DAKARACTU.COM - C'est un coup de fil houleux qui constitue la goutte d'eau de trop. Le vase déborde. Samuel Sarr, l'ex-ministre de l'Energie devenu conseiller financier du chef de l'Etat, est au bout du fil avec Cheikh Diallo, ami et conseiller de l'actuel ministre de l'Energie, Karim Wade. Alors que Samuel Sarr fustige le parachutage de Bara Gaye à la tête de l'UJTL, qu'il prend pour une énorme injustice vis-à-vis des jeunes qui militent depuis plusieurs années au sein du parti présidentiel, Cheikh Diallo lui assène une réplique qui le fait sortir de ses gonds. Et lui arrache ce coup de sang : "Tu es un connard. Dis à ton patron Karim, qui me joue de sales tours, que la guerre est ouverte." Puis lui raccroche au nez. Quelques jours avant cette altercation, Samuel Sarr a eu un violent accrochage avec le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Seck. Alors qu'ils se trouvent dans la salle d'attente du président de la République, avec quatre autres personnes, attendant d'être reçus, la discussion s'engage autour du parti, puis de l'UJTL. Samuel Sarr reproche à son interlocuteur d'avoir accepté, alors qu'il dirigeait les renouvellements, le parachutage de Bara Gaye, militant de fraiche date, au détriment des historiques du parti. Enervé, Mamadou Seck lui lance : "Tu racontes des histoires." Pour s'entendre répondre : "Ne me parle plus sur ce ton. C'est toi qui racontes des histoires, toi qui as installé des gens qui n'ont aucun mérite." A en croire l'une des personnalités présentes dans la salle d'attente, les deux hommes en seraient venus aux mains si elle ne s'était pas interposée entre eux. Puis le calme est revenu. Et Mamadou Seck s'est excusé de s'être emporté.
Aujourd'hui braqué, révolté contre les injustices en cours au sein du régime, Samuel Sarr a pris ses distances. Il ne se rend plus à son bureau à la présidence, mais travaille dans des locaux qu'il a loués aux Almadies. Il a rendu son véhicule et son téléphone de fonction. Et se lance dans un combat frontal contre Karim Wade dont il voit la main derrière le dossier de blanchiment de plus de 50 milliards qui lui a été collé - avant la justice ne le blanchisse - mais aussi derrière la mission de l'Inspection générale d'Etat (IGE) à la Senelec pour scruter une période touchant à sa gestion. L'ex-ministre de l'Energie a récemment confié à l'un de ses proches : "Je n'ai d'autre choix que de me défendre. Je ne vais pas laisser Karim Wade m'humilier ou me jeter en prison. A la guerre comme à la guerre." La guerre contre Samuel Sarr n'est pas une partie de plaisir. Cet homme réseauté a des alliés sûrs dans le régime (Pape Diop, Cheikh Tidiane Sy, Pape Samba Mboup...) qui ne laisseront personne le détruire. Mieux, tous ces caciques, à qui Abdoulaye Wade avait promis le départ du gouvernement de Karim Wade en septembre, se rendent compte qu'il n'en sera rien. Et se sentent menacés pour avoir milité en faveur du départ du fils du président. Ils sont aujourd'hui convaincus d'être dans une solidarité objective avec Samuel Sarr, poussés par leur instinct de survie. Mais la guerre ne se limitera pas qu'au Sénégal. Les amis de Sarr à l'étranger seront de la partie. Il ne faut d'ailleurs pas s'étonner que des révélations en provenance des Etats-Unis soient sur la place publique dans les jours à venir.
Aujourd'hui braqué, révolté contre les injustices en cours au sein du régime, Samuel Sarr a pris ses distances. Il ne se rend plus à son bureau à la présidence, mais travaille dans des locaux qu'il a loués aux Almadies. Il a rendu son véhicule et son téléphone de fonction. Et se lance dans un combat frontal contre Karim Wade dont il voit la main derrière le dossier de blanchiment de plus de 50 milliards qui lui a été collé - avant la justice ne le blanchisse - mais aussi derrière la mission de l'Inspection générale d'Etat (IGE) à la Senelec pour scruter une période touchant à sa gestion. L'ex-ministre de l'Energie a récemment confié à l'un de ses proches : "Je n'ai d'autre choix que de me défendre. Je ne vais pas laisser Karim Wade m'humilier ou me jeter en prison. A la guerre comme à la guerre." La guerre contre Samuel Sarr n'est pas une partie de plaisir. Cet homme réseauté a des alliés sûrs dans le régime (Pape Diop, Cheikh Tidiane Sy, Pape Samba Mboup...) qui ne laisseront personne le détruire. Mieux, tous ces caciques, à qui Abdoulaye Wade avait promis le départ du gouvernement de Karim Wade en septembre, se rendent compte qu'il n'en sera rien. Et se sentent menacés pour avoir milité en faveur du départ du fils du président. Ils sont aujourd'hui convaincus d'être dans une solidarité objective avec Samuel Sarr, poussés par leur instinct de survie. Mais la guerre ne se limitera pas qu'au Sénégal. Les amis de Sarr à l'étranger seront de la partie. Il ne faut d'ailleurs pas s'étonner que des révélations en provenance des Etats-Unis soient sur la place publique dans les jours à venir.