Sur des images de télévision, on peut voir ce fils de Mouammar Kadhafi brandir un poing triomphateur, souriant, effectuant le V de la victoire et saluant ses partisans à l'extérieur de l'hôtel Rixos. Saïf Al-Islam a déclaré que son père se trouvait en lieu sûr à Tripoli, où sont entrés les insurgés, et que le régime libyen contrôlait toujours le pays.
"BALAYER LES RUMEURS"
Un peu plus tôt, des hommes de Mouammar Kadhafi surveillant l'hôtel avaient emmené un petit groupe de journalistes à Bab Al-Azizia, le complexe du dirigeant libyen à Tripoli, où ils ont rencontré Saïf. Ils sont ensuite revenus à l'hôtel avec le fils du dirigeant libyen, qui a discuté avec des journalistes avant d'en emmener plusieurs effectuer une courte visite. "Je suis là pour balayer les rumeurs", a dit Saïf Al-Islam.
"Il s'agit d'une guerre technologique et électronique destinée à plonger la Libye dans le chaos et la terreur. Ils ont aussi amené des bandes armées par mer et par route", a-t-il ajouté en allusion à un SMS envoyé lundi sur des téléphones portables à Tripoli pour féliciter leurs propriétaires de la chute de Mouammar Kadhafi.
"Il s'agit d'une guerre technologique et électronique destinée à plonger la Libye dans le chaos et la terreur. Ils ont aussi amené des bandes armées par mer et par route", a-t-il ajouté en allusion à un SMS envoyé lundi sur des téléphones portables à Tripoli pour féliciter leurs propriétaires de la chute de Mouammar Kadhafi.
Considéré par le procureur de la CPI comme le "premier ministre libyen de facto", Saïf Al-Islam est accusé d'avoir joué un "rôle-clé dans la mise en œuvre d'un plan" conçu par son père visant à "réprimer par tous les moyens" le soulèvement populaire de février, "dont l'utilisation de violence extrême et meurtrière". Il aurait notamment organisé le recrutement de mercenaires.
La CPI avait émis le 27 juin des mandats d'arrêt contre Mouammar Kadhafi, son fils Saïf Al-Islam, 39 ans, et son beau-frère et "bras droit", le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi, 62 ans. Les trois hommes sont soupçonnés de crimes contre l'humanité commis en Libye depuis le 17 février, date à laquelle avait éclaté la rébellion qui s'était ensuite transformée en conflit armé.
LES COMBATS SE POURSUIVENT À TRIPOLI
Signe de la détermination des partisans de Kadhafi, l'OTAN a fait état de tirs de missiles sol-sol, type Scud, des environs de Syrte en direction de Misrata, ville tenue par les insurgés. A Tripoli, les combats se concentrent autour de Bab Al-Azizia, où l'on soupçonne Mouammar Kadhafi de se cacher.
D'après la chaîne de télévision Al-Arabia, les insurgés se sont emparés de l'aéroport de la capitale, et des appareils de l'OTAN ont bombardé le complexe du dirigeant libyen durant la nuit. Les rebelles ont pris le contrôle des locaux de la télévision d'Etat, qui a cessé d'émettre.
Les forces loyalistes ne semblent contrôler que quelques quartiers.