Requiem pour l'élite sénégalaise


Alea jacta est ! Il est temps de finir avec les débats non constructifs, les
théories sorties de nulle part et qui souvent frisent le ridicule et
compromettant ainsi notre fierté d’appartenir à cette entité culturelle et
intellectuelle qui jadis aiguiser les appétits de tout un continent. Le pays
souffre d’un manque criard d’hommes charismatiques, de vrais leaders
d’opinion, qui de par leurs expériences, seraient au moins en mesure de
prendre des postions, de s’inscrire en faux contre ce qui se passe dans mon
pays. Le Sénégal est entrain de sombrer et nul n’est décidé de nous
libérer de cette cécité car, à mon sens, on n’observe pas ce s’y passe
où du moins on se voile la face et refuse d’ouvrir sa gueule pour ne pas se
voir foudroyer, humilier publiquement par le roi et sa cour. On chante les
louanges et les mérites du père, du fils et de la mère sinon on risque de
pourrir en enfer (Amen).
 Il fallait s’y attendre car un pays dirigé par des Cartouchards, des gens
qui ont comme première fonction ministre et qui ont du mal à faire passer des
idées, ne peut pas espérer jouer sa partition au concert des nations parce que
mal représenté.
 L’université Cheikh Anta Diop : Tout partira de cet ancien temple du savoir.
Ce lieu ne forme plus les futurs dirigeants de notre pays mais des désœuvrés,
au vrai sens du terme, des bandes organisées à connotation régionale et
ethnique…etc. Le campus social est devenu le lieu de culte par excellence où
des groupuscules d’obédience religieuse différente poussent comme des
champignons. Des gens en manque d’inspiration, des frustrés qui ne voient
aucun issu à la vie et avec l’espoir de s’en sortir, ils trouvent refuge
dans la religion. Ils ignorent que le campus devrait être le contraire de ce
qui se passe dans les quartiers, un endroit où les gRANDOMs se esprits se
rencontrent et discutent de philosophie, d’économie, de management…des
idées novatrices. La pratique religieuse n’y a vraiment pas droit de cité.
Le devoir de tout un étudiant est de libérer le peuple du joug de ces
croyances mythiques, d’éveiller son prochain parce que nos leaders ne pensent
qu’à leurs enfants, qui même à quinze ans peuvent se permettre de dérober
des millions du contribuable, non je me trompe, de leur père. Tous les moyens
sont bons pour endormir la population et la religion, orientée à des fins
personnelles, se trouve être la meilleure drogue.
 Poularophobe : Je suis vraiment impressionné par ce commentateur hors du
commun dont les interventions rappellent les diatribes des Nazis contre les
juifs. Les « senewebiens » ne me démentiront pas. La personne qui se cache
dernière ce pseudo est la pure expression d’une ethnicisation grimpante de la
société sénégalaise avec toutes ces conséquences. L’ethnie est plus
sensible et dangereuse que la religion, la région et même le pays où la
couleur de la peau. Une guerre ethnique est toujours ravageuse.
 La génération de la musculature et de la danse : Le Zaire de Mobutu et ses
interminables chanteurs de Zouk faisait vibrer toute une génération et tout un
continent. Et hier c’était le coupé-décalé Ivoiriens, aujourd’hui au
Sénégal de Wade c’est la lutte qui se taille la part du lion. A-t-on besoin
de rappeler la fin tragique de ces régimes ? Non.
 Un pays sérieux qui aspire au bien-être de sa population et à la démocratie
ne saurait se construire avec des têtes vides, des jeunes sans diplômes et ni
formation professionnelle. On a raison d’avoir peur, peur pour nos enfants,
peur pour tout un pays. Il n’y a rien de plus affreux que de vivre dans un
pays où tous les jeunes à l’âge d’aller à l’école rêvent de devenir
un champion de lutte. Et cerise sur le gâteau c’est le président en personne
qui se charge de régler les différends qui opposent nos lutteurs. Notre vrai
souci est ailleurs mais pas dans la distraction pour nous faire oublier nos
problèmes. Je n’ai rien contre ces gens la et user de la force jusqu’à
devenir millionnaire n’a rein d’exceptionnel mais il nous appartient de
crier et de dénoncer cette tendance, cet amour fou qui transforme nos enfants,
nos dirigeants de demain en de lutteurs où de blanchisseur d’argent. On doit
les inculquer le culte du travail et leur faire comprendre que sur des centaines
de milliers de menuisiers il n’y a qu’une petite poigné qui réussit en
devenant lutteur ou footballeur (ils ne sont que deux à ma connaissance) et qui
du fait de leur manque d’éducation ne cessent d’étonner leur monde.
 Tout un troupeau de bétails affamés, une vraie bombe à retardement, un tuyau
qui commence à ouvrir ses vannes.
 Il est impossible de faire un dessin complet du tableau vivant de notre pays
mais mon intention est d’ouvrir le débat en nouant un pacte de lecture et de
critique avec les têtes pensantes. Je souligne que ces paniers de connaissances
qui passent leur temps à apprendre par cœur et à ingurgiter toutes sortes de
pilule aussi mortelles soient-elles juste pour leurs intérêts personnels au
détriment de la société ne doivent plus nous dicter voire nous donner les
chemins à emprunter pour remettre notre pays sur les rails.
 L’heure est à la compréhension des enjeux du monde actuel, de la promotion
de l’entreprenariat...etc. Plaidons pour la renaissance, pour la prise de
parole intellectuelle afin de libérer le pays.
Samedi 2 Juillet 2011