Reprise du procès de Khalifa Sall : Me El Hadji Diouf entre les mains de Antoine Diome


Un avocat empêché de plaider devant un tribunal? Incident rarissime au Sénégal. C'est pourtant la mésaventure qui pourrait arriver à Me El Hadji Diouf, devant le Tribunal spécial de Grande instance statuant en matière correctionnelle. A partir de ce mercredi, le Maire de Dakar et Cie y sont jugés. Une manière pour Me Diouf de refaire parler de lui, en tant qu'avocat de Khalifa Sall, qui comparait pour détournement de deniers publics. 

Et à la reprise du procès, la partie civile et l’Agent judiciaire de l’Etat vont réagir à la question de la constitution de Me El Hadj Diouf pour le compte de Khalifa Sall. La constitution de celui qui a été surnommé "l'avocat du peuple" pour avoir défendu de grosses pointures et personnalités publiques, est contestée. Il va faire face à Antoine Félix Diome, sous ses habits d’Agent judiciaire de l’État. L’Aje va soulever une interdiction contre l’avocat.  D’emblée, le magistrat va devoir contester la constitution du conseil, qui était investi d’un mandat parlementaire. Les nerfs de l’avocat risquent donc d’être mis à rude épreuve, dès lors que le redoutable ancien procureur spécial près de la Crei veut l’écarter.

Peu importe pour Me Diouf qui n'est pas prêt à renoncer. Il s'offre une affaire médiatique, en défendant le Maire de Dakar. En attendant, l’on nous confirme l’existence d’une interdiction par une Loi n° 2009-25 du 8 juillet 2009 portant modification de la loi n° 84-09 du 4 janvier 1984 complétée par la loi n° 87-30 du 28 décembre 1987 relative à l’Ordre des Avocats, J.O. N° 6494 du Samedi 17 Octobre 2009. Cette loi s’applique aux avocats qui sont investis d’un mandat parlementaire. Affaire à suivre…
Mardi 2 Janvier 2018




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