DAKARACTU.COM - L'assemblée générale du Mouvement des forces vives du 23 juin a été une occasion pour l'opposition, la société civile et leurs alliés d'appeler à une vaste mobilisation pour un assaut final contre le régime libéral. "Le moment est venu pour, tous les 23 de chaque mois, organiser une journée nationale d'action jusqu'au respect de l'intégralité de la Constitution sénégalaise", a déclaré l'ancien Premier ministre Macky Sall, devenu opposant à la tête de l'APR - Yaakaar. "Si nous ne créons pas un rapport de force pour obliger Me Wade à reculer, il ne bougera pas", a renchéri le premier secrétaire du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng. "Les comptes ne se règlent pas dans les salons, mais dans la rue", a poursuivi Landing Savané. Avant qu'Alioune Tine, leader de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), assure que l'armée est de tout coeur avec le Mouvement des forces vives du 23 juin. Et que Bara Tall, président du mouvement citoyen "Yamalé", ajoute : "Wade est suspendu pour la prochaine compétition. Nous n'avons pas besoin du Conseil constitutionnel pour cela." Cette option du combat a une vertu fondamentale : elle défie l'adversaire sur son propre terrain. Abdoulaye Wade ne respecte que celui qui lui oppose un rapport de force. Et sa cécité dans son discours du 14 juillet a donné raison aux partisans du bras de fer qui n'étaient pas forcément plus nombreux avant ce speech.
Mais l'option de la force a également des limites : elle échoue sous l'usure et il y a huit mois à tirer d'ici la prochaine présidentielle. Et il n'est pas évident que la mobilisation se poursuive avec la même intensité si la répression se durcit. D'où la nécessité d'allier l'action sur le terrain à une possibilité de dialogue. Toutes les guerres finissent par se résoudre autour d'une table.
Mais l'option de la force a également des limites : elle échoue sous l'usure et il y a huit mois à tirer d'ici la prochaine présidentielle. Et il n'est pas évident que la mobilisation se poursuive avec la même intensité si la répression se durcit. D'où la nécessité d'allier l'action sur le terrain à une possibilité de dialogue. Toutes les guerres finissent par se résoudre autour d'une table.