Un candidat issu de Benno Siggil Senegaal, ou deux ? Les positions divergentes soutenues dans les médias par les partisans d’Ousmane Tanor Dieng (Parti socialiste) et de Moustapha Niasse (Alliance des forces de progrès) ont poussé la tendance majoritaire, favorable à Niasse, à effectuer le 2 décembre une mise au point : « Pour Benno Siggil Senegaal, le candidat de l’unité et du rassemblement, c’est Moustapha Niasse », a déclaré le constitutionnaliste Pape Demba Sy, à l’issue d’une réunion tenue dans la matinée. Sous-entendu : si Ousmane Tanor Dieng maintient sa candidature, celle-ci sera extérieure à la coalition.
Dans les rangs du PS, on continue cependant à remettre en cause la désignation de Moustapha Niasse comme « candidat de l’unité et du rassemblement », et à s’opposer au discours de légitimation déroulé depuis : « La réunion de vendredi n’était pas pour nous une réunion de Benno Siggil Senegaal, mais une réunion des amis de Moustapha Niasse » a indiqué à RFI l’un des porte-paroles du PS, Abdoulaye Vilane, insensible à la mise au point effectuée. « Nous continuons de penser que le candidat de Benno Siggil Senegaal, c’est Ousmane Tanor Dieng »
Dix-neuf partis et organisations membres de Benno, sur les trente-trois engagés dans la recherche du « candidat de l’unité », avaient déclaré jeudi soutenir une candidature de Moustapha Niasse à la présidentielle. (Ils sont depuis, vingt, une nouvelle formation ayant rejoint le groupe). Le Parti socialiste a immédiatement contesté un mode de désignation qui revenait -de fait- à appliquer la méthode « un parti, une voix ».
« Je sais que la responsabilité est lourde »
Moustapha Niasse tente, de son côté, de jouer l’apaisement, tout en considérant sa désignation comme un fait acquis. Dans une interview qu’il a accordée à RFI, il insiste sur sa volonté de travailler à plusieurs pour préparer les échéances à venir :
« Je sais que la responsabilité est lourde, et je sais aussi que je travaillerai en équipe, parce qu’aucun individu, quelles que puissent être son expérience et ses capacités, ne peut relever le défi. C’est en équipe que nous allons le faire : de Benno, des assises nationales, de la société civile, de la jeunesse de notre pays, et du mouvement du 23 juin. »
C’est dans cet esprit qu’il s’adresse aux partis et organisations diverses du pays : « Je lance, en tant que candidat de Benno Siggil Senegaal, un appel solennel, au nom du groupe des Vingt qui me soutiennent, à l’ensemble des formations politiques, des mouvements de la société civile et des associations pour qu’ils rejoignent la dynamique que nous portons. » La main est notamment tendue au PS, précise aussitôt Moustapha Niasse, « et nous sommes totalement ouverts. »
La cacophonie actuelle va-t-elle conduire au « tassaro », à la division de Benno, à l’éclatement de la coalition ? « Il ne peut pas y avoir, dit Moustapha Niasse, de rupture au sein de Benno Siggil Senegaal. Il peut y avoir des malentendus, des mésententes temporaires, mais il ne peut pas y avoir de rupture. »
Dans cette interview, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès place enfin sa candidature sous le signe des assises nationales. « Le programme de Benno Siggil Senegaal que nous avons élaboré pendant trois ans est un programme issu des assises nationales. Nous le porterons sans aucune réserve. »
Autres articles
-
Mise en œuvre du plan ORSEC : 150 motopompes et une cinquantaine d'hydrocureurs déployés dans l'immédiat.
-
Revue de presse du Vendredi 26 Avril 2019 (Français)
-
Revue de presse du mercredi 24 avril 2019 (Français)
-
Revue de presse du Vendredi 22 Mars 2019 (Français)
-
Université Assane Seck de Ziguinchor : les étudiants boudent les amphis pour 72 heures renouvelables