entendu par un ancien militaire que cette fois ci, c’est la gendarmerie qui a été attaquée. Une brigade de la gendarmerie serait attaquée. Mon angoisse fut grande quand j’ai pensé à l’audace des rebelles pour attaquer une brigade de la gendarmerie si l’on sait que la gendarmerie est un corps d’élite bien équipé avec de jeunes légionnaires bien formés présents à NEMA II Ziguinchor. C’est dire que les rebelles sont fin prêts pour en découdre avec nos armées.
Alors pour mieux renforcer leur sécurité, il faut que l’on mette nos soldats dans de bonnes conditions. Il faut revoir leur salaire, leur équipement, leur santé, la suivie correcte et digne des blessés de guerre.
Les innombrables marches ou sittings de nos blessés de guerres sont la preuve de l’oubli de reconnaissance de notre nation envers ces fils patriotes. Les marches de nos blessés de guerres sont sévèrement réprimées par les forces de l’ordre de la police.
Chers policiers et auxiliaires de police, chers classes d’armes, un peu de respect à l’ endroit de vos frères d’armes que vous déguerpissez à coups de matraques et de gaz lacrymogènes lors de leur légitime marche ou sitting. Ces blessés de guerres étaient comme vous, en bonne santé, et un jour dans l’exercice de leur fonction, ils ont perdu une jambe, des jambes, un bras, des bras, ... Et un autre jour, vous policiers, vous pourriez être comme eux, des blessés de service. Alors soyez respectueux envers vos frères d’armes de l’armée. Je loue la haute grandeur de la gendarmerie nationale lors du sitting des blessés de guerres à l’hôpital militaire de Ouakam en 2011. J’étais fier de mon ex corps d’arme quand j’ai vu les légionnaires de la gendarmerie nationale passivement géraient les grévistes jusqu'à la fin de cette sitting sans qu’aucun blessé de guerre ne soit frappé, déguerpie par la force, ni humilié. Cela témoigne encore du professionnalisme de la gendarmerie nationale. Les blessés de guerres sont des héros, dignes et patriotiques fils de la nation sénégalaise.
Monsieur le chef suprême des armées, je vous interpelle de la situation de nos armées. Apres le chef suprême des armées, j’interpelle les généraux Fall Cemga et Fall de la gendarmerie nationale. Vous êtes des militaires et aussi, vous êtes des références pour ces jeunes soldats. Vous êtes leur idole. Vous devez aussi leur servir d’avocat. Quand vous demandez à un enfant, qui, il est dans un terrain de foot, il vous dira surement, qu’il est moussa sow, demba Bâ, messi,…. Quand vous me demandiez du temps que j’étais soldat, mon idole, je vous aurais dis surement le capitaine Ibrahima Wathie de la gendarmerie nationale. Chaque soldat a son idole dans la haute hiérarchie de l’armée. Les uns s’appellent capitaine dina, commandant Ndior, les autres colonel Wardini, capitaine Cisse du para,…. Alors messieurs les officiers supérieurs, soyez réceptifs de cette admiration de vos jeunes soldats.
Babacar Hane,
Ancien G.A. classe 2005/1 gendarmerie nationale.
Email : hanebabs@gmail.com
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