La coalition Yewwi Askan Wi engendre effectivement des candidats en perspective des élections présidentielles de février 2024. C’est d’abord Ousmane Sonko qui a été le premier, même si cela n’a pas été une surprise, à déclarer publiquement sa candidature. Le technicien de la coalition, Déthié Fall, fera de même en plus de Khalifa Sall. Ce dernier, frappé par l'affaire dite des caisses d’avance à l’origine de sa condamnation, ne s’empêcha pas de rassurer quant à sa candidature. Il a même appelé à l’union de la gauche et des socialistes autour de sa candidature. Mais dans cette aventure politique, l’ancien maire de Dakar semble avoir du fil à retordre face à cette probable réunification de la famille socialiste.
L’annonce de la révocation de Khalifa Sall avait fait l’effet d’une bombe. C’était en réalité, un décret qui s’est appuyé sur une disposition du code général des collectivités territoriales qui prévoit une telle mesure, notamment, en cas de condamnation pour « faux en écritures publiques » et « utilisation des deniers publics de la commune à des fins personnelles ou privées ». Une décision qui avait fait suite à la confirmation par la cour d’appel de la condamnation en première instance à cinq ans de prison ferme et 5 millions de francs d’amende. Khalifa Sall a été gracié en 2019 par le président de la République et recouvre ainsi la liberté après plus de deux ans de détention dans l'affaire dite de la « caisse d'avance » de la mairie de Dakar qu'il dirigeait.
Toujours frappé par cette condamnation judiciaire, Khalifa Sall n’a finalement pas pris part, tout comme Karim Wade, à la présidentielle de 2019. Cette échéance tant importante sera pour lui un élément déclencheur de ses activités qu’il débute avec son camarade proche, Barthélémy Dias. Deux ans plus tard, plus le « Ni Oui Ni Non » de Macky Sall prend de l’ampleur, plus ses adversaires, à l’image de Khalifa Sall notamment, se positionnent. En réalité, la décision de Macky Sall de vouloir étudier les modalités et les voies possibles pour redonner à Karim et Khalifa Sall leur statut d’éligibilité a fait beaucoup de bruit dans l’espace politique. Mais Khalifa Sall, persiste dans sa logique « qu’il est innocent ».
Au sein de Yewwi Askan Wi, l’heure n’est déjà plus à « l’unité ». À treize mois de la présidentielle de 2024, les leaders de la principale coalition de l’opposition travaillent désormais à se forger une visibilité et un destin présidentiel. Ainsi, le leader de Taxawu Senegal entame une tournée nationale dénommée "Motalli Yéné" qui doit le conduire dans toutes les régions du Sénégal et dans la diaspora. Au cours de cette tournée à Tambacounda, l’ancien maire de la ville de Dakar a laissé entendre qu’il serait prêt à devenir le candidat du Ps, de la gauche qui se cherche également. « J’ai entendu que le Parti socialiste s’est réuni. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas de candidat. Donc le mien s’est posé et je lance un appel à tous les socialistes de se joindre à nous », avait laissé entendre l’ancien maire de Dakar qui ne se limitera pas à faire cette adresse à ses camarades socialistes. Khalifa vise loin : « J’ai vu aussi que les 2/3 de la gauche au sein de Benno sont décidé à se battre. S’ils doivent se battre autour d’une candidature de gauche, je pense que je suis le mieux placé. »
Ces affirmations de l’ancien ministre du commerce et de l’artisanat sous Abdou Diouf ne sont pas gratuites.
Khalifa Sall est un homme très politique qui détient une entité politique, Taxawu Sénégal et qui dispose d’un électorat fidèle. Il est aussi un des acteurs de Yewwi Askan Wi qui est devenu la principale force de l’opposition et malgré l’emprisonnement, il a réussi à se doter d’un parti et se mettre à la tête de cette coalition Yewwi Askan Wi dont on ne peut parler sans évoquer son nom.
« Il est bien placé pour lancer sa candidature pour la présidentielle. Mais est-ce qu’il peut réellement incarner la posture de fédérateur au sein des socialistes ? La difficulté qu’il a malgré la poussée de Yewwi Askan Wi et la force de son parti Taxawu etc, c’est cette crédibilité politique que la gauche pourrait souligner pour revoir les possibilités de se joindre à son projet. Est-ce que cette gauche ne serait pas plus favorable au Pastef ? » C’est la question que pose Mamadou Albert Sy, analyste politique joint par Dakaractu et qui reste perplexe quant à la possibilité pour Khalifa Sall de convaincre cette gauche. Par contre, les cadres socialistes peuvent bien être prêts à rejoindre l’ancien président de la jeunesse socialiste.
L’annonce de la révocation de Khalifa Sall avait fait l’effet d’une bombe. C’était en réalité, un décret qui s’est appuyé sur une disposition du code général des collectivités territoriales qui prévoit une telle mesure, notamment, en cas de condamnation pour « faux en écritures publiques » et « utilisation des deniers publics de la commune à des fins personnelles ou privées ». Une décision qui avait fait suite à la confirmation par la cour d’appel de la condamnation en première instance à cinq ans de prison ferme et 5 millions de francs d’amende. Khalifa Sall a été gracié en 2019 par le président de la République et recouvre ainsi la liberté après plus de deux ans de détention dans l'affaire dite de la « caisse d'avance » de la mairie de Dakar qu'il dirigeait.
