Quand Karim Wade…
Lors de l’examen du budget de son hyper-ministère, le fils de son père, Karim Wade, en a encore remis une couche sur l’affaire de la route Fatick/Kaolack. Il a dit sans ciller que c’est l’entrepreneur Bara Tall qui bloquait la reconstruction de la route, en s’appuyant sur une décision de justice qui lui était favorable. Dans son propos, vague, certainement à dessein, le ministre Des tas de choses qui rapportent gros n’a précisé ni comment ni pourquoi la reconstruction de cette route pouvait être bloquée, encore moins du nouveau coût, après expertise judiciaire, de ladite route. Et pour cause. Il veut enfoncer Bara Tall, coûte que coûte, et donc parle de qualité de la route qui ferait défaut. Or, il ne s’agit pas ici de qualité du travail réalisé, mais des quantités de matériaux utilisés pour la réaliser.
… s’acharne sur Bara Tall
Voici ce qui se passe. Cette route, rappelle Bara Tall que nous avons joint et qui a accepté d’en reparler, « juste pour démontrer la malhonnêteté et la fourberie de ce garçon », est dans cet état de délabrement, parce que l’Etat a, de façon irresponsable, décidé de lui faire supporter un trafic pour lequel elle n’avait pas été fabriquée. La fréquence et la lourdeur des camions, notamment en partance pour, et en provenance du Mali, requerraient une route plus robuste, avec des quantités de matériaux que l’Etat n’avait pas voulus y mettre, lors de sa construction, restant sourd aux appels de l’entrepreneur pour ce faire. L’entrepreneur, lui, n’avait pas, après avoir gagné le marché les moyens juridiques de refuser de l’exécuter, sauf à risquer d’être interdit d’appel d’offres pour un temps plus ou moins long.
…. C’est pour renflouer ses amis français
Suite à sa dégradation inévitable donc, vu le trafic non conforme à la nature de l’ouvrage, et aux péripéties judiciaires, une expertise judiciaire a évalué le coût de sa reconstruction à… 32 Milliards de francs CFA, vu les quantités de matériaux qui doivent lui conférer la solidité requise pour endurer le type de trafic qui y passe. Le juge a donc pris la décision de la faire refaire à ce coût réel, mais par son constructeur originel Jean Lefebvre. Ce que Bara Tall a accepté en écrivant une lettre au gouvernement. Ce dont Karim Wade ne veut pas entendre parler. Enfin, il y a une nuance : Karim veut bien que Bara la refasse, mais avec les neufs milliards qu’elle avait coûtés lorsque Jean Lefebvre l’avait faite dans les conditions que nous venons de voir.
… En contournant la justice sénégalaise
Cependant le même Karim Wade, il l’a dit, veut la donner à une autre entreprise, Eiffage, entreprise française qui rafle tout depuis que Karim est aux commandes de la construction des infrastructures. Et savez-vous à combien cette fois-ci, 32 milliards, comme l’expertise judiciaire, suivie par le juge, l’a recommandé, et comme les services du ministre-fils l’ont déjà budgétisé et bouclé le financement. Seulement le juge veut que ce soit Jean Lefebvre qui la reconstruise avec cette somme. Voilà ce que Karim appelle le blocage de la reconstruction de la route « par Bara Tall, qui s’appuie sur une décision judiciaire ». On se demande d’ailleurs pourquoi le fils de «Wax Waxeet» s’émeut de cette décision. Il y a deux mois à-peu-près, parlant de la même question avec Walfadjri (vendredi 5 août 2011) : « C’est à Bara Tall de refaire cette route, car il y a une décision de justice qui astreint Bara Tall à la refaire et en même temps interdit à l’Etat de la reconstruire et se faire rembourser » et le journal de poursuivre : «il déclare ne pas comprendre Bara Tall qui s’est engagé dans un combat politique, en attendant Karim Wade dit solliciter l’arbitrage du Pm afin de contourner la décision de justice ». Jolie conception familiale du rôle de la justice ! Parce que c’est comme ça que papa aussi veut faire avec la Constitution du Sénégal. La contourner pour se présenter à un troisième mandat auquel il n’a pas droit. Espérons que Souleymane Ndéné Ndiaye avocat pas idiot et pas obsédé par la destruction de Bara Tall, ne le suivra pas. La justice, elle, devrait quand même veiller à ne pas se laisser contourner
… Mais Bara Tall n’a pas sa langue dans sa poche
Revenons à nos moutons. Les députés du Sénégal, portes parole officiels du peuple auxquels Karim est allé raconter sa fable, sont invités à noter cette invitation que Bara Tall adresse à Karim Wade à travers nos colonnes : « Je lui lance un défi, celui de débattre avec moi de cette affaire de la route Fatick/Kaolack et plus généralement toute question touchant aux infrastructures. Je lui laisse le choix du moment, du lieu et des médias destinés à abriter ledit débat » Et Bara d’ajouter « lui qui est si friand de débats qu’il s’est présenté seul dans un studio de télé affirmant défier Tanor Dieng à venir débattre, ne devrait pas fuir celui-là ». S’il se dérobait devant un pareil défi ajoutera le patron de Jls, « Karim, devrait, sur cette question, comme on dit dans certaine circonstances, se taire à jamais » !
