[Reportage] - Chez Marème Ndao, la maîtresse du "Arraw" où le "Tiéré" est une tradition quotidienne, même au-delà de la Tamkharite


Pour la fête d’Achoura, plus précisément la Tamkharite, ce mardi 16 juillet 2024, la communauté musulmane se rassemble autour d’un copieux repas de couscous, ou tiéré. À Dakar, un nom ressort particulièrement : celui de Marème Ndao, qui a transformé son immeuble en véritable usine de couscous, connue localement pour sa qualité exceptionnelle.
 
Marème Ndao, assistée par sa sœur Adja Souadou Ndao, conduit une opération bien huilée. Avec une équipe de 20 femmes et 2 livreurs, la maison de Marème est en effervescence chaque jour, surtout pendant les périodes de forte demande comme la Tamkharite. Le nombre de couscous produit a explosé, passant d’un kilo à ses débuts pour alller jusqu’à 800 kilos par jour.
 
Tandis que Marème prépare les commandes sur la terrasse, Souadou supervise les autres dans le couloir, et une foule de clients attend pour acheter leur précieuse portion de céréale.
 
La réputation de Marème est solidement établie, comme le confirme Aminata Ndiaye, une cliente fidèle depuis quatre ans : « Chaque mois, j’achète des céréales chez elle pour les revendre en ville. Même sans l’avènement de la Tamkharite, Marème produit d’énormes quantités de tiéré. » Baba Fall, un autre habitué depuis 2009, partage cet avis : « Je viens ici régulièrement pour acheter du tiéré, et je suis toujours satisfait. »
 
Depuis plus de 22 ans, Marème Ndao se consacre à son entreprise. Malgré les défis, elle continue à croître, générant des emplois et répondant aux besoins croissants de sa clientèle. Avec l’agrandissement prévu, elle espère pouvoir satisfaire encore mieux les attentes de ses clients tout en maintenant le niveau de qualité qui a fait sa renommée.
 
Ainsi, pour cette Tamkharite, comme pour d’autres occasions, Marème Ndao reste une figure incontournable de la gastronomie dakaroise, alliant tradition et excellence dans son domaine.
Mardi 16 Juillet 2024
Karim Ndiaye