QUI FAIT ENTRER LA DROGUE AU SÉNÉGAL? QUI LA RECYCLE ?

Comment des commissaires de police peuvent-ils se livrer à un échange de baguettes et de boulettes de drogue dure au nez et à la barbe de la police des polices?


Il y a un fort relent de m… dans les affaires de l’État ; de deux choses l’une, ou nos ministres de l’Intérieur sont des complices ou bien ce sont de parfaits incapables. Il appartiendra aux Sénégalais d’en juger.
Au lieu de gesticuler à jeter l’anathème sur Cheikhna Cheikh Saad Bouh KEÏTA et à tenter vaille que vaille à le discréditer aux yeux de l’opinion, prenez le courage de faire votre propre introspection et acceptez stoïquement l’évidence: la nation est mal barrée!
Qui sont ces délinquants à col blanc qui gangrènent notre nation au point que les drogues dures auxquelles nous n’avions d’échos qu’à travers les films d’Hollywood foisonnent au Sénégal à en étourdir les autorités?
Si au Pays de la Téranga de haut gradés se querellent comme des chiffonniers et alertent l’opinion sur une question aussi rocambolesque que l’écoulement de la drogue dure saisie et redistribuée par ceux-là mêmes qui étaient censés la détruire, admettez l’évidence: la nation est mal barrée!
Que les autorités ne cafouillent point. Elles devraient plutôt saisir la balle au rebond et s’atteler à faire toute la lumière dans cette nauséabonde affaire! Pourquoi le commissaire NIANG n’a-t-il pas encore démissionné pour que toute la lumière soit faite sur cette nébuleuse? Il ne peut pas conduire une enquête dont il demeure l’un des principaux suspects. Il est encore le chef des policiers qui mènent l’enquête dans cette affaire. Il n’y a qu’au Sénégal qu’il se passe une pareille bizarrerie. Les enquêteurs évoluent sous la tutelle d’un des mis en cause. Dans un État qui se respecte, NIANG serait démis de ses fonctions, si jamais il refuserait de démissionner afin que l’enquête puisse se dérouler dans les règles de l’art. Détient-il des preuves qui incrimineraient des hauts d’en haut? Toujours est-il qu’il demeure en fonction et le dénonciateur est remercié et traîné dans la boue.
Que les chargés de communication et les reconvertis arrêtent de nous intoxiquer avec leurs diarrhées communicationnelles et nous laisser nous faire notre propre opinion sur la question. Attention! Le lavage de cerveau n’est plus de mise au Sénégal*. Nous sommes le peuple qui a défenestré Abdou DIOUF, déboulonné Abdoulaye WADE et qui ne manquerait pas de récidiver si jamais le besoin se faisait sentir.
Alors arrêtez de nous tympaniser à vouloir noyer le poisson! C’est reconnu que dans les pays corrompus qui se targuent de défendre le faible, puis protéger la veuve et l’orphelin, le voleur crie souvent « Au voleur ! », et que celui qui dit la vérité est mis au banc des accusés.
KEÏTA EST DÉBARQUÉ, QU’EN EST-IL DES « VRAIS SUSPECTS »?
Ce que le ministre de l’Intérieur et les autorités compétentes devraient faire, en ce moment, c’est d’essayer d’y voir un peu plus clair au lieu de nous laisser nous faire servir cette soupe fétide de sornettes du genre: « c’est une chicane entre NIANG et KEÏTA », « qu’en France, il y a déjà eu des policiers dealers… »; Que c’est chose courante que des policiers, censés nous protéger de la délinquance, violent impunément la Loi au point qu’une guerre intestine entre « gangs » nous dévoile l’incroyable et lamentable vérité: la POLICE RECYCLE LA DROGUE! AU PROFIT DE QUI?
Même si c’est déjà arrivé en France, nous refusons que « cette France » soit un critère de valeurs pour nous, même si le Président s’obstine à la servir d’abord avant nous, Sénégalais, nés citoyens sénégalais et non « sujets français ». De mémoire d’Africain, l’on a jamais vu un Pays Indépendant et Souverain (PIS)* dont le président, le premier ministre, le président de l’assemblée nationale, le ministre des Finances et la ministre de la Justice se font décorer en moins d’un an de magistère, par une nation autre que la leur pour services rendus. Quels services Macky SALL, Abdoul MBAYE, Moustapha NIASS, Amadou KANE et Aminata TOURÉ ont-ils rendus à la France?
Au moins, Cheikhna Cheikh Saad Bouh KEÏTA aura le mérite de donner au Sénégal, la seule et unique occasion d’organiser un « Ndeup » national afin d’exorciser les démons de la corruption et du grand banditisme dans l’Administration sénégalaise. L’agneau du sacrifice a cessé de bêler pour rugir très fort afin d’éviter de se faire désigner comme bouc émissaire. (Il est difficile de ne pas penser à un autre commissaire du même prénom: Cheikh Saad Bouh NDIAYE, mort dans les falaises des Mamelles).
Que le dénonciateur soit manipulateur, mystificateur, voleur ou falsificateur, il aura du moins dit tout haut ce que tout le monde sait et tait: que la totalité de la drogue saisie des dealers est écoulée par d’autres brebis galeuses à col blanc avec des complices très haut placés... Un dealer notoire, étranger par-dessus le marché, qui détient par devers lui le numéro de téléphone confidentiel de commissaires que seuls quelques « initiés » connaissent, ne peut les blanchir ni aux yeux de la loi ni aux yeux de l’opinion. Alors Bastà !
Que les policières et les policiers intègres, qui sont parvenus à se démarquer de la racaille m’excusent, parce que c’est un secret de polichinelle que de dire qu’il y a de valeureux policiers dans nos Forces de Police; des Femmes et des Hommes d’Honneur qui ne nourrissent leurs enfants qu’à la sueur de leur front et pour qui le mot HONNEUR a un sens.
Mesdames et Messieurs, vous n’êtes aucunement concernés par ces maux!
Affaire bi xeexu dëm la, taak taak dafay bari waya ndawal du gen. Ce qui signifie dans la langue de Molière que c’est lors du partage du butin que les délinquants s’entretuent.
Commentaire: Sacré Cheikh Saad Bouh KEÏTA, il a perdu son poste, mais au moins il est parvenu pour l’instant à sauver sa vie! Les ministres de l’intérieurs sont-ils vraiment des cons ou des corrompus ?

Fabienne Fatou DIOP
Sunuker.com
fabydiop1@hotmail.com


*n’importe où se trouve un Sénégalais, il se crée toujours son propre Sénégal.
*(PIS): Pays Indépendant et Souverain, ridicule lorsque nous voyons les actes posés par nos chefs d’État.
Lundi 22 Juillet 2013
Fabienne Fatou DIOP