SENELEC: Les non dits du woyofal

GREES est une association spécialisée dans l’énergie, l’environnement, la formation et l’emploi des jeunes. Pour pouvoir réaliser ses ambitions, elle soudé un partenariat avec l’école de formation Professionnelle EDUCATEC, avec qui elle fait des travaux de recherches sur l’énergie, la création d’emploi.

Les anciens compteurs sont entrain d’être remplacés progressivement par de nouveaux. De petits claviers avec affichage commencent à nous être familiers. De façon sournoise la Sénélec est entrain d’introduire un nouveau mode de facturation. La phase de test de la télé-facturation a crée ces premières victimes à Grand Médine. Tandis que les prépayés appelés woyofal viennent de connaitre après un échec cuisant une seconde vie. En Europe l’introduction de ces modes de facturation est entrain d’être vulgarisée et des associations de consommateurs mènent une guerre acharnée contre les pouvoirs publics. Actuellement il suffit d’un retard de payement pour se voir retirer l’ancien compteur. A moyen et long terme tous les ménages seront équipés de force ou de gré par ces nouveaux compteurs : en mode prépayé ou en mode télé- facturation. Mardi dernier les habitants de Fith-Mith ont vu leurs anciens compteurs échangés par du « chinois ».



Nous allons essayer de présenter les avantages et les inconvénients du système woyofal qui signifie (alléger).



Commençons par ces avantages

- Diminution drastique des charges administratives de la Sénélec

- Diminution de la masse salariale de la Sénélec (licenciement de certaine catégorie d’employé)

- Diminution de la fraude.

On peut constater très clairement que ces avantages sont exclusivement profitables à la Sénélec



Les faiblesses du woyofal

- Plus besoin de relever les compteurs entraine le chômage de centaines de travailleurs.

- Les anciens compteurs fabriqués au Sénégal vont disparaitre. Ce qui va affecter des familles entières.

- Le mode de facturation n’est pas transparent (il y a lieu de vérifier la précision de la mesure).

- L’introduction des nouveaux compteurs crée des emplois à l’étranger et nous fait perdre des devises.

- Auparavant on consommait avant de payer maintenant il faut placer son argent à la Sénélec avant toute utilisation.

- A chaque recharge la TVA est facturée alors que chez les compteurs traditionnels elle était exonérée jusqu'à 250 à 350 KWh pour les petits consommateurs.

- Le KWh du woyofal est plus cher de 43% que pour les anciens compteurs.

Le woyofal présente peu d’avantage pour le client. L’objectif du woyofal est très claire limité la consommation des Sénégalais en électricité, alléger considérablement les charges d’administration de la Sénélec qu’aux clients. L’augmentation de 40% du prix du kWh laisse présager dans une future proche une facturation salée pour les usagers et ceci en l’absence de tout contrôle.

Et pourtant EDUCATEC a proposé dés l’année 2000, à l’avènement de la 1er alternance une solution pérenne aux problèmes des délestages qui hantaient la quiétude des consommateurs. Beaucoup de suggestions adressées à l’état ont été utilisé sans notre accord. Actuellement un projet de création de 20 000 emplois pour palier aux problèmes de surconsommation et de fraude dort dans les tiroirs. L’ancien président wade en 2009 comme l’actuel président de l’assemblée nationale Mr Moustapha Niasse ont montré un intérêt avéré pour ce projet en nous recevant par le billet respectivement de Mr Lamine Diop conseillé du président pour les grands projets et Mr Samba Diouldé Thiam le 3eme vice-président en 2013.

La question qu’on est en droit de se poser est comment un pays pauvre comme le Sénégal peut il se permettre d’introduire de nouvelles technologies couteuses en même temps que les pays riches comme France et Allemagne. Quelles en seront les conséquences pour les populations. Le développement durable ne peut se faire avec des solutions de facilité. L’homme est au cœur du développement. La mécanisation à outrance du travail ne peut en aucun cas être un mode de développement des pays tels que les nôtres. Utilisons notre main d’œuvre. Faisons travailler les sénégalais. Faisons appel à la machine que si c’est inévitable alors Il y aura ainsi moins d’ambulants dans les rues.



Cheikh Mouhamed Heiba DIENG