L'Unesco a décidé de reporter à mardi sa décision sur la remise d'un prix au nom du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, jugé incompatible avec les valeurs de l'agence onusienne par les défenseurs des droits de l'Homme, ont indiqué vendredi des sources de l'Unesco.
Le conseil exécutif de l'Unesco avait sur son agenda vendredi une proposition de résolution de ses membres africains, demandant de procéder à la remise de ce prix scientifique, d'une valeur de trois millions de dollars, à laquelle s'opposent notamment les occidentaux et la directrice de l'Unesco Irina Bukova.
Les tractations vont continuer pendant le week-end et le point sera à l'agenda mardi après-midi. Il faudra bien une solution puisque le conseil se termine mercredi, a indiqué une de ces sources à l'AFP.
Pour ses promoteurs africains, il ne s'agit que d'appliquer une décision de 2008 créant cette récompense au sein de l'organisation de l'ONU pour la science, la culture et l'éducation.
Ce prix destiné à récompenser la recherche en sciences de la vie n'a encore jamais été décerné, du fait de la mobilisation d'ONG et de l'archevêque sud-africain Desmond Tutu qui ont dénoncé le passif, en matière de corruption et de droits de l'homme, de Teodoro Obiang Nguema qui dirige d'une main de fer son pays depuis 1979.
Ce petit Etat d'Afrique centrale est le troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne mais l'essentiel de sa population (moins d'un million d'habitants) vit dans la pauvreté.
En octobre 2010, après plusieurs mois de polémique, les 58 pays membres du conseil exécutif avaient fini par décider que la remise du prix était suspendue jusqu'à ce qu'un consensus soit obtenu, autant dire aux calendes grecques.
Mais Teodoro Obiang est revenu à la charge cet été, profitant de sa présidence de l'Union africaine cette année pour faire adopter une résolution par ses homologues demandant la remise de ce prix.
Pour contrer ce vote, les pays européens et les Etats-Unis ont déposé un amendement, rappelant la nécessité d'un consensus, qui mettrait un terme au débat s'il était adopté.
Surtout, les Occidentaux comptent sur les derniers développements de l'enquête sur les biens mal acquis en France, dans laquelle M. Obiang fait partie des trois chefs d'Etat visés avec le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba.
Les juges enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles ces chefs d'Etat ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France afin de déterminer si ces acquisitions relèvent du recel et du blanchiment de détournement de fonds publics étrangers.
Plusieurs voitures de luxe appartenant à la famille Obiang ont été saisies mercredi par les juges français à la suite d'une perquisition effectuée le 21 septembre dans un immeuble de l'avenue Foch, dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, appartenant également à l'entourage du dirigeant africain.
Le régime de Malabo a qualifié vendredi dans un communiqué de manoeuvre la saisie de ces biens pour tenter de désapprouver à nouveau la création du prix Unesco-Obiang Nguema Mbasogo.
Les actions judiciaires qui sont menées en France coïncident avec une nouvelle campagne médiatique pour critiquer l'approbation du prix international Unesco-Obiang Nguema, ajoute le texte.
Vendredi, le tribunal de Paris a relaxé le Comité catholique contre la faim (CCFD-Terre solidaire) qui était poursuivi en diffamation par le président Obiang Nguema, jugeant de bonne foi son rapport sur les présumés biens mal acquis de ce dirigeant.
Le tribunal a par ailleurs condamné M. Obiang à payer 2.500 euros aux responsables de l'ONG pour procédure abusive.
( AFP )
Le conseil exécutif de l'Unesco avait sur son agenda vendredi une proposition de résolution de ses membres africains, demandant de procéder à la remise de ce prix scientifique, d'une valeur de trois millions de dollars, à laquelle s'opposent notamment les occidentaux et la directrice de l'Unesco Irina Bukova.
Les tractations vont continuer pendant le week-end et le point sera à l'agenda mardi après-midi. Il faudra bien une solution puisque le conseil se termine mercredi, a indiqué une de ces sources à l'AFP.
Pour ses promoteurs africains, il ne s'agit que d'appliquer une décision de 2008 créant cette récompense au sein de l'organisation de l'ONU pour la science, la culture et l'éducation.
Ce prix destiné à récompenser la recherche en sciences de la vie n'a encore jamais été décerné, du fait de la mobilisation d'ONG et de l'archevêque sud-africain Desmond Tutu qui ont dénoncé le passif, en matière de corruption et de droits de l'homme, de Teodoro Obiang Nguema qui dirige d'une main de fer son pays depuis 1979.
Ce petit Etat d'Afrique centrale est le troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne mais l'essentiel de sa population (moins d'un million d'habitants) vit dans la pauvreté.
En octobre 2010, après plusieurs mois de polémique, les 58 pays membres du conseil exécutif avaient fini par décider que la remise du prix était suspendue jusqu'à ce qu'un consensus soit obtenu, autant dire aux calendes grecques.
Mais Teodoro Obiang est revenu à la charge cet été, profitant de sa présidence de l'Union africaine cette année pour faire adopter une résolution par ses homologues demandant la remise de ce prix.
Pour contrer ce vote, les pays européens et les Etats-Unis ont déposé un amendement, rappelant la nécessité d'un consensus, qui mettrait un terme au débat s'il était adopté.
Surtout, les Occidentaux comptent sur les derniers développements de l'enquête sur les biens mal acquis en France, dans laquelle M. Obiang fait partie des trois chefs d'Etat visés avec le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba.
Les juges enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles ces chefs d'Etat ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France afin de déterminer si ces acquisitions relèvent du recel et du blanchiment de détournement de fonds publics étrangers.
Plusieurs voitures de luxe appartenant à la famille Obiang ont été saisies mercredi par les juges français à la suite d'une perquisition effectuée le 21 septembre dans un immeuble de l'avenue Foch, dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, appartenant également à l'entourage du dirigeant africain.
Le régime de Malabo a qualifié vendredi dans un communiqué de manoeuvre la saisie de ces biens pour tenter de désapprouver à nouveau la création du prix Unesco-Obiang Nguema Mbasogo.
Les actions judiciaires qui sont menées en France coïncident avec une nouvelle campagne médiatique pour critiquer l'approbation du prix international Unesco-Obiang Nguema, ajoute le texte.
Vendredi, le tribunal de Paris a relaxé le Comité catholique contre la faim (CCFD-Terre solidaire) qui était poursuivi en diffamation par le président Obiang Nguema, jugeant de bonne foi son rapport sur les présumés biens mal acquis de ce dirigeant.
Le tribunal a par ailleurs condamné M. Obiang à payer 2.500 euros aux responsables de l'ONG pour procédure abusive.
( AFP )