Toujours frappé par cette condamnation judiciaire, Khalifa Sall n’a finalement pas pris part, tout comme Karim Wade, à la présidentielle de 2019. Cette échéance tant importante sera pour lui un élément déclencheur de ses activités qu’il débute avec son camarade proche, Barthélémy Dias. Deux ans plus tard, plus le « Ni Oui Ni Non » de Macky Sall prend de l’ampleur, plus ses adversaires, à l’image de Khalifa Sall notamment, se positionnent. En réalité, la décision de Macky Sall de vouloir étudier les modalités et les voies possibles pour redonner à Karim et Khalifa Sall leur statut d’éligibilité a fait beaucoup de bruit dans l’espace politique. Mais Khalifa Sall, persiste dans sa logique « qu’il est innocent ».
Au sein de Yewwi Askan Wi, l’heure n’est déjà plus à « l’unité ». À treize mois de la présidentielle de 2024, les leaders de la principale coalition de l’opposition travaillent désormais à se forger une visibilité et un destin présidentiel. Ainsi, le leader de Taxawu Senegal entame une tournée nationale dénommée "Motalli Yéné" qui doit le conduire dans toutes les régions du Sénégal et dans la diaspora. Au cours de cette tournée à Tambacounda, l’ancien maire de la ville de Dakar a laissé entendre qu’il serait prêt à devenir le candidat du Ps, de la gauche qui se cherche également. « J’ai entendu que le Parti socialiste s’est réuni. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas de candidat. Donc le mien s’est posé et je lance un appel à tous les socialistes de se joindre à nous », avait laissé entendre l’ancien maire de Dakar qui ne se limitera pas à faire cette adresse à ses camarades socialistes. Khalifa vise loin : « J’ai vu aussi que les 2/3 de la gauche au sein de Benno sont décidé à se battre. S’ils doivent se battre autour d’une candidature de gauche, je pense que je suis le mieux placé. »
Ces affirmations de l’ancien ministre du commerce et de l’artisanat sous Abdou Diouf ne sont pas gratuites.
Khalifa Sall est un homme très politique qui détient une entité politique, Taxawu Sénégal et qui dispose d’un électorat fidèle. Il est aussi un des acteurs de Yewwi Askan Wi qui est devenu la principale force de l’opposition et malgré l’emprisonnement, il a réussi à se doter d’un parti et se mettre à la tête de cette coalition Yewwi Askan Wi dont on ne peut parler sans évoquer son nom.
« Il est bien placé pour lancer sa candidature pour la présidentielle. Mais est-ce qu’il peut réellement incarner la posture de fédérateur au sein des socialistes ? La difficulté qu’il a malgré la poussée de Yewwi Askan Wi et la force de son parti Taxawu etc, c’est cette crédibilité politique que la gauche pourrait souligner pour revoir les possibilités de se joindre à son projet. Est-ce que cette gauche ne serait pas plus favorable au Pastef ? » C’est la question que pose Mamadou Albert Sy, analyste politique joint par Dakaractu et qui reste perplexe quant à la possibilité pour Khalifa Sall de convaincre cette gauche. Par contre, les cadres socialistes peuvent bien être prêts à rejoindre l’ancien président de la jeunesse socialiste.
Pour justement parler du parti socialiste, Cheikh Seck, un des responsables a fait une récente sortie dans un journal de la place en considérant qu’il est certes prématuré d’en parler, mais « tout compte fait, en politique, on ne dit "jamais fontaine, je ne boirai jamais ton eau". Donc, des retrouvailles avec Khalifa Sall et Cie ne sont pas exclues car, étant tous des Socialistes ».
En tout état de cause, l’ancien maire de la ville de Dakar semble bien retrousser les manches pour « s’infiltrer » dans Benno et s’entourer de cette partie de gauche dont il parle de même que le parti socialiste qui ne semble pas lui-même, être désintéressé pour une « retrouvaille » à la socialiste. Même si Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades (au sein de Benno) n’ont encore rien affirmé à propos d’un « retour à l’orthodoxie » qui réunira tous les socialistes, Khalifa Sall, pour sa part, est prêt pour matérialiser son « Motali Yéné » pour le parti Senghorien.
En tout état de cause, l’ancien maire de la ville de Dakar semble bien retrousser les manches pour « s’infiltrer » dans Benno et s’entourer de cette partie de gauche dont il parle de même que le parti socialiste qui ne semble pas lui-même, être désintéressé pour une « retrouvaille » à la socialiste. Même si Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades (au sein de Benno) n’ont encore rien affirmé à propos d’un « retour à l’orthodoxie » qui réunira tous les socialistes, Khalifa Sall, pour sa part, est prêt pour matérialiser son « Motali Yéné » pour le parti Senghorien.