DAKARACTU.COM Ils jouent à se faire peur. Mais c’est nous qui avons peur pour nos vies, pour nos enfants, pour notre démocratie et pour notre pays. L’épreuve de force a débuté. Abdoulaye Wade a passé en force l’obstacle de la validité de sa candidature, le M23 a répondu par la force à ce coup de force. On n’en sort plus. Ils jouent tous des biceps politiques, et nul ne sait jusqu’où cela va nous mener. Jusqu’au bout, clament les leaders du M23. Jusqu’à la mort, exultent des jeunes qui ne savent pas encore ce qu’est vivre. Tant que c’est de la brise, dit le chef de l’Etat, je continue, alors qu’on décompte déjà des morts de trop. Les candidats membres du M23 décident d’aller braver un homme qui, certes un peu fier-à-bras, leur dit : « Venez-y si vous avez le cran et le courage ». Ces hommes qui pensent que la tactique du bord du précipice chère à Wade a assez duré, le prennent au mot et disent : « Ok ! on arrive. Aujourd’hui, 12 heures, devant chez ton ministre des flics, celui chargé de nous bastonner et de nous gazer s’il ose !!!» On en est là. Cette course aux muscles a duré assez longtemps et le pays sent le gaz. Et, à force de jouer avec des allumettes, ils vont bien finir par nous le faire péter. Et qu’est-ce qu’on attend ? Un mort ? Pas grave. Trois morts ? Bof !!! Cinq morts ? De la brise marine… Les Sénégalais attendent-ils qu’on leur annonce un charnier à Ouagou Niayes comme un vulgaire Yopougon pour leur dire stop ? On ne veut pas savoir qui est pyromane et qui est pompier. Cela nous servira à quoi quand notre Sénégal sera en cendres ?
Rangez vos allumettes, messieurs dames de la classe politique !!! (le commentaire du jour de Cheikh Yérim Seck)
Mardi 7 Février 2012