Un communiqué en provenance du Conseil de l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) a été publié ce 28 novembre en réaction à la publication des chiffres se rapportant au nombre de parrainages déposés par les candidats à l'élection présidentielle 2024. Un travail accompli sans nulle réelle vérification, selon l'organe.
Le CORED tape du poing sur la table. Ayant tout récemment remarqué l'exploitation exagérée de la presse, sans nul respect de l'éthique ni de la déontologie journalistique, des informations cruciales visant le nombre de parrainages déposés par les candidats confirmés pour l'élection présidentielle prochaine prévue en Février 2024, le conseil a tenu à faire entendre sa complainte justifiée. "Le CORED déplore que les organes de presse publient ces chiffres sans que les journalistes aient réellement la possibilité de procéder à la vérification de telles informations", peut-on lire sur la note.
En effet, d'après le conseil, la révélation des sondages électoraux est interdite par loi sénégalaise depuis l'année 1986. "La publication ou la diffusion de tout sondage d'opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou une élection réglementé par le code électoral, est interdite à compter de la date de publication - journal officiel- du décret portant convocation du corps électoral jusqu'à la publication définitive du résultat du scrutin, ont-ils souligné.
À l'approche d'une période électorale qui s'annonce mouvementée, le CORED tient à souligner "les risques de manipulation" qui pourraient être mis en œuvre pour guider l'opinion publique. Une problématique pour laquelle le conseil tient à attirer grandement l'attention des médias pour les encourager à plus de discernement devant des sources douteuses, et à surtout "faire preuve de professionnalisme".
"Le CORED exhorte les médias à ne pas accepter d'être de simples caisses de résonance des acteurs politiques ... le rôle du média est plutôt d'aider le citoyen à se forger une opinion et de faire son choix", argumente l'organisation.
" En cas de manquement à l'avenir, l'organe d'autorégulation se réserve le droit de saisir son tribunal de pairs", conclut le Cored.