Le climat sociopolitique sénégalais actuel nous conduit à plusieurs interrogations.
Que reste –il de cette exaltation d’un soir de mars 2000 ? De cette volonté de changer le monde à travers le « « Sopi », qui avait animé la majorité des sénégalais ? Pourquoi ce sentiment de fatalité qui nous a poussé d’abord à étouffer le meilleur de nous même et ensuite à tout remettre en question ? A qui la faute ? Aux médias déformateurs des faits, aux partis politiques ennemis du franc parler ou aux gouvernants allergiques à toute information objective ?
En réalité, la société sénégalaise est à présent dominée par la perpétuation des privilèges, la reproduction de la pauvreté, l’exclusion et toutes sortes de discriminations qui empêchent une grande franche de la population d’entrer dans une compétition juste. On constate en effet que la méritocratie n’est pas prise en compte.
La méritocratie est un système politique, social et économique où les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite. C’est la reconnaissance de la valeur par les diplômes, l'expérience, les qualités, les vertus... Elle a pour fondement l’égalité des chances, la liberté individuelle et la reconnaissance de la "réussite". Le pouvoir doit hiérarchiser et promouvoir les individus en fonction de leur mérite et non d’une origine social, de la richesse et des relations individuelles (système de copinage). Il doit être exercé par les plus méritants, les plus aptes et non en fonction d’un système héréditaire, voire par le « fait du prince ». Et ceci dans le seul but de se partager le pays entre amis aux frais des contribuables que nous sommes. Cela est extravagant !
Au Sénégal, l’Etat de droit, l’intégrité morale et politique des dirigeants, l’équité, l’égalité des chances, la souveraineté du peuple, la démocratie montrent leurs limites. Ces valeurs importantes sont quasi inexistantes. Le peuple ne doit pas baisser les bras car aujourd’hui ce sont le favoritisme et le « fait du prince » qui sont les valeurs fondamentales de cette organisation inefficace. On ne reconnaît plus le Sénégal qui a toujours été un modèle de démocratie. La qualité du système n’est plus un levier permettant d’établir l’égalité des chances. Cela pousse le peuple à la révolte.
Les citoyens doivent être égaux en droit quels que soient leur sexe, leur origine ethnique ou religieuse (égalité des droits ou égalité de traitement).
L'égalité des chances est une vision qui cherche à faire en sorte que les individus disposent des "mêmes chances" et des mêmes opportunités de développement social, indépendamment de leur conviction religieuse, d'un éventuel handicap…
Aujourd’hui, les « jouisseurs » du système ont fait mains basses sur tous les leviers politiques et économiques de l’Etat au détriment du reste de la population.
Pour repartir sur des bases plus saines, il faut mettre à plat ce système tronqué et dénaturé pour compenser les inégalités socio-économiques et les phénomènes de discriminations existant au sein de la société. Il faut mettre sur pied, une véritable politique volontariste dans les quartiers défavorisés et oubliés ces dernières années, dans le cadre de la politique globale de valorisation des compétences. Il s’agit ici d’en finir avec le « fait du prince » et de corriger les années de frustrations et de compétences inexprimées. N’oublions pas que le roi est grand tant que le peuple se reconnaît en lui. La prise en compte des manquements énumérés ci-dessus est nécessaire pour éviter des crises, des violences et le sentiment d’injustice qui en découlent.
A l’instar de son itinéraire propre, Idrissa SECK tiendra compte du mérite de chaque sénégalais pour accéder à des responsabilités dans la gestion des ressources humaines.
Madame Astou DIENG
Membre de REWMI FRANCE
A Paris, le 6 février 2012
Que reste –il de cette exaltation d’un soir de mars 2000 ? De cette volonté de changer le monde à travers le « « Sopi », qui avait animé la majorité des sénégalais ? Pourquoi ce sentiment de fatalité qui nous a poussé d’abord à étouffer le meilleur de nous même et ensuite à tout remettre en question ? A qui la faute ? Aux médias déformateurs des faits, aux partis politiques ennemis du franc parler ou aux gouvernants allergiques à toute information objective ?
En réalité, la société sénégalaise est à présent dominée par la perpétuation des privilèges, la reproduction de la pauvreté, l’exclusion et toutes sortes de discriminations qui empêchent une grande franche de la population d’entrer dans une compétition juste. On constate en effet que la méritocratie n’est pas prise en compte.
La méritocratie est un système politique, social et économique où les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite. C’est la reconnaissance de la valeur par les diplômes, l'expérience, les qualités, les vertus... Elle a pour fondement l’égalité des chances, la liberté individuelle et la reconnaissance de la "réussite". Le pouvoir doit hiérarchiser et promouvoir les individus en fonction de leur mérite et non d’une origine social, de la richesse et des relations individuelles (système de copinage). Il doit être exercé par les plus méritants, les plus aptes et non en fonction d’un système héréditaire, voire par le « fait du prince ». Et ceci dans le seul but de se partager le pays entre amis aux frais des contribuables que nous sommes. Cela est extravagant !
Au Sénégal, l’Etat de droit, l’intégrité morale et politique des dirigeants, l’équité, l’égalité des chances, la souveraineté du peuple, la démocratie montrent leurs limites. Ces valeurs importantes sont quasi inexistantes. Le peuple ne doit pas baisser les bras car aujourd’hui ce sont le favoritisme et le « fait du prince » qui sont les valeurs fondamentales de cette organisation inefficace. On ne reconnaît plus le Sénégal qui a toujours été un modèle de démocratie. La qualité du système n’est plus un levier permettant d’établir l’égalité des chances. Cela pousse le peuple à la révolte.
Les citoyens doivent être égaux en droit quels que soient leur sexe, leur origine ethnique ou religieuse (égalité des droits ou égalité de traitement).
L'égalité des chances est une vision qui cherche à faire en sorte que les individus disposent des "mêmes chances" et des mêmes opportunités de développement social, indépendamment de leur conviction religieuse, d'un éventuel handicap…
Aujourd’hui, les « jouisseurs » du système ont fait mains basses sur tous les leviers politiques et économiques de l’Etat au détriment du reste de la population.
Pour repartir sur des bases plus saines, il faut mettre à plat ce système tronqué et dénaturé pour compenser les inégalités socio-économiques et les phénomènes de discriminations existant au sein de la société. Il faut mettre sur pied, une véritable politique volontariste dans les quartiers défavorisés et oubliés ces dernières années, dans le cadre de la politique globale de valorisation des compétences. Il s’agit ici d’en finir avec le « fait du prince » et de corriger les années de frustrations et de compétences inexprimées. N’oublions pas que le roi est grand tant que le peuple se reconnaît en lui. La prise en compte des manquements énumérés ci-dessus est nécessaire pour éviter des crises, des violences et le sentiment d’injustice qui en découlent.
A l’instar de son itinéraire propre, Idrissa SECK tiendra compte du mérite de chaque sénégalais pour accéder à des responsabilités dans la gestion des ressources humaines.
Madame Astou DIENG
Membre de REWMI FRANCE
A Paris, le 6 février 2012
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