Un homme n'est vieux, disait l'acteur américain John Barrymore, que quand les
regrets prennent chez lui la place des rêves. Dans le songe du président
Abdoulaye Wade, relaté par lui-même lors d'une visite à Touba, le vendredi 29
juillet, il révèle s'être vu en train d'envoyer son garde du corps Lamine Faye
et son aide de camp, le Colonel Cheikh Bara Cissokho, à Paris, pour lui passer
la commande d'une bague de couleur verte, dans une bijouterie de renom. Le
lendemain, le président retrouve dans un de ses tiroirs la bague majestueusement
posée. Son rêve lui revient alors en tête. Pour ce qui est de la présence de la
bague, on lui rafraichît la mémoire en lui affirmant qu’elle lui avait été
offerte par le regretté Serigne Saliou Mbacké.
Que signifie ce songe ? Est-ce un simple détail qui doit être confiné dans la
sphère privée ? Sinon, ne doit-il pas être vu, au contraire, comme une alerte,
une sorte de rêve prémonitoire pour sauver le président et partant la patrie
toute entière ? Entre simple détail pour reconquérir Touba et panacée pour toute
la nation, notre opinion est faite.
Le rêve de Wade a une signification. Comme tout rêve, il nécessite une lecture à
la lumière de l'écriture sainte. En effet, on retrouve dans les Livres révélés
des histoires sous forme de songe, qui sonnent comme un ordre divin, un
impératif qu'il sied de suivre. Il en fut ainsi du songe d'Abraham, dans lequel
il lui fut demandé d'immoler son fils Ismaël. Songe qui est à la base du
sacrifice du mouton, un rite annuel que les musulmans exécutent lors de la
Tabaski. De même, quand le prophète Youssouf a vu le soleil, la lune et onze
étoiles se prosterner devant lui, son aventure tumultueuse débuta pour se
terminer par une retrouvaille des siens. Son père symbolisait le soleil, sa
tante la lune, et ses onze frères les onze étoiles.
Dans l'islam, la grande conquête de La Mecque, la mère des cités, avait commencé
par un songe que le Prophète avait eu. Il a fallu du temps pour que ce rêve se
réalise et que le Coran ne le confirme dans le chapitre intitulé al fath ou
l'ouvrant.
Tout ceci pour dire que le rêve comporte en soi un symbole et on le retrouve
dans des domaines tels la philosophie, la psychologie, la politique, etc. Bien
compris et surtout bien interprété, le rêve est une solution à un problème ou à
une crise imminente.
Le rêve du président Wade est venu, à un moment trouble où notre pays est
menacé de lendemains incertains, pour résoudre, de manière définitive, les
inquiétudes que beaucoup nourrissent. Tout est important dans le récit du chef
de l'Etat. Des personnages au lieu où la commande de la bague a été passée, en
passant par la bague elle-même.
En premier lieu, intéressons-nous à Lamine Faye. Le Prophète Salomon avait perdu
sa bague magique à un moment de son règne, par le fait d'une dame qui s'appelait
Amina. Et les exégètes du Coran d'interpréter cette histoire en disant que cette
femme ne répondait pas à son nom, car Amina signifie littéralement celui à qui
l'on fait confiance.
Dans les faits évoqués par le chef de l’Etat, Lamine Faye, qui renvoie «Amin»,
garde du corps du président, sous-entend la force. Comme pour dire que la force
n'est pas la solution dans la conservation du pouvoir.
En deuxième lieu, s'agissant de Cheikh Bara Cissokho, on peut rappeler que
« cheikh » signifie en arabe le vieillard, le sage, pour dire, là aussi, que la
solution n'est pas la force mais la sagesse. Une référence qui explique que
quand le président s'est réveillé et qu'il a trouvé cette bague, on lui en
a rappelé la provenance réelle.
A savoir un présent du regretté Serigne Saliou, un éminent sage.
