La pénurie d’eau qui dure depuis deux semaines conjuguée aux délestages récurrents - pour ne pas dire permanents (depuis des années) - est une épreuve terrible pour les populations. Toutes les responsabilités doivent être situées et les sanctions qui s’imposent prises.
Et évidemment il urge de prendre les dispositions nécessaires pour éviter pareille catastrophe. Cela dit il est fondamental d’éviter les amalgames et les jugements hâtifs. On comprend que les opposants aigris soient à l’affût pour faire feu de tout bois et accuser le gouvernement de tous les pêchés d’Israel.
Personne ne peut empêcher les accidents et/ou dysfonctionnements au niveau des structures techniques aussi sophistiquées soient-elles. Qu’un tuyau éclate est une possibilité qui aurait dû être prise en compte et, avec une solution alternative. Mais ce qui pose problème est que ce tuyau (au niveau de Ker Momar Sarr) n’ait pas atteint « la durée de vie » de 30 ans qui était prévue. L’Etat doit avoir des réponses scientifiques et exiger le respect de toutes les clauses du contrat qui le lie à la SDE. Là aussi le débat doit être serein.
Si « des têtes doivent tomber ; qu’elles tombent » ; mais il faut éviter d’agir sous l’emprise de la passion. Il ne s’agit guère de céder à un quelconque sentimentalisme que le réalisme politique écarte ; mais de décider en toute connaissance de cause.
Le tir de barrage de l’opposition PDS qui cherche désespérément toute occasion pour détourner l’attention de l’opinion publique sur sa situation politique difficile (avec la traque des biens mal acquis et l’étau judiciaire qui se resserre) est vain. Les populations même très remontées font le départ entre l’évènement conjoncturel qu’est la pénurie d’eau et l’action globale de l’Etat qui va dans le bon sens.
Il n’y a aucune nostalgie d’un régime wadiste honni qui a été sanctionné massivement par le peuple le 25 Mars 2012.
Les opposants du PDS et d’autres qui cherchent à profiter de la situation doivent savoir que les citoyens font encore confiance au Président Macky Sall et à son gouvernement pour résoudre les problèmes de la Nation.
Seulement face à une situation intolérable, ils ont le droit de manifester leur mécontentement et d’exiger de l’Etat une action décisive pour les soulager.
C’est à ce niveau que les questions méritent d’être posées : pourquoi la réparation a-t-elle pris autant de temps ? Pourquoi, du reste, l’alimentation en eau de Dakar dépend-elle d’une seule conduite ?
Le moment est venu de réfléchir sérieusement sur les solutions alternatives et les mesures conservatoires. En 2050, la population du Sénégal va doubler et c’est maintenant qu’il faut penser à poser des actes pour prendre en charge, sur tous les plans, les besoins des sénégalais de cette époque pas si lointaine que ça.
Creuser de nouveaux forages dans la région de Dakar et installer des usines de dessalement de l’eau de mer sont des options pertinentes. Encore faudrait-il trouver les financements nécessaires ?
La balle est dans le camp du gouvernement et le temps lui est compté.
On pourrait épiloguer sur l’héritage désastreux, le choix de scinder en deux les sociétés qui gèrent l’approvisionnement en eau de Dakar, l’abandon du projet du Canal du Cayor, etc. Mais l’impératif est que l’Etat doit décider et apporter des réponses satisfaisantes aux populations, notamment celles vivant dans la banlieue de Dakar. Ce sont elles qui ont fait basculer l’élection présidentielle de 2012. Elles sont incontournables de par leur nombre et leur engagement politique.
Pour le moment et pour longtemps encore, toutes les batailles politiques nationales seront tranchées par elles. Il faut le savoir et agir en conséquence.
Mouhamadou M.Dia
Prof de Philo-Journaliste
Et évidemment il urge de prendre les dispositions nécessaires pour éviter pareille catastrophe. Cela dit il est fondamental d’éviter les amalgames et les jugements hâtifs. On comprend que les opposants aigris soient à l’affût pour faire feu de tout bois et accuser le gouvernement de tous les pêchés d’Israel.
Personne ne peut empêcher les accidents et/ou dysfonctionnements au niveau des structures techniques aussi sophistiquées soient-elles. Qu’un tuyau éclate est une possibilité qui aurait dû être prise en compte et, avec une solution alternative. Mais ce qui pose problème est que ce tuyau (au niveau de Ker Momar Sarr) n’ait pas atteint « la durée de vie » de 30 ans qui était prévue. L’Etat doit avoir des réponses scientifiques et exiger le respect de toutes les clauses du contrat qui le lie à la SDE. Là aussi le débat doit être serein.
Si « des têtes doivent tomber ; qu’elles tombent » ; mais il faut éviter d’agir sous l’emprise de la passion. Il ne s’agit guère de céder à un quelconque sentimentalisme que le réalisme politique écarte ; mais de décider en toute connaissance de cause.
Le tir de barrage de l’opposition PDS qui cherche désespérément toute occasion pour détourner l’attention de l’opinion publique sur sa situation politique difficile (avec la traque des biens mal acquis et l’étau judiciaire qui se resserre) est vain. Les populations même très remontées font le départ entre l’évènement conjoncturel qu’est la pénurie d’eau et l’action globale de l’Etat qui va dans le bon sens.
Il n’y a aucune nostalgie d’un régime wadiste honni qui a été sanctionné massivement par le peuple le 25 Mars 2012.
Les opposants du PDS et d’autres qui cherchent à profiter de la situation doivent savoir que les citoyens font encore confiance au Président Macky Sall et à son gouvernement pour résoudre les problèmes de la Nation.
Seulement face à une situation intolérable, ils ont le droit de manifester leur mécontentement et d’exiger de l’Etat une action décisive pour les soulager.
C’est à ce niveau que les questions méritent d’être posées : pourquoi la réparation a-t-elle pris autant de temps ? Pourquoi, du reste, l’alimentation en eau de Dakar dépend-elle d’une seule conduite ?
Le moment est venu de réfléchir sérieusement sur les solutions alternatives et les mesures conservatoires. En 2050, la population du Sénégal va doubler et c’est maintenant qu’il faut penser à poser des actes pour prendre en charge, sur tous les plans, les besoins des sénégalais de cette époque pas si lointaine que ça.
Creuser de nouveaux forages dans la région de Dakar et installer des usines de dessalement de l’eau de mer sont des options pertinentes. Encore faudrait-il trouver les financements nécessaires ?
La balle est dans le camp du gouvernement et le temps lui est compté.
On pourrait épiloguer sur l’héritage désastreux, le choix de scinder en deux les sociétés qui gèrent l’approvisionnement en eau de Dakar, l’abandon du projet du Canal du Cayor, etc. Mais l’impératif est que l’Etat doit décider et apporter des réponses satisfaisantes aux populations, notamment celles vivant dans la banlieue de Dakar. Ce sont elles qui ont fait basculer l’élection présidentielle de 2012. Elles sont incontournables de par leur nombre et leur engagement politique.
Pour le moment et pour longtemps encore, toutes les batailles politiques nationales seront tranchées par elles. Il faut le savoir et agir en conséquence.
Mouhamadou M.Dia
Prof de Philo-Journaliste