SARAYA/destruction de la Faleme : « C’est simplement une catastrophe ce qui se passe au niveau de la Falémé» (Maleine Amadou Niang, DG IBP-Sénégal)


Les ministres Birame Souléye Diop, de l’énergie, du pétrole et des mines, général Birame Diop des forces armées, Yankhoba Diémé du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions ont fait un déplacement ce weekend pour s’enquérir de la situation de la Falémé. Une bonne nouvelle selon le directeur général d’IBP qui, depuis plus de 2 ans alerte sur la question. Maleine Amadou Niang pense qu’il faut une mise en place d’un programme d’urgence de restauration de la Falémé avec un volet économique qui permettrait d’identifier les opportunités de la zone notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche.

La Falémé est aujourd’hui menacée avec surtout une pollution très dangereuse. Les entreprises extractives minières font la loi dans cette partie du Sénégal. Aujourd’hui, des nouvelles autorités ont fait le déplacement. Une bonne idée, selon le directeur général d’IBP-Sénégal Maleine Amadou Niang, qui souhaite toutefois des mesures concrètes, « Cela fait près de 2 ans que nous alertons sur la question de la Falémé et que les autorités fassent une descente en masse comme cela est vraiment rassurant parce que pendant un moment, on avait l’impression que personne ne nous entendez. Il ne faut  certainement pas que cela fasse un buzz et qu’on s’en arrête là, il est important de regarder les différentes facettes de ce crime environnemental ; C’est une destruction de l’environnement, c’est une destruction du tissu économique, c’est une destruction des sources de revenu des pêcheurs, des éleveurs, des agriculteurs, c’est simplement une catastrophe ce qui se passe au niveau de la Falémé, il faut mettre fin à cela. En plus d’y mettre fin il faut vraiment sanctionner. On attend des mesures concrètes de la part du gouvernement », souhaite Maleine Amadou Niang, directeur général d’IBP-Sénégal.

Selon lui, l’Etat du Sénégal doit penser à mettre fin au système qui protège les intérêts d’un petit groupe, « Le gouvernement a appelé à la rupture et cette rupture doit se matérialiser par la fin des souffrances de ces communautés qui déjà physiquement éloignées et économiquement défavorisées sont en train de subir les conséquences terribles et l’irresponsabilité de certains groupes ensuite, je pense qu’il faut des mesures rapides et courageuses. Cela, consiste à mettre fin à ce système qui protège les intérêts d’un petit groupe et cela se manifeste également par la mise en place d’un programme d’urgence de restauration de la Falémé avec un volet économique qui permettrait d’identifier les opportunités de la zone notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche. Encadrer et surveiller l’activité minière, préserver et restaurer l’environnement et surtout l’importance qu’il y a c’est que le gouvernement lance un message à tous les sénégalais que toutes personnes, de par ces entreprises portera préjudice aux intérêts supérieurs de la nation est payera le prix ».

Pour finir, « nous encourageons et félicitons le comité de veille de la Falémé qui a le courage et le leadership de porter ce combat même s’il ne sont pas tous temps entendus. Nous en appelons aux responsabilités du gouvernement du Sénégal, de la Guinée et du Mali parce que ce n’est pas seulement une question sénégalaise mais c’est une question qui concerne ces 3 pays. Je pense qu’il faut définitivement mettre un terme à ce scandale écologique, environnemental et économique », a-t-il fait savoir.
Mardi 28 Mai 2024
Yaya Cissokho