"Qu'avez-vous dit exactement à M. Berlusconi ? Est-ce qu'il vous a donné des engagements sur de nouvelles réformes en Italie? Est-ce que vous êtes rassurés après l'avoir entendu, alors que l'Italie est de plus en plus dans la ligne de mire des agences de notation?", demande la journaliste, avant que le président français ne réitère sa confiance à "l'ensemble des autorités italiennes, politiques, financières et économiques."
Cet événement a priori anodin pourrait bien déclencher une crise diplomatique entre la France et l'Italie alors que les relations entre l'Union européenne et la Péninsule s'enveniment quelque peu. L'Allemagne a, en effet, profité du sommet européen pour inviter Silvio Berlusconi et son gouvernement à s'expliquer sur leur gestion désastreuse de la dette interne du pays.
Selon la Repubblica, le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, aurait jugé "déplacée" l'attitude de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel lors de la conférence de presse. "On ne ridiculise pas l'Italie", aurait-il ajouté.
L'opposition, en revanche, se félicite des conséquences inattendues de la conférence et compte bien tirer profit de la situation pour accentuer son offensive contre le président du Conseil et son gouvernement.
Antonio Di Pietro, membre de l'opposition en appelle à l'intervention du président de la République, Giorgio Napolitano: "Qu'attend donc le président pour mettre fin à tout cela? (...) Cet échange de sourires insulte 50 millions d'honnêtes Italiens: il nous loge tous à la même adresse (...). L'Italie est un pays sérieux, courageux mais qui est malheureusement devenu la risée du monde et la lanterne rouge de l'Union européenne des oeuvres d'un despote hédoniste et irresponsable qui a laissé pourrir la situation économique du pays en ne se souciant que de ses intérêts personnels."
"Laugh-in" devant l'ambassade de France
D'autres ont toutefois préféré riposter avec humour. Giuliano Ferrara, le directeur du quotidien de droite Il Foglio, a d'ores et déjà convié les volontaires devant l'ambassade française de Rome pour une manifestation originale. En effet, demain à 17h, la protestation consistera en un joyeux éclat de rire collectif devant le palais Farnese. Une opération spécifiquement destinée aux "dirigeants européens qui tentent de faire oublier leur gestion désastreuse de la crise de la zone euro en focalisant l'attention des observateurs sur l'Italie", a en effet précisé le journal.
Le chroniqueur Andrea Bonanni, de la Repubblica, ose un parallèle entre l'incident diplomatique et l'évolution de la réputation de Silvio Berlusconi: "Nous aussi, à l'époque, nous aimions rire des bêtises de notre président du Conseil. Une moquerie mêlée d'irritation et de condescendance. Aujourd'hui, c'est plus l'envie de pleurer qui domine. Combien de temps la bonne humeur de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel va-t-elle encore durer?"(A.F.)
( 7sur 7.be )
Cet événement a priori anodin pourrait bien déclencher une crise diplomatique entre la France et l'Italie alors que les relations entre l'Union européenne et la Péninsule s'enveniment quelque peu. L'Allemagne a, en effet, profité du sommet européen pour inviter Silvio Berlusconi et son gouvernement à s'expliquer sur leur gestion désastreuse de la dette interne du pays.
Selon la Repubblica, le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, aurait jugé "déplacée" l'attitude de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel lors de la conférence de presse. "On ne ridiculise pas l'Italie", aurait-il ajouté.
L'opposition, en revanche, se félicite des conséquences inattendues de la conférence et compte bien tirer profit de la situation pour accentuer son offensive contre le président du Conseil et son gouvernement.
Antonio Di Pietro, membre de l'opposition en appelle à l'intervention du président de la République, Giorgio Napolitano: "Qu'attend donc le président pour mettre fin à tout cela? (...) Cet échange de sourires insulte 50 millions d'honnêtes Italiens: il nous loge tous à la même adresse (...). L'Italie est un pays sérieux, courageux mais qui est malheureusement devenu la risée du monde et la lanterne rouge de l'Union européenne des oeuvres d'un despote hédoniste et irresponsable qui a laissé pourrir la situation économique du pays en ne se souciant que de ses intérêts personnels."
"Laugh-in" devant l'ambassade de France
D'autres ont toutefois préféré riposter avec humour. Giuliano Ferrara, le directeur du quotidien de droite Il Foglio, a d'ores et déjà convié les volontaires devant l'ambassade française de Rome pour une manifestation originale. En effet, demain à 17h, la protestation consistera en un joyeux éclat de rire collectif devant le palais Farnese. Une opération spécifiquement destinée aux "dirigeants européens qui tentent de faire oublier leur gestion désastreuse de la crise de la zone euro en focalisant l'attention des observateurs sur l'Italie", a en effet précisé le journal.
Le chroniqueur Andrea Bonanni, de la Repubblica, ose un parallèle entre l'incident diplomatique et l'évolution de la réputation de Silvio Berlusconi: "Nous aussi, à l'époque, nous aimions rire des bêtises de notre président du Conseil. Une moquerie mêlée d'irritation et de condescendance. Aujourd'hui, c'est plus l'envie de pleurer qui domine. Combien de temps la bonne humeur de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel va-t-elle encore durer?"(A.F.)
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