Dans les rues de Dakar, il n’est plus rare de tomber sur des scènes publiques montrant de très jeunes enfants (approximativement entre 3 et 6 ans ), en situation de mendicité, s’agripper aux passants, en exigeant presque une aumône de leur part. Entre la compassion de certains piétons, et le sentiment de harcèlement et d’envahissement qui animent les autres usagers de la route, l’énervement prend très rapidement le dessus face à l’insistance désobligeante des mendiants. À présent, ce sont des cités flottantes qui commencent à émerger sournoisement dans la capitale sénégalaise. La dernière en date a été identifiée aux alentours de Ngor virage, où des taudis se forment impunément, à ciel ouvert, telles des fourmilières. La « Cité Haoussa » étend petit à petit ses fondations. Que fait l’État du Sénégal pendant ce temps ?
Si une partie de ces quémandeurs sont des sénégalais d’origine, la plupart d’entre eux viennent de la sous-région, principalement du Niger. Loin de nous toute idée de vouloir stigmatiser les ressortissants d’un pays en particulier. Seulement, il est urgent de dénoncer l’insupportable invasion des grandes artères de Dakar, qui dépérissent face aux affres de la mendicité. Une pratique avilissante qui renvoie une image déplorable du Sénégal. Dakar la belle, est devenue la hideuse capitale des mendiants qui surgissent de partout en quête de pitance.
Revenant à l’instauration frénétique et illégale de ces bidonvilles naissants, à Ngor virage, plusieurs dizaines de baraques ont été déjà construites en guise de dortoirs. Et ce n’est pas le seul site où on peut voir ce type d’habitations sauvages. Au niveau du canal jouxtant l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), c’est quasiment à même le sol qu’ils établissent leurs quartiers. Au bord de la route, en pleine circulation, les enfants traînent de part et d’autre sur les trottoirs à côté de leurs parents qui, comme à la maison, s’activent aux tâches domestiques (préparation des repas,linge etc) Ces individus sont répartis par petites colonies dans différentes parties de la capitale : Colobane, Keur Massar, Médina, Parcelles etc.
Face à cette situation préoccupante, il est impératif que les autorités sénégalaises agissent avec diligence pour endiguer ce phénomène naissant de cités flottantes et d’occupation anarchique de la voie publique. Cette problématique soulève de nombreuses interrogations quant à l'immigration clandestine et la mendicité transfrontalière, qui méritent une réflexion approfondie et des mesures concertées. En effet, l'établissement de cette « Cité Haoussa » à Ouakam, ainsi que la présence avérée de mendiants d'origine étrangère dans d'autres quartiers de Dakar, interpellent sur les enjeux de l'urbanisation sauvage et de l'intégration sociale au sein de la capitale sénégalaise.
Si le ministère de l’intérieur est vivement interpellé de même que celui des affaires étrangères, ceci relève normalement de la compétence du ministère de l'urbanisme en sa direction de lutte contre les encombrements et de l'hygiène publique qui, en parfaite collaboration avec la commune concernée, peut prendre des mesures dont des opérations de déguerpissement. Et, peut-être plus tard des opérations de rapatriement organisées par l'État du Sénégal à travers ses services compétents et en parfaite collaboration avec les pays dont les citoyens sont concernés. À titre d’exemple, en mars 2022, l’Etat du Sénégal en collaboration avec le Niger, avait rapatrié près de 600 mendiants nigériens à bord d’un vol spécial.
En outre, les récentes déclarations du gouverneur de la région de Niamey, Ansoumana Abdou Harouna, sont claires. Ce dernier annonçait il y a quelque temps qu'une vaste opération d'identification et de rapatriement des mendiants dans leurs villages avait été lancée au Niger, dans le but de bannir la mendicité dans les rues nigériennes. « Nous allons rassembler et acheminer ces mendiants dans leurs villages respectifs. Avec de fermes instructions qui seront données aux services de la gendarmerie et de la police qui sont sur les axes routiers, d’empêcher leur retour dans la capitale. Ceux qui font de la mendicité un métier sont à la recherche de facilité », avait déclaré le gouvernement de Niamey via le média TRT Africa.
Une telle initiative pourrait s'avérer fructueuse si elle était menée de concert avec les autorités sénégalaises, afin de s'attaquer au problème à la source. Parallèlement, le Sénégal s'est déjà engagé dans la lutte contre la mendicité forcée des enfants dits « talibés », avec l'adoption de la loi n° 2005-06 qui en interdit expressément la pratique. Cependant, les résultats obtenus depuis l'entrée en vigueur de cette loi sont restés mitigés, démontrant la nécessité d'une volonté politique renforcée et d'un suivi rigoureux des mesures mises en place. Au-delà de la problématique de la mendicité des enfants, il s'agit désormais de s'attaquer au phénomène émergent de la « mendicité importée », impliquant principalement des ressortissants de pays voisins.
Des actions coordonnées entre les autorités sénégalaises et leurs homologues de la sous-région seraient cruciales pour endiguer durablement ce fléau. Les conséquences de ces deux types de mendicité sur la société sénégalaise sont multiples et préoccupantes, allant de la délinquance de ces jeunes enfants en passant par le vagabondage, les cas de vol, d’escroquerie, d’abus de confiance, de prostitution, de toxicomanie etc. Il est donc impératif que les pouvoirs publics sénégalais agissent de manière proactive et pérenne pour remédier à cette situation.
