En Libye, le président du Conseil national de transition a ouvert, mardi 20 décembre, à Tripoli, une conférence rassemblant les anciens rebelles. Moustapha Abdeljalil a demandé aux différents groupes (de Tripoli, Benghazi, Misrata, Zenten) d'établir une liste de candidats au CNT ainsi qu'au poste de chef d'état-major de la future armée nationale. Pour le numéro 1 du CNT, c'est une réponse aux critiques sur le manque de transparence et de représentativité du Conseil. Pour les différentes milices, l'enjeu est d'avoir le plus d'influence possible : pour cela, la brigade de Zintan dispose d'un moyen de pression de taille, puisque c'est elle qui détient Seif al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dictateur.
Ils l'ont capturé et pour l'instant, ils le gardent. Les ex-rebelles de Zintan ne semblent pas pressés de livrer Seif al-Islam Kadhafi aux autorités centrales.
Selon le procureur général de Tripoli, la coopération est totale, et si le fils du colonel déchu reste à Zintan, c'est uniquement pour des raisons de sécurité. Mais pour le groupe armé de Zintan, Seif al-Islam Kadhafi peut encore être une monnaie d'échange très utile : c'est sa capture qui a permis à l'un de ses commandants, Oussama al-Jouili, d'obtenir le portefeuille de la Défense dans le gouvernement de transition, et l'enjeu maintenant pour la brigade est d'obtenir le poste très convoité de chef d'état-major de la future armée.
Mais avoir la main sur Seif al-Islam reste leur meilleur atout pour se faire entendre par le CNT.