DAKARACTU.COM C’est dans le plus grand secret, que le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, celui du Travail, Sada Ndiaye, et le directeur du travail ont rencontré, le 21 novembre, l’intersyndicale de la Sonatel. L’objectif de cette rencontre sensible était de trouver des solutions satisfaisantes pour tout le monde, pour éviter la grève de 48 heures que les travailleurs de la Sonatel comptent commencer dès aujourd’hui. Cette grève est lourde de menaces et porteuse de graves perturbations, d’autant que l’intersyndicale n’exclut pas de ne pas assurer le service minimum, ce qui plongerait le pays dans un grand désordre communicationnel. Imaginez le pays sans communications, sans échanges de courriels, sans virements bancaires, sans transactions financières à partir de terminaux de cartes bleues, c’est dantesque comme situation. Pour empêcher cette situation plus que perturbante, les autorités qui ont pris part à la réunion ont préconisé la mise en place d’un cadre de concertation destiné à aboutir à un urgent consensus, lequel est inévitable, car sinon le pays a toutes les chances d’être bloqué. Si l’intersyndicale plonge dans les méandres d’un conflit total, les perturbations qui en découleraient menaceraient la survie même du régime. C’est pourquoi il est envisageable que le décret portant sur la surtaxe des appels entrants soit rapporté. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que l’on a appris que l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) n’a à ce jour pas achevé le choix qu’elle devait faire d’un cabinet indépendant censé conduire avec elle la mise en œuvre de ce décret. Les jours à venir seront donc décisifs pour l’avenir de cette surtaxe qui aura fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Réunion discrète hier entre les autorités et l’intersyndicale de la Sonatel: vers la fin du décret instituant la surtaxe sur les appels entrants ?
Mardi 22 Novembre 2011