Rappelons qu'au début du mois de janvier 2023, l'État du Sénégal avait déjà procédé au déguerpissement des habitants de la « cité imbécile », un autre quartier flottant situé dans la capitale (Cité Darou Salam.) Si aucune mesure durable n'est prise, d'autres habitations savauges risquent de voir le jour très rapidement, exacerbant davantage les défis auxquels le Sénégal est confronté en matière d'urbanisation et d'intégration sociale.
Si une partie de ces quémandeurs sont des sénégalais d’origine, la plupart d’entre eux viennent de la sous-région, principalement du Niger. Loin de nous toute idée de vouloir stigmatiser les ressortissants d’un pays en particulier. Seulement, il est urgent de dénoncer l’insupportable invasion des grandes artères de Dakar, qui dépérissent face aux affres de la mendicité. Une pratique avilissante qui renvoie une image déplorable du Sénégal. Dakar la belle, est devenue la hideuse capitale des mendiants qui surgissent de partout en quête de pitance.
Revenant à l’instauration frénétique et illégale de ces bidonvilles naissants, à Ngor virage, plusieurs dizaines de baraques ont été déjà construites en guise de dortoirs. Et ce n’est pas le seul site où on peut voir ce type d’habitations sauvages. Au niveau du canal jouxtant l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), c’est quasiment à même le sol qu’ils établissent leurs quartiers. Au bord de la route, en pleine circulation, les enfants traînent de part et d’autre sur les trottoirs à côté de leurs parents qui, comme à la maison, s’activent aux tâches domestiques (préparation des repas,linge etc) Ces individus sont répartis par petites colonies dans différentes parties de la capitale : Colobane, Keur Massar, Médina, Parcelles etc.
Face à cette situation préoccupante, il est impératif que les autorités sénégalaises agissent avec diligence pour endiguer ce phénomène naissant de cités flottantes et d’occupation anarchique de la voie publique. Cette problématique soulève de nombreuses interrogations quant à l'immigration clandestine et la mendicité transfrontalière, qui méritent une réflexion approfondie et des mesures concertées. En effet, l'établissement de cette « Cité Haoussa » à Ouakam, ainsi que la présence avérée de mendiants d'origine étrangère dans d'autres quartiers de Dakar, interpellent sur les enjeux de l'urbanisation sauvage et de l'intégration sociale au sein de la capitale sénégalaise.
Si le ministère de l’intérieur est vivement interpellé de même que celui des affaires étrangères, ceci relève normalement de la compétence du ministère de l'urbanisme en sa direction de lutte contre les encombrements et de l'hygiène publique qui, en parfaite collaboration avec la commune concernée, peut prendre des mesures dont des opérations de déguerpissement. Et, peut-être plus tard des opérations de rapatriement organisées par l'État du Sénégal à travers ses services compétents et en parfaite collaboration avec les pays dont les citoyens sont concernés. À titre d’exemple, en mars 2022, l’Etat du Sénégal en collaboration avec le Niger, avait rapatrié près de 600 mendiants nigériens à bord d’un vol spécial.
En outre, les récentes déclarations du gouverneur de la région de Niamey, Ansoumana Abdou Harouna, sont claires. Ce dernier annonçait il y a quelque temps qu'une vaste opération d'identification et de rapatriement des mendiants dans leurs villages avait été lancée au Niger, dans le but de bannir la mendicité dans les rues nigériennes. « Nous allons rassembler et acheminer ces mendiants dans leurs villages respectifs. Avec de fermes instructions qui seront données aux services de la gendarmerie et de la police qui sont sur les axes routiers, d’empêcher leur retour dans la capitale. Ceux qui font de la mendicité un métier sont à la recherche de facilité », avait déclaré le gouvernement de Niamey via le média TRT Africa.
Une telle initiative pourrait s'avérer fructueuse si elle était menée de concert avec les autorités sénégalaises, afin de s'attaquer au problème à la source. Parallèlement, le Sénégal s'est déjà engagé dans la lutte contre la mendicité forcée des enfants dits « talibés », avec l'adoption de la loi n° 2005-06 qui en interdit expressément la pratique. Cependant, les résultats obtenus depuis l'entrée en vigueur de cette loi sont restés mitigés, démontrant la nécessité d'une volonté politique renforcée et d'un suivi rigoureux des mesures mises en place. Au-delà de la problématique de la mendicité des enfants, il s'agit désormais de s'attaquer au phénomène émergent de la « mendicité importée », impliquant principalement des ressortissants de pays voisins.
Des actions coordonnées entre les autorités sénégalaises et leurs homologues de la sous-région seraient cruciales pour endiguer durablement ce fléau. Les conséquences de ces deux types de mendicité sur la société sénégalaise sont multiples et préoccupantes, allant de la délinquance de ces jeunes enfants en passant par le vagabondage, les cas de vol, d’escroquerie, d’abus de confiance, de prostitution, de toxicomanie etc. Il est donc impératif que les pouvoirs publics sénégalais agissent de manière proactive et pérenne pour remédier à cette situation.
Rappelons qu'au début du mois de janvier 2023, l'État du Sénégal avait déjà procédé au déguerpissement des habitants de la « cité imbécile », un autre quartier flottant situé dans la capitale (Cité Darou Salam.) Si aucune mesure durable n'est prise, d'autres habitations savauges risquent de voir le jour très rapidement, exacerbant davantage les défis auxquels le Sénégal est confronté en matière d'urbanisation et d'intégration sociale.