Prenez votre retraite, monsieur Wade (éditorial du journal Le Monde, France)


Prenez votre retraite, monsieur Wade (éditorial du journal Le Monde, France)
(Le Monde 01/02/2012)
Le 26 février, Abdoulaye Wade, 86 ans, sera bien candidat pour un troisième mandat à la présidence du Sénégal. Candidat, malgré l'avis contraire de grands juristes ; malgré les bourrasques sociales frondeuses qui depuis plusieurs mois balaient par rafales ce pays d'Afrique de l'Ouest ; malgré les mises en garde américaines et européennes ; malgré son âge. Candidat, donc, mais à quel prix ?

Dimanche 29 janvier, les cinq "sages" du Conseil constitutionnel, tous nommés et bien traités par un président qui sait acheter les fidélités, ont validité sa candidature. Mais, pour en arriver là, le président a affaibli son pays - gravement.

Le Sénégal fait partie de ces trop rares nations d'Afrique jusque-là épargnées par les coups d'Etat ; un pays où l'on connaît la valeur des alternances démocratiques. Abdoulaye Wade est en passe de rompre cette belle tradition. Nourri par vingt-six ans d'opposition et quelques passages en prison, il a choisi le conflit. Il avait promis le contraire. Il avait assuré qu'il "verrouillerait" une Constitution qui lui interdit de se présenter en 2012.

Après le "règne" socialiste (1960-2000) de Léopold Sédar Senghor, puis celui d'Abdou Diouf, la Loi fondamentale a été modifiée en 2001 dans l'ancienne colonie française pour limiter à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Dans le même esprit, le septennat est devenu quinquennat. Mais voilà, il y a quelques mois, le président sortant a changé d'avis. Elu peu de temps avant la réforme constitutionnelle, il juge que son premier mandat sort du cadre de la réforme, sans peur de contredire l'avis formel des juristes indépendants et sa propre parole. "Je l'ai dit. Je me dédis", a-t-il lâché, estimant que nul autre que lui n'est mieux qualifié pour diriger le pays. Son bilan n'est pourtant pas brillant.

C'est vrai, hélas, pour l'économie, dans un pays de plus de 13 millions d'habitants, à la démographie dynamique : gabegie, corruption, misère enracinée, effondrement du système éducatif... C'est vrai aussi pour les libertés publiques : le Sénégal n'est pas la Tunisie de Ben Ali, ni le Congo, mais la protection des droits de l'homme a fortement reculé sous Wade.
C'est vrai pour l'évolution de la démocratie aussi. "L'alternance Wade en 2000 n'aura produit qu'une forme dégénérée du pire de notre démocratie ", s'alarme l'éditorialiste de L'Observateur, Fallou Mbacké Diallo. Car le vieux président rêve de promouvoir son fils par un tour de passe-passe démocratico-héréditaire honteux.

De tout cela, Abdoulaye Wade n'a cure. Il s'accroche, malgré le large front du "tout sauf Wade" emmené par de jeunes rappeurs engagés, d'anciens alliés fidèles tombés en disgrâce, l'opposition socialiste et de vastes pans de la société civile. Ce front hétéroclite et terriblement divisé n'est pas parvenu à le faire changer d'avis. Le président réprime pour faire taire la contestation. L'opposition n'a plus de recours légal contre la candidature Wade. Il lui reste l'appel à la rue, avec risques de débordements. A qui la faute ? (lemonde.fr)
Jeudi 2 Février 2012




1.Posté par remark le 02/02/2012 10:21
C'EST VRAIMENT DESOLANT !!!
QUAND JE LIS CES LIGNES JAI HONTE D'ETRE AFRICAIN
TOUJOURS LA MEME MALADIE : FACILITE
QUAND LES PAYS EUROPEE?S ONT PEUR POUR LEUR ECONOMIE
NOUS ON A PEUR D'ALLER EN GUERRE A CAUSE DES DESIR D'UN MEC QUI SE CROI INTERESSANT
ALORS QUE AU FOND C'EST UN VRAI GUIGNOL
JE PEUX PAS COMPRENDRE POURKOI LES PRESIDENTS AFRICAINS SE PRENNENT POUR DES ROIS.
C'EST VRAIMENT INSULTANT, C'EST HONTEUX
ILS DOIVENT SE METTRE DANS LA TETE QUE ETRE PRESIDENT EST UNE FONCTION COMME LES AUTRES FONCTIONS.
PRENEZ VOTRE RETRAITE MONSIEUR LE PRESIDENT
QUELQU'UN D'AUTRE PEUT VOUS REMPLACER

