DAKARACTU.COM Il est un fait certain : ce qui a marqué les dix dernières années de notre histoire se compte en deux faits, qui sont les Assises nationales et la « révolution citoyenne » du 23 juin. Le premier a nourri le second. Ce jour du 23 juin de l’an 2011, des milliers de Sénégalais allaient dire à l’ensemble de la classe politique, mais plus particulièrement celle qui était majoritaire à l’Assemblée nationale, que le peuple n’était plus disposé à se laisser faire et à avaler n’importe quoi. Violences et détermination firent reculer le pouvoir de Wade qui était au bord de nous proposer une loi scélérate qui était le starter de la plus grande forfaiture qu’ait connue le Sénégal, placer qui il veut en situation de lui succéder. Ce mouvement conduisit à l’union de l’opposition et, partant, à la force invraisemblable qui allait dévaster le Parti démocratique sénégalais et son mythique secrétaire général, Abdoulaye Wade, au soir du 25 mars 2012. Qu’en reste-t-il ? Des commémorations ont lieu aujourd’hui et devraient marquer un drôle d’anniversaire. D’abord, l’esprit du 23 juin vaut toujours du fait que le peuple n’est toujours pas prêt à accepter qu’on lui vole son combat et sa victoire, et reste vigilant. Une plaque devait être dévoilée commémorant la mort brutale de Mamadou Diop, cet étudiant tué par le dragon d’Ousmane Ngom et de sa police. Mais la famille de ce héros ne veut pas que cette mort soit exploitée politiquement et ne veut pas que son nom soit associé à cet anniversaire d’autant que, selon elle, le dossier judiciaire n’a pas suffisamment avancé. Autre accroc à cette commémoration, le devenir angoissant des jeunes qui ont été arrêtés le 23 juin et qui sont toujours en prison malgré les protestations vigoureuses d’un homme politique emblématique de cette période, Barthélémy Dias, qui ne conçoit pas de fêtes commémoratives sans libération de ces prisonniers. Ils ont d’une certaine manière été des chevaliers de la conquête démocratique et populaire qui connut son apogée le 25 mars. L’Histoire leur doit mention. Et Maître Mame Adama Guèye propose une loi d’amnistie à leur endroit ce qui ne serait pas de trop, même si Alioune Tine est plus prudent et renvoie leurs cas à une étude plus circonspecte du fait de la présence au sein de ce bataillon de prisonniers du 23 juin d’un certain nombre de casseurs et de vandales qui avaient mis Dakar à feu et à sang.
Aujourd’hui, pourtant, ce 23 juin, un homme devra se souvenir que cette date est toujours d’actualité, et que l’esprit du 23 juin est encore vivace. C’est Macky Sall, qui n’a toujours pas arrêté ses hommes favorables à un déni de sa parole qui s’était fait entendre un soir où il disait vouloir revenir à un mandat de 5 ans. Comble et ironie de l’histoire, ces hommes, qui n’ont visiblement rien compris à l’esprit du 23 juin, brandissent comme argument que si Macky Sall revenait à un mandat de 5 ans, cela reviendrait à tripatouiller la Constitution de notre pays. Comme Wade !!! Imparable. Esprit du 23 juin es-tu là ?
Aujourd’hui, pourtant, ce 23 juin, un homme devra se souvenir que cette date est toujours d’actualité, et que l’esprit du 23 juin est encore vivace. C’est Macky Sall, qui n’a toujours pas arrêté ses hommes favorables à un déni de sa parole qui s’était fait entendre un soir où il disait vouloir revenir à un mandat de 5 ans. Comble et ironie de l’histoire, ces hommes, qui n’ont visiblement rien compris à l’esprit du 23 juin, brandissent comme argument que si Macky Sall revenait à un mandat de 5 ans, cela reviendrait à tripatouiller la Constitution de notre pays. Comme Wade !!! Imparable. Esprit du 23 juin es-tu là ?