Pour sauver son client des travaux forcés à perpétuité, Me Ndéné Ndiaye décrit Abou Youssouf comme un "garçon sans repère"


A l'image de onze de ses co-accusés, Mouhamed Ndiaye alias Abou Youssouf risque les travaux forcés à perpétuité. Le substitut Aly Ciré Ndiaye ayant requis contre lui cette peine. Réquisitionqui ne s'explique tout de même pas selon le conseil de l'accusé poursuivi pour actes de terrorisme par association de malfaiteurs, actes de terrorisme par menace ou complot, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux et apologie du terrorisme. 

Quand bien même il ne nie pas que son client s'est rendu au Nigéria et a parcouru les territoires contrôlés par Boko Haram, Me Ndéné Ndiaye tente de le dédouaner en évoquant sa vulnérabilité face à des agents recruteurs. 

Selon Me Ndiaye, Mouhamed Ndiaye a été travaillé au corps par des personnages comme Aboubacry Guèye. "C'est un garçon qui n'a pas de repère", a-t-il dépeint son client qui est présenté par l'accusation comme le chef de la "cellule" des Sénégalais arrêtés en Mauritanie, alors qu'ils tentaient de se rendre en Libye. Cassant l'acte de terrorisme par association de malfaiteurs, Me Ndéné Ndiaye estime que son client n'est pas poursuivi pour son séjour aux côtés de Boko Haram. 

S'agissant du financement du terrorisme, l'avocat veut savoir en quoi Mouhamed Ndiaye a trempé dans ce crime. Aussi est-il convaincu que le présumé jihadiste n'a formé aucune association en vue de financer le terrorisme. Le blanchiment de capitaux rejoint le même créneau, selon l'avocat qui rappelle que la loi 09 du 06 février 2004 réprime la dissimulation de fonds provenant d'un crime. 

Poursuivant, il balaie du revers de la main l'accusation d'apologie du terrorisme. pour la robe noire, son client est trop réservé et taciturne pour faire la propagande du terrorisme. Ce qui l'amène à plaider la relaxe pour  Mouhamed Ndiaye, car il estime que ce dernier a droit à une seconde chance. 
Jeudi 17 Mai 2018
Daddy Diop