Troisièmement, Serigne Saliou est l'homonyme du prophète Salih à qui on avait
envoyé avec une vache laitière qui servait tout le peuple de Thamoud, mais que
certains égorgeront pour satisfaire leurs intérêts propres. La mission de Salih,
toute sa vie durant, consista à condamner cet acte catastrophique pour tout son
peuple et qui allait conduire à un chaos sans précédent. Cette vache laitière de
Salih, dans notre monde moderne, renvoie à la Constitution.
Serigne Saliou, en tant que gardien de ce Sénégal, avertit son talibé, son
adepte, Abdoulaye Wade, pour un respect immédiat et strict de la Constitution et
de la constitutionnalité des lois. A défaut, le chaos guette comme ce fut le cas
pour le peuple de Thamoud. On peut faire cette lecture à partir de sa mission
originelle, prophétique, mais aussi au plan nominatif, car Salih signifie en arabe
le réparateur de l'irréparable.
En quatrième lieu, Paris, l'endroit où Wade avait envoyé ses collaborateurs
passer la commande de la bague, a son importance dans le songe. En effet, comme
l'affirmait un sage et éminent marabout sénégalais, à la suite d'un jeu de mots,
"Paris paréna" (Paris est achevé), ce qui renvoie donc à la fin d'un régime,
d'une aventure.
Mieux, pour parler de la bague, son nom en arabe est « khatim », qui signifie en
quelque sorte la fin d'une mission, l'achèvement d'une oeuvre, le sceau qui
vient attester un point final. D'ailleurs, le Prophète de l'islam est
appelé khatimoul an biyahi wal moursaline (le dernier des prophètes et des
messagers). Par conséquent, le mot fin est inhérent à celui de bague.
En somme, tout converge vers une constante : Abdoulaye Wade doit quitter le
pouvoir. Et s’il accepte que son rêve fait partie des grands rêves qui se
mesurent à l'aune du "I have a dream" de Martin Luther King, concrétisé par le
"Yes, we can" d’Obama, le Sénégal en sortira grandi. Et lui comme son fils
seront, à n'en pas douter, parmi les grands hommes de ce monde.
En effet, pour revenir au dilemme cornélien soumis au prophète Abraham, avec le
sacrifice de son fils Ismael, ce dernier a non seulement accepté avec foi l'ordre
donné à son père, mais il l'a persuadé qu'un ordre venant de Dieu ne pourrait
leur apporter que du bien. C'est pour dire qu’Ismael a aidé son père dans
l'exécution de l'ordre divin reçu.
De la même manière, Karim Wade est supposé devoir aider son père dans le respect
de la Constitution dont il est le gardien. Pour ce faire, le fils doit d'abord
démissionner de son poste de ministre pour faciliter la tâche à son père,
président de la République. Tous les deux sortiront par la grande porte, avec
leurs noms inscrits en lettres d'or dans l'histoire du Sénégal. Dès lors, un tel
acte restera gravé pour toujours dans la mémoire collective.
On peut supposer que le refus d'Ismael aurait été synonyme de chaos, de malheurs
pour lui et son père, puisque son accord a donné naissance à une grande fête, la
Tabaski.
Dans ce même ordre d'idées, si Karim travaille à persuader son père d'exécuter
"l'ordre constitutionnel", 2012 sera une grande fête comme 2000 l'avait été avec
l'alternance.
Un jour, le Pharaon fit un rêve dans lequel il voyait "sept vaches grasses
mangées par sept autres maigres, en même temps que sept épis verts et autant
d'autres secs". Il s'empressa de demander conseil auprès de son entourage pour
qu'on le lui interprète. Le conseil des notables répondit : "C'est un amas de
rêves ! Et nous ne savons pas interpréter les rêves !". C'est alors que surgit
le prophète Youssouf, qui en fit l’interprétation en lui donnant une solution
économique pour l'Egypte qui était sur le point de sombrer dans le chaos.
Aujourd'hui, « pharaon Wade » a fait un rêve, et ce rêve n'est pas "un amas de
rêve", mais sonne plutôt comme une évidence. A savoir qu'il doit respecter la
Constitution et mettre fin à son pouvoir en 2012 avant que le pouvoir ne
l'arrête.
A bon entendeur...
