Les organisations de médias du Sénégal (SYNPICS, CDEPS, APPEL, APES et CJRS), réunies ce lundi 25 février à Dakar, condamnent unanimement les propos désobligeants et irresponsables des candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko, qui ont proféré des attaques contre les médias, les accusant de faire un traitement tendancieux des résultats issus du vote des Sénégalais au soir du scrutin.
Si, le leader de la coalition ‘’Idy2019’’ a parlé dans le général bien que faisant référence à ‘’des médias locaux et internationaux’’, celui de ‘’Sonko Président’’ est allé plus loin en citant nommément le Groupe Futurs Médias et la 2stv, ainsi que les journalistes de RFI et France 24.
Les organisations des médias du Sénégal considèrent ces sorties comme une invite à casser du journaliste, de la part de personnes qui briguent le suffrage des Sénégalais et qui, jusqu’à la publication des résultats définitifs, restent en course pour la magistrature suprême.
Les organisations de presse du Sénégal osent espérer qu’il s’agit d’un simple dérapage verbal.
Le contraire signifierait que les candidats Seck et Sonko tentent d’instaurer un clivage entre les médias en plus de porter atteinte à la liberté d’informer.
Reprocher à des médias, sur la base de remontées des résultats issus des urnes et d’un travail statistique, de donner les tendances du moment, alors qu’en même temps on s’arroge le droit d’orienter l’opinion vers une issue de l’élection, c’est vouloir nier à la presse son rôle de sentinelle de la démocratie et mettre à la poubelle son habituel rôle de témoin des faits électoraux.
Cette tentative éhontée de bâillonner la presse ne passera pas. L’appartenance de GFM et 2STV, à des personnalités politiquement marqués, ne saurait justifier de douter du professionnalisme de leurs équipes rédactionnelles.
Le fait également de pointer du doigt les journalistes étrangers, notamment français, est une maladresse aux relents xénophobes que les professionnels des médias du Sénégal ne sauraient cautionner.
RFI et France 24 ne peuvent en aucun cas élire le président de la République du Sénégal. Le croire déjà est une forfaiture intellectuelle et un manque de respect notoire aux Sénégalais.
Au regard de toutes ces considérations, le SYNPICS, le CDEPS, l’APPEL, l’APES et la CJRS demandent aux incriminés de revenir sur leurs propos.
Fait à Dakar, le 25 février 2019.
Ont signé
Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS)
Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS)
Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL)
Association de la Presse étrangère au Sénégal (APES)
Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS)
Si, le leader de la coalition ‘’Idy2019’’ a parlé dans le général bien que faisant référence à ‘’des médias locaux et internationaux’’, celui de ‘’Sonko Président’’ est allé plus loin en citant nommément le Groupe Futurs Médias et la 2stv, ainsi que les journalistes de RFI et France 24.
Les organisations des médias du Sénégal considèrent ces sorties comme une invite à casser du journaliste, de la part de personnes qui briguent le suffrage des Sénégalais et qui, jusqu’à la publication des résultats définitifs, restent en course pour la magistrature suprême.
Les organisations de presse du Sénégal osent espérer qu’il s’agit d’un simple dérapage verbal.
Le contraire signifierait que les candidats Seck et Sonko tentent d’instaurer un clivage entre les médias en plus de porter atteinte à la liberté d’informer.
Reprocher à des médias, sur la base de remontées des résultats issus des urnes et d’un travail statistique, de donner les tendances du moment, alors qu’en même temps on s’arroge le droit d’orienter l’opinion vers une issue de l’élection, c’est vouloir nier à la presse son rôle de sentinelle de la démocratie et mettre à la poubelle son habituel rôle de témoin des faits électoraux.
Cette tentative éhontée de bâillonner la presse ne passera pas. L’appartenance de GFM et 2STV, à des personnalités politiquement marqués, ne saurait justifier de douter du professionnalisme de leurs équipes rédactionnelles.
Le fait également de pointer du doigt les journalistes étrangers, notamment français, est une maladresse aux relents xénophobes que les professionnels des médias du Sénégal ne sauraient cautionner.
RFI et France 24 ne peuvent en aucun cas élire le président de la République du Sénégal. Le croire déjà est une forfaiture intellectuelle et un manque de respect notoire aux Sénégalais.
Au regard de toutes ces considérations, le SYNPICS, le CDEPS, l’APPEL, l’APES et la CJRS demandent aux incriminés de revenir sur leurs propos.
Fait à Dakar, le 25 février 2019.
Ont signé
Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS)
Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS)
Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL)
Association de la Presse étrangère au Sénégal (APES)
Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS)
Autres articles
-
Abdoul Mbaye: "la place publique n’est pas pour s’en prendre à l’honneur d’un militaire a fortiori général d’armée..."
-
Menaces de prison/Abdoul Mbaye à Ousmane Sonko : « Prenez enfin conscience que vous n’êtes ni procureur, ni juge de siège ».
-
Abus sexuels en Centrafrique : Pourquoi l’efficacité de la MINUSCA et sa cheffe est décriée ?
-
Vallée du fleuve Sénégal : La Banque Mondiale décaisse 1,149 Milliard pour faire soutenir les victimes des inondations
-
Avertissement d'Ousmane Sonko à la France sur la Casamance : « Nous n’avons pas besoin d’autonomie. Nous sommes un pays unitaire! »