La rédaction
( Le Populaire )
Lors de l’examen du budget de son hyper-ministère, le fils de son père, Karim Wade, en a encore remis une couche sur l’affaire de la route Fatick/Kaolack. Il a dit sans ciller que c’est l’entrepreneur Bara Tall qui bloquait la reconstruction de la route, en s’appuyant sur une décision de justice qui lui était favorable. Dans son propos, vague, certainement à dessein, le ministre Des tas de choses qui rapportent gros n’a précisé ni comment ni pourquoi la reconstruction de cette route pouvait être bloquée, encore moins du nouveau coût, après expertise judiciaire, de ladite route. Et pour cause. Il veut enfoncer Bara Tall, coûte que coûte, et donc parle de qualité de la route qui ferait défaut. Or, il ne s’agit pas ici de qualité du travail réalisé, mais des quantités de matériaux utilisés pour la réaliser.
… s’acharne sur Bara Tall
Voici ce qui se passe. Cette route, rappelle Bara Tall que nous avons joint et qui a accepté d’en reparler, « juste pour démontrer la malhonnêteté et la fourberie de ce garçon », est dans cet état de délabrement, parce que l’Etat a, de façon irresponsable, décidé de lui faire supporter un trafic pour lequel elle n’avait pas été fabriquée. La fréquence et la lourdeur des camions, notamment en partance pour, et en provenance du Mali, requerraient une route plus robuste, avec des quantités de matériaux que l’Etat n’avait pas voulus y mettre, lors de sa construction, restant sourd aux appels de l’entrepreneur pour ce faire. L’entrepreneur, lui, n’avait pas, après avoir gagné le marché les moyens juridiques de refuser de l’exécuter, sauf à risquer d’être interdit d’appel d’offres pour un temps plus ou moins long.
…. C’est pour renflouer ses amis français
Suite à sa dégradation inévitable donc, vu le trafic non conforme à la nature de l’ouvrage, et aux péripéties judiciaires, une expertise judiciaire a évalué le coût de sa reconstruction à… 32 Milliards de francs CFA, vu les quantités de matériaux qui doivent lui conférer la solidité requise pour endurer le type de trafic qui y passe. Le juge a donc pris la décision de la faire refaire à ce coût réel, mais par son constructeur originel Jean Lefebvre. Ce que Bara Tall a accepté en écrivant une lettre au gouvernement. Ce dont Karim Wade ne veut pas entendre parler. Enfin, il y a une nuance : Karim veut bien que Bara la refasse, mais avec les neufs milliards qu’elle avait coûtés lorsque Jean Lefebvre l’avait faite dans les conditions que nous venons de voir.
… En contournant la justice sénégalaise
Cependant le même Karim Wade, il l’a dit, veut la donner à une autre entreprise, Eiffage, entreprise française qui rafle tout depuis que Karim est aux commandes de la construction des infrastructures. Et savez-vous à combien cette fois-ci, 32 milliards, comme l’expertise judiciaire, suivie par le juge, l’a recommandé, et comme les services du ministre-fils l’ont déjà budgétisé et bouclé le financement. Seulement le juge veut que ce soit Jean Lefebvre qui la reconstruise avec cette somme. Voilà ce que Karim appelle le blocage de la reconstruction de la route « par Bara Tall, qui s’appuie sur une décision judiciaire ». On se demande d’ailleurs pourquoi le fils de «Wax Waxeet» s’émeut de cette décision. Il y a deux mois à-peu-près, parlant de la même question avec Walfadjri (vendredi 5 août 2011) : « C’est à Bara Tall de refaire cette route, car il y a une décision de justice qui astreint Bara Tall à la refaire et en même temps interdit à l’Etat de la reconstruire et se faire rembourser » et le journal de poursuivre : «il déclare ne pas comprendre Bara Tall qui s’est engagé dans un combat politique, en attendant Karim Wade dit solliciter l’arbitrage du Pm afin de contourner la décision de justice ». Jolie conception familiale du rôle de la justice ! Parce que c’est comme ça que papa aussi veut faire avec la Constitution du Sénégal. La contourner pour se présenter à un troisième mandat auquel il n’a pas droit. Espérons que Souleymane Ndéné Ndiaye avocat pas idiot et pas obsédé par la destruction de Bara Tall, ne le suivra pas. La justice, elle, devrait quand même veiller à ne pas se laisser contourner
… Mais Bara Tall n’a pas sa langue dans sa poche
Revenons à nos moutons. Les députés du Sénégal, portes parole officiels du peuple auxquels Karim est allé raconter sa fable, sont invités à noter cette invitation que Bara Tall adresse à Karim Wade à travers nos colonnes : « Je lui lance un défi, celui de débattre avec moi de cette affaire de la route Fatick/Kaolack et plus généralement toute question touchant aux infrastructures. Je lui laisse le choix du moment, du lieu et des médias destinés à abriter ledit débat » Et Bara d’ajouter « lui qui est si friand de débats qu’il s’est présenté seul dans un studio de télé affirmant défier Tanor Dieng à venir débattre, ne devrait pas fuir celui-là ». S’il se dérobait devant un pareil défi ajoutera le patron de Jls, « Karim, devrait, sur cette question, comme on dit dans certaine circonstances, se taire à jamais » !
La rédaction
( Le Populaire )