Fait à Dakar, le 1er Aout 2011
Le Président Directeur Général du Groupe Walfadjri
Sidi Lamine Niasse
regrets prennent chez lui la place des rêves. Dans le songe du président
Abdoulaye Wade, relaté par lui-même lors d'une visite à Touba, le vendredi 29
juillet, il révèle s'être vu en train d'envoyer son garde du corps Lamine Faye
et son aide de camp, le Colonel Cheikh Bara Cissokho, à Paris, pour lui passer
la commande d'une bague de couleur verte, dans une bijouterie de renom. Le
lendemain, le président retrouve dans un de ses tiroirs la bague majestueusement
posée. Son rêve lui revient alors en tête. Pour ce qui est de la présence de la
bague, on lui rafraichît la mémoire en lui affirmant qu’elle lui avait été
offerte par le regretté Serigne Saliou Mbacké.
Que signifie ce songe ? Est-ce un simple détail qui doit être confiné dans la
sphère privée ? Sinon, ne doit-il pas être vu, au contraire, comme une alerte,
une sorte de rêve prémonitoire pour sauver le président et partant la patrie
toute entière ? Entre simple détail pour reconquérir Touba et panacée pour toute
la nation, notre opinion est faite.
Le rêve de Wade a une signification. Comme tout rêve, il nécessite une lecture à
la lumière de l'écriture sainte. En effet, on retrouve dans les Livres révélés
des histoires sous forme de songe, qui sonnent comme un ordre divin, un
impératif qu'il sied de suivre. Il en fut ainsi du songe d'Abraham, dans lequel
il lui fut demandé d'immoler son fils Ismaël. Songe qui est à la base du
sacrifice du mouton, un rite annuel que les musulmans exécutent lors de la
Tabaski. De même, quand le prophète Youssouf a vu le soleil, la lune et onze
étoiles se prosterner devant lui, son aventure tumultueuse débuta pour se
terminer par une retrouvaille des siens. Son père symbolisait le soleil, sa
tante la lune, et ses onze frères les onze étoiles.
Dans l'islam, la grande conquête de La Mecque, la mère des cités, avait commencé
par un songe que le Prophète avait eu. Il a fallu du temps pour que ce rêve se
réalise et que le Coran ne le confirme dans le chapitre intitulé al fath ou
l'ouvrant.
Tout ceci pour dire que le rêve comporte en soi un symbole et on le retrouve
dans des domaines tels la philosophie, la psychologie, la politique, etc. Bien
compris et surtout bien interprété, le rêve est une solution à un problème ou à
une crise imminente.
Le rêve du président Wade est venu, à un moment trouble où notre pays est
menacé de lendemains incertains, pour résoudre, de manière définitive, les
inquiétudes que beaucoup nourrissent. Tout est important dans le récit du chef
de l'Etat. Des personnages au lieu où la commande de la bague a été passée, en
passant par la bague elle-même.
En premier lieu, intéressons-nous à Lamine Faye. Le Prophète Salomon avait perdu
sa bague magique à un moment de son règne, par le fait d'une dame qui s'appelait
Amina. Et les exégètes du Coran d'interpréter cette histoire en disant que cette
femme ne répondait pas à son nom, car Amina signifie littéralement celui à qui
l'on fait confiance.
Dans les faits évoqués par le chef de l’Etat, Lamine Faye, qui renvoie «Amin»,
garde du corps du président, sous-entend la force. Comme pour dire que la force
n'est pas la solution dans la conservation du pouvoir.
En deuxième lieu, s'agissant de Cheikh Bara Cissokho, on peut rappeler que
« cheikh » signifie en arabe le vieillard, le sage, pour dire, là aussi, que la
solution n'est pas la force mais la sagesse. Une référence qui explique que
quand le président s'est réveillé et qu'il a trouvé cette bague, on lui en
a rappelé la provenance réelle.
A savoir un présent du regretté Serigne Saliou, un éminent sage.
Troisièmement, Serigne Saliou est l'homonyme du prophète Salih à qui on avait
envoyé avec une vache laitière qui servait tout le peuple de Thamoud, mais que
certains égorgeront pour satisfaire leurs intérêts propres. La mission de Salih,
toute sa vie durant, consista à condamner cet acte catastrophique pour tout son
peuple et qui allait conduire à un chaos sans précédent. Cette vache laitière de
Salih, dans notre monde moderne, renvoie à la Constitution.
