Lors du dialogue national entamé ce lundi, Cheikh Tidiane Gadio, candidat à l'élection présidentielle de 2024 (recalé aux parrainages) et ancien membre de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, a saisi l'occasion pour remettre en cause l'implication de certains médias internationaux et de certaines chancelleries dans la gestion de la crise politique sénégalaise. Une situation inacceptable selon l’ancien ministre des affaires étrangères.
« Ce qui me peine le plus dans cette crise, c'est l'ingérence des étrangers les plus influents et de certaines chancelleries. Il y a une radio internationale qui, lorsqu'elle traite de la crise au Sénégal, se comporte comme une actionnaire majeure de la vie politique sénégalaise. "Le président Macky doit fixer une date", "on lui a donné un délai jusqu'au 2 avril", "qu'attend-il ?" C'est incroyable de voir ces personnes penser que le destin du Sénégal est entre leurs mains, et qu'elles sont celles qui doivent décider de ce destin. C'est inacceptable » s’est-il indigné !
Sans mentionner explicitement un pays en particulier, mais en étant assez explicite dans ses propos, l'ancien ministre des Affaires étrangères affirme : « Nous n'acceptons pas les diktats des grandes puissances mondiales y compris les pays qui prétendent être de grandes démocraties, et qui ont démontré leur capacité à utiliser leur force de défense et de sécurité pour valider le vote d'un président de la République. Ce sont ces mêmes pays qui prétendent que le vote de notre Assemblée nationale est illégitime. Au nom de quoi ? Quel droit leur confère cette autorité ? C'est pourquoi je pense, encore une fois, que notre peuple doit comprendre les défis qui se posent à nous. Le terrorisme international est à nos portes. Les trafiquants de drogue nous entourent, les lobbys pétroliers et gaziers sont là. Ils se positionnent tous comme des actionnaires et des parties prenantes face aux défis que le Sénégal doit relever. »
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