Pour dédouaner leurs clients, les avocats des présumés jihadistes jugés devant la chambre criminelle font parfois recours à la géopolitique. C'est le cas ce lundi 28 mai, au 24ème jour du procès de l'Imam Ndao, lorsque Me Babacar Ndiaye a imputé à Sarkozy et à Obama la responsabilité de l'instabilité qui s'est emparé de l'Afrique de l'Ouest depuis la chute de Khadafi. D'après le conseil de Moustapha Diatta, c'est suite à cette débâcle du guide libyen organisée, selon la robe noire, par les deux anciens présidents de la France et des États-Unis que des armes se sont retrouvées au Mali pour favoriser la naissance de “groupes terroristes” qui ont mis toute une région sens dessus dessous. Pour ça, laisse entendre l'avocat, Sarkozy et Obama doivent rendre des comptes.
Dans le même sillage, l'avocat tente de faire croire que l'insurrection dans le nord du Nigéria est d'ordre “régionaliste”. “Si le fondateur de Boko Haram n'était pas tué (en 2009, ndlr), on n'en serait pas là”, se convainc la robe noire selon qui, l'Occident veut “nous inviter par force dans la lutte contre le terrorisme”. C'est la transition utilisée par Me Babacar Ndiaye pour présenter les accusés comme des victimes. Pour lui, Matar Diokhané et ses présumés complices n'ont rien à faire devant la chambre criminelle. Leur seule faute, relève le conseil de Moustapha Diatta, c'est d'avoir cherché à vivre leur foi mais aussi de tirer leur épingle du jeu dans leur domaine de prédilection. Encore que, note-t-il, ils ne jouissent pas des coudées franches dans leur propre pays. “L'enseignement de la langue arabe est marginalisé au Sénégal. C'est la raison pour laquelle certains d'entre eux sont allés en Mauritanie, au Nigérian et même en Arabie Saoudite”, justifie-t-il, non sans les présenter comme des marginaux de la société sénégalaise.
Dans le même sillage, l'avocat tente de faire croire que l'insurrection dans le nord du Nigéria est d'ordre “régionaliste”. “Si le fondateur de Boko Haram n'était pas tué (en 2009, ndlr), on n'en serait pas là”, se convainc la robe noire selon qui, l'Occident veut “nous inviter par force dans la lutte contre le terrorisme”. C'est la transition utilisée par Me Babacar Ndiaye pour présenter les accusés comme des victimes. Pour lui, Matar Diokhané et ses présumés complices n'ont rien à faire devant la chambre criminelle. Leur seule faute, relève le conseil de Moustapha Diatta, c'est d'avoir cherché à vivre leur foi mais aussi de tirer leur épingle du jeu dans leur domaine de prédilection. Encore que, note-t-il, ils ne jouissent pas des coudées franches dans leur propre pays. “L'enseignement de la langue arabe est marginalisé au Sénégal. C'est la raison pour laquelle certains d'entre eux sont allés en Mauritanie, au Nigérian et même en Arabie Saoudite”, justifie-t-il, non sans les présenter comme des marginaux de la société sénégalaise.
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