Serigne Saliou, en tant que gardien de ce Sénégal, avertit son talibé, son
adepte, Abdoulaye Wade, pour un respect immédiat et strict de la Constitution et
de la constitutionnalité des lois. A défaut, le chaos guette comme ce fut le cas
pour le peuple de Thamoud. On peut faire cette lecture à partir de sa mission
originelle, prophétique, mais aussi au plan nominatif, car Salih signifie en arabe
le réparateur de l'irréparable.
En quatrième lieu, Paris, l'endroit où Wade avait envoyé ses collaborateurs
passer la commande de la bague, a son importance dans le songe. En effet, comme
l'affirmait un sage et éminent marabout sénégalais, à la suite d'un jeu de mots,
"Paris paréna" (Paris est achevé), ce qui renvoie donc à la fin d'un régime,
d'une aventure.
Mieux, pour parler de la bague, son nom en arabe est « khatim », qui signifie en
quelque sorte la fin d'une mission, l'achèvement d'une oeuvre, le sceau qui
vient attester un point final. D'ailleurs, le Prophète de l'islam est
appelé khatimoul an biyahi wal moursaline (le dernier des prophètes et des
messagers). Par conséquent, le mot fin est inhérent à celui de bague.
En somme, tout converge vers une constante : Abdoulaye Wade doit quitter le
pouvoir. Et s’il accepte que son rêve fait partie des grands rêves qui se
mesurent à l'aune du "I have a dream" de Martin Luther King, concrétisé par le
"Yes, we can" d’Obama, le Sénégal en sortira grandi. Et lui comme son fils
seront, à n'en pas douter, parmi les grands hommes de ce monde.
En effet, pour revenir au dilemme cornélien soumis au prophète Abraham, avec le
sacrifice de son fils Ismael, ce dernier a non seulement accepté avec foi l'ordre
donné à son père, mais il l'a persuadé qu'un ordre venant de Dieu ne pourrait
leur apporter que du bien. C'est pour dire qu’Ismael a aidé son père dans
l'exécution de l'ordre divin reçu.
De la même manière, Karim Wade est supposé devoir aider son père dans le respect
de la Constitution dont il est le gardien. Pour ce faire, le fils doit d'abord
démissionner de son poste de ministre pour faciliter la tâche à son père,
président de la République. Tous les deux sortiront par la grande porte, avec
leurs noms inscrits en lettres d'or dans l'histoire du Sénégal. Dès lors, un tel
acte restera gravé pour toujours dans la mémoire collective.
On peut supposer que le refus d'Ismael aurait été synonyme de chaos, de malheurs
pour lui et son père, puisque son accord a donné naissance à une grande fête, la
Tabaski.
Dans ce même ordre d'idées, si Karim travaille à persuader son père d'exécuter
"l'ordre constitutionnel", 2012 sera une grande fête comme 2000 l'avait été avec
l'alternance.
Un jour, le Pharaon fit un rêve dans lequel il voyait "sept vaches grasses
mangées par sept autres maigres, en même temps que sept épis verts et autant
d'autres secs". Il s'empressa de demander conseil auprès de son entourage pour
qu'on le lui interprète. Le conseil des notables répondit : "C'est un amas de
rêves ! Et nous ne savons pas interpréter les rêves !". C'est alors que surgit
le prophète Youssouf, qui en fit l’interprétation en lui donnant une solution
économique pour l'Egypte qui était sur le point de sombrer dans le chaos.
Aujourd'hui, « pharaon Wade » a fait un rêve, et ce rêve n'est pas "un amas de
rêve", mais sonne plutôt comme une évidence. A savoir qu'il doit respecter la
Constitution et mettre fin à son pouvoir en 2012 avant que le pouvoir ne
l'arrête.
A bon entendeur...
Fait à Dakar, le 1er Aout 2011
Le Président Directeur Général du Groupe Walfadjri
Sidi Lamine Niasse