2.Posté par Papy1 le 02/02/2012 11:57
Qui est REELEMENT l’homme Abdoulaye Wade.
Je disais a un ami mercredi matin que Wade s'en fou, même s'il y a cent morts du cote de l’opposition ou de la société civile cela ne lui fera aucun effet. Tant que des gens comme Aida Mbodj, Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, Amadou Sall et Cheikh Tidiane Diakhate ou leurs familles ne sont pas TUES, le reste ne l'intéresse pas.
Wade ne parlera pas a la Nation même s’il y a milles morts, rappelez vous qu’il avait prit 21 jours au soir de 23 Juin pour enfin s'adresser a la Nation dans un meeting purement politique pour nous balancer que cet évènement l'avait prit de court et nous server du “Ma waxxon Waxeet”. Il a juré que cela ne se reproduirait plus JAMAIS.
Effectivement, Wade n’est ni un président respectueux des valeurs républicaines ni un politicien démocrate mais plutôt un RESISTANT guerrier endurcis par 26 ans de combats et je dis bien combats de la rue.
Abdoulaye Wade déroule son plan de champagne électorale tranquillement comme si RIEN ne s'est passé de graves au Sénégal ces derniers jours. C’est malheureux à dire mais seuls des morts de personnes importantes ou leurs familles dans son camp pourrait lui faire un CHOC. Etant donne que Abdoulaye Wade et son fils chéri Karim Métissa Wade sont des cibles difficiles a atteindre sans sacrifices humaines, et aussi disons nous que même si on atteint des cibles chéries, la aussi, l’Animal Résistant Abdoulaye Wade Assassin pourrait l’utiliser pour faire porter le chapeau a l’opposition et reporter les élections. Je trouve qu’a même que c’est de bonne guerre pour venger nos pauvres morts.
Une révolution intelligente avec des cibles précises pour obtenir des résultats politiques dans son camp est imminente, sinon les pauvres populations tuées dans les manifestations n'ébranleront JAMAIS Wade. Qui a tué Me. Seye?
Chers compatriotes réfléchissons et commençons a éliminer des personnes chéries par les hommes de Wade, je dis bien les hommes de Wade, ceux la même qui tiennent Wade, notre constitution et bien sure les élections a venir en otage, seul gage de remuer le monstre Abdoulaye Wade l'Assassin, qui nous regarde les yeux dans les yeux pour nous dire allez vous faire FOU…TRE ce n’est qu’une BRISE... On a affaire au diable en personne.
Vouloir compter sur les sentiments, les medias, la Communauté Internationale et les interventions des chefs religieux ne changera JAMAIS la position à Abdoulaye Wade.
“Dou Niit”.

3.Posté par cool le 02/02/2012 13:49
En lisant cet éditorial, je constate vraiment que la presse étrangère est très loin des réalités du Sénégal. On peut tout reprocher à Wade sauf que sous son ère la démocratie sénégalaise a connu de grande avancée. Pour s'en convaincre il faut lire la presse sénégalaise.

4.Posté par deug rék le 06/02/2012 10:39
POSTE 2 OU PAPY1 TA PARFAITMA RAISON. ON NE PEUT DIRE MIEUX SUR WADE. LES VIEUX SAGES NOUS AVE INTIME L'ORDRE DE NE PAS VOTER WADE MAIS PAR FOUGUE DE JEUNESSE ET CONTRE VENTS ET MAREES NOUS LA JEUNESSE L'AVIONS PORTES AU POUVOIR. ET VOILA LES RESULTATS. WAAXOU MAAG MEUNA YENDU AAL WAAYE DOU FAANAANE.......MOUKK!



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