Le Sénégal à l'instar des autres pays d'Afrique subsaharienne connaît des taux de mortalité néonatale et infanto juvénile encore élevés par rapport aux autres régions du monde. C'est dans ce contexte que la Société sénégalaise de pédiatrie, en tant que société scientifique, entend jouer pleinement son rôle en appui au ministère de la Santé dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de réduction de la mortalité pédiatrique au Sénégal.
Parmi ses nombreuses activités, le congrès de la SOSEPED organise annuellement un moment privilégié d'échanges et de formation continue destinée aux pédiatres et paramédicaux travaillant pour la santé de l'enfant.
Selon Ndèye Ramatoulaye Diagne, présidente de la société sénégalaise de pédiatrie (SOSEPED), pour cette édition 2024, ce congrès sera couplé au congrès de l'association des pédiatres de langue française. Elle renseigne que tous les thèmes de la pédiatrie générale seront abordés ( néonatologie, de la pathologie infectieuse, mais également de la gastro entérologie nutrition et des pathologies hématologiques). En d'autres termes, les thèmes qui seront abordés au cours de ce congrès toucheront toutes les spécialités de la pédiatrie. Mais le plus important sera de renforcer le partenariat avec les sociétés savantes et surtout de réfléchir ensemble à des pistes qui permettront de mettre en place un système de santé pérenne et des solutions adaptées à la pratique quotidienne et aux réalités socio-culturelles. Car, il est important pour eux de discuter et de s'unir pour pouvoir proposer des solutions aux populations en particulier la population pédiatrique. Elle recommande le renforcement des réseaux en organisant des formations théoriques et pratiques puisqu'il est possible dans le cadre de ce partenariat de faire des échanges entre les universités et les structures hospitalières.
Pour Patrick Tounian, président de l'association des pédiatres de langue française, l'apport de l'association des pédiatres de langue française est d'organiser chaque année un congrès conjoint avec une société savante francophone. Ce dernier a exprimé sa fierté de venir ici au Sénégal pour communiquer avec des collègues et de faire le partage des expériences.
De son côté, le professeur Ousmane Ndiaye mentionne le retard dans le dépistage ou diagnostic de ces pathologies. C'est pourquoi, cette réunion va permettre de mutualiser les connaissances et les compétences afin de définir les voies et moyens de le dépister très tôt et de mettre en place des stratégies. Toutefois, il précise qu'en Afrique il se pose un problème de ressources humaines raison pour laquelle ils sont dans l'impossibilité de couvrir tous les besoins au niveau du territoire national.