Revue de Presse - Présidentielle 2012 : Serigne Cheikh Maty Lèye Mbacké invite les candidats à accepter la volonté populaire


Les imams et autres chefs musulmans sénégalais ont donné, en guise d’étrennes de la fête de Tabaski, des messages de paix adressés notamment aux politiciens en direction de l’élection présidentielle du 26 février 2012, rapportent mercredi les quotidiens dakarois.

Les journaux relèvent les appels au maintien de la paix lancés par les imams et guides religieux musulmans du pays à l’occasion de la fête de Tabaski (Aïd el-Kabîr), insistant notamment sur la nécessité de préserver la paix civile et de la stabilité sociale.

‘’La présidentielle de 2012 préoccupe les religieux’’, note Le Pays au Quotidien, là où le journal Le Quotidien fait part de ‘’craintes de violence à l’approche de la présidentielle’’ avant de relever ‘’le sermon épicé des imams aux politiques’’.

En vitrine, Le Quotidien se fait l’écho des messages respectifs des grands marabouts de Touba, Tivaouane, Yoff, ainsi que du sermon de l’imam ratib de la Grande mosquée de Dakar, Pape Alioune Moussa Samb.

Pour Sud Quotidien, les guides religieux musulmans ont prêché ‘’pour un Sénégal de paix’’ à l’occasion de la Tabaski 2011, estimant en outre que les imams en ont profité pour ‘’sermonner’’ les politiciens.

De son côté Le Populaire se fait l’écho de la déclaration du guide de la confrérie mouride, Cheikh Sidy Makhtar Mbacké. ‘’Le khalife tempère les ardeurs des usurpateurs du +ndigël+ (en direction de la présidentielle du 26 février 2012)’’, écrit le journal.

Le Populaire cite notamment Serigne Cheikh Maty Lèye Mbacké qui ‘’invite les candidats à accepter la volonté populaire’’. ‘’Que le vaincu reconnaisse sa défaite, mais aussi que le vainqueur sache qu’il n’est pas élu pour ses intérêts personnels et ceux de son entourage’’, a précisé le marabout.

A cause de la tonalité menaçante du discours politique et du contexte pré-électoral, ‘’les imams sermonnent les pyromanes’’, signale Focus qui note ‘’le choix de la paix et de la stabilité en lieu et place des discours musclés et porteurs de germes de dérives’’.

‘’Les imams, dans leur sermon de la Tabaski, ont pris le parti de prévenir les acteurs du jeu démocratique sur les risques de leur emballement dans la perspective de l’élection présidentielle de février prochain’’, ajoute ce quotidien.

A l’instar de Walfadjri, Le Soleil rapporte qu’à la mosquée mouride où il a prié, ‘’le président de la République, Abdoulaye Wade, après avoir suivi avec beaucoup d’intérêt le sermon de l’imam, a tout d’abord demandé pardon à ses compatriotes’’.

Le Soleil a également indiqué l’invite de Me Wade aux Sénégalais, les appelant ‘’à cultiver la paix et à inscrire toutes leurs actions dans ce sens’’. Le journal, le chef de l’Etat a assuré que ‘’rien d’autre que la paix ne pourra arriver au Sénégal, terre des grands hommes de Dieu’’.

‘’Le président Wade s’est, en outre, réjoui de cette stabilité dans le pays pour rendre grâce à Dieu, qui a jusqu’ici préservé le Sénégal, en y instaurant la paix. Il a invité ses compatriotes à prier, en ce jour de fête, pour la préservation de cette paix’’, poursuit Le Soleil.

Walf Grand-Place révèle ‘’une scène insolite a failli échapper aux curieux’’. ‘’Alors que le président Wade se trouvait à Niarry Tally pour rendre visite à sa famille, son véhicule a été heurté par un taxi’’, selon le journal qui précise toutefois que le pare-choc avant de sa voiture a été endommagé.

De son côté, L’Observateur fait le bilan des accidents survenus mortels, au nombre de quatre, survenus pendant la période de la fête, dans ‘’un Sénégal (qui) implore la paix’’.

A cause d’une certaine mévente, les vendeurs de moutons implorent le Ciel. ‘’Les éleveurs face au casse-tête des moutons invendus’’, rapporte Le Pays au Quotidien, tandis que Le Quotidien signale qu’au lendemain de la Tabaski, à Dakar comme à l’intérieur du pays, ‘’des moutons peinent à trouver acheteurs’’.

Walfadjri revient aux à-côtés et autre réjouissances de l’évènement et note que ‘’la +fête du mouton+ est devenue une affaire de tous les Sénégalais, musulmans et non musulmans’’, car, soutient le journal, ‘’à l’instar des musulmans, les chrétiens, symboles de la deuxième communauté religieuse du pays, vivent à leur manière cette fête’’.

Les chrétiens, rappelle le journal, ‘’ne célèbrent pas religieusement la Tabaski, n’achètent pas d’habits neufs, mais ils font la fête quand bien même’’. ‘’A domicile ou chez des amis, la viande grillée du mouton est au menu, le jour de la Tabaski.’’

( APS )
Mercredi 9 Novembre 2011