Sarkozy: "En cas d'échec, j'arrête la politique"


L'actuel chef de l'Etat français envisage d'arrêter la politique s'il n'était pas réélu en mai prochain, affirme Le Monde. "En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude", déclare Nicolas Sarkozy depuis quelques jours, prouvant par ailleurs qu'il envisage sérieusement de ne pas être reconduit dans ses fonctions.

"De toute façon, je suis au bout. Dans tous les cas, pour la première fois de ma vie, je suis confronté à la fin de ma carrière", qui selon lui
peut arriver "dans quelques mois ou dans cinq ans". Désormais philosophe, l'ex-maire de Neuilly-sur-Seine cite même Pascal: "L'homme est ainsi fait que tout est organisé pour qu'il oublie qu'il va mourir". En mai, Nicolas Sarkozy aura 57 ans. En 2017, il en aura 62.

Son entourage, dont son ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, tente de le convaincre de reprendre les rennes de l'UMP en cas de défaite. "Vous voulez que j'anime des sections UMP? Je ne mérite pas ça. Je préfère encore le Carmel (un ordre religieux, ndlr), au Carmel au moins, il y a de l'espérance!", a-t-il répondu.

Nicolas Sarkozy aura tout connu: les promesses, la fameuse traversée du désert après avoir soutenu Balladur au lieu de Chirac en 1995, le retour en grâce, la gloire et les polémiques... Serait-il dès lors usé, las de l'exercice du pouvoir? Ou s'agit-il d'une fuite sciemment orchestrée pour montrer -comme il aime à le faire entendre- "qu'il n'est pas un dictateur", un "monarque républicain", qu'il ne s'accroche pas au pouvoir et qu'il a "changé", comme en 2007?

Son futur? Gagner de l'argent...
Il n'en s'est jamais caché: Nicolas Sarkozy aime l'argent. "Moi aussi, dans le futur, je voudrais gagner de l'argent", avait-il confié à ses homologues chef d'Etat et de gouvernement au dernier G20 à Cannes en novembre dernier. Sarkozy reprendrait-il ses activités d'avocat? Son ami Martin Bouygues lui a également proposé à plusieurs reprises de travailler ensemble.

... Et lever le pied
Dans le même temps, "Sarko" rêve aussi à voix haute de lever le pied, de "commencer mes semaines le mardi et les finir le jeudi soir". Souvent décrit comme hyperactif, l'"omni-président" pourrait-il réellement prendre le temps de vivre? "Si l'on veut être aimé dans le futur, il faut couper," soutient-il. Finalement, Nicolas Sarkozy est peut-être, comme tous les hommes d'Etat, simplement soucieux de la trace qu'il va laisser dans l'histoire. (mdv)
Mardi 24 Janvier 2012
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