« Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants exploitent l'économie pour s'enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants de drogue. » - Obama Discours devant le Parlement Ghanéen
Au Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw qui a sorti son ouvrage en deux tomes intitulés « Pour l’honneur de la gendarmerie » nous disons non mon Colonel, c’est pour l’honneur de toute la Nation sénégalaise que vous l’avez fait. Et c’est tout à votre honneur d’avoir pris le courage de le faire malgré les risques que vous courrez et que vous n’ignorez pas.
Le Colonel Ndaw, « lanceur d’alertes »
En publiant son ouvrage qui fait suite à la saisine restée sans effet non seulement de la Hiérarchie militaire mais aussi du Président de la République de l’époque Abdoulaye Wade, le Colonel Ndaw est désormais devenu membre de la Communauté mondiale des « lanceurs d’alerte », à l’instar, toutes proportions gardées, des Snowden, Falciani, Frachon et autres Julian Assange.
En présentant son ouvrage intitulé « Petit manuel de désobéissance citoyenne » (1), William Bourdon, avocat, théoricien de « l’exception de citoyenneté » (2) et Président de l’association SHERPA qui lutte contre la corruption et les biens mal acquis dans le monde et surtout dans les pays sous-développés, disait de ces hommes et femmes lanceurs d’alerte « qu’ils ont ouvert la voie à davantage de transparence et contribué à libérer la parole dans tous les versants de la société. Certes, leurs motivations sont diverses, nourries par un réel souci de l’intérêt général, mais aussi quelquefois par des ressorts plus personnels. Cependant, toutes ces raisons, bonnes ou moins bonnes, ont un objectif commun: assainir une société corrompue dont ils ne veulent plus être les complices. »
L’ouvrage/contribution écrit par le colonel Ndaw mérite d’être analysé sous cet angle, froidement, sans passion et considéré à sa juste valeur. En effet, c’est bien la première fois qu’un Haut Officier de la Gendarmerie nationale sénégalaise brise l’omerta et se dresse en lanceur d’alerte au sens communément entendu maintenant, après les affaires Wikileaks ou Edgar Snowden, pour dénoncer des faits répréhensibles de prévarication des ressources publiques et de corruption qui se sont passés au sein de ce prestigieux corps de l’armée sénégalaise.
Certes la corruption au Sénégal, multiforme, est un phénomène de masse. Elle est tellement diffuse dans la société qu’elle est considérée comme faisant partie des us et coutumes. Chacun se sent obligé de donner un petit billet si ce n’est un gros à un fonctionnaire qui n’a fait que son travail en vous délivrant un extrait de naissance ou un acte judiciaire. Et gare au citoyen qui rechigne à mettre la main à la poche; sa demande de passeport par exemple ne sortira qu’après moult va-et-vient entre son domicile et le bureau des passeports.
Plusieurs rapports de la banque mondiale incriminent également la « corruption discrète » celle qui n’est pas financièrement mesurable et qui est définie comme le « manquement des fonctionnaires au devoir de fournir les biens ou services financés par les administrations publiques ». Selon Shanta Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique « La lutte contre la corruption discrète exige de la détermination et de l’engagement de la part des dirigeants et des institutions, comme en matière de politiques, au niveau sectoriel, et surtout une responsabilisation accrue et la participation des citoyens ». A cet égard, le défunt Ministère de la bonne gouvernance aurait pu en faire son credo au lieu d’organiser des séminaires d’informations/formations inutiles et couteux à Saly.
Les conséquences de la corruption sont visibles et mesurables partout : des personnes rentrent dans la fonction publique pauvres et en sortent milliardaires (Cf affaire par exemple Tahibou Ndiaye) ; des politiciens sans compétence professionnelle connue mènent grand train de vie sans travailler après un mandat électoral ou après avoir occupé des fonctions publiques (suivez notre regard); des fonctionnaires détournent les biens de l’Etat ou quittent la fonction publique tout en continuant de toucher leurs salaires (emplois fictifs) ; des responsables politiques ou administratifs touchent des commissions sur des marchés surfacturés ou même fictifs, directement virées dans des comptes détenus dans des paradis fiscaux; Les exemples sont innombrables.
Le dernier scandale en date révélé par le Ministre de l’Education nationale, Serigne M'baye Thiam, concernant des inspecteurs et des professeurs des écoles, témoigne si besoin en était de l’acuité et de l’actualité de ce mal qui sape les fondements socio-économiques de notre pays sous développé et qui constitue le plus grand obstacle au développement.
Mais qui aurait cru que le Haut Commandement de la Police ou la Gendarmerie, ces corps symbolisant les valeurs morales qui fondent la Nation, chargés de protéger et de servir (et non de se servir), a pu être ou peut être le lieu de manifestation des tares qui gangrènent la société sénégalaise et l’empêchent d’avancer et dont la moindre n’est pas la corruption.
La Corruption, celle pratiquée par ceux qui devraient donner le bon exemple, est donc un fléau encore plus dangereux auquel il convient de s’attaquer frontalement. C’est certes un travail difficile de longue haleine, mais il faudra absolument le mener pour espérer sortir nos pays du sous-développement.
Le Colonel Ndaw, protégé par la Convention des Nations Unies contre la corruption
Aux termes de la Convention des Nations Unies contre la corruption, « La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’état de droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité.
Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches et pauvres, mais c’est dans les pays en développement qu’il est le plus destructeur. Ce sont les pauvres qui en pâtissent le plus, car, là où il sévit, les ressources qui devraient être consacrées au développement sont détournées, les gouvernements ont moins de moyens pour assurer les services de base, l’inégalité et l’injustice gagnent et les investisseurs et donateurs étrangers se découragent. La corruption est une des grandes causes des mauvais résultats économiques; c’est aussi un obstacle de taille au développement et à l’atténuation de la pauvreté. » (Extraits de l’avant-propos de la Convention des Nations Unies contre la Corruption.)
Nous rappelons que cette Convention a été signée et ratifiée par le Sénégal respectivement les 9 décembre 2003 et 16 novembre 2005. Ce texte a une force obligatoire supérieure non seulement aux lois sénégalaises mais surtout à n’importe quel code de bonne conduite ou de statuts régissant l’administration de la gendarmerie sénégalaise et qui comporterait l’obligation de réserve.
Que ceux qui ont vite fait de crier au loup et de menacer de sanctions le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw déchantent car la Convention des Nations Unies protège ceux qui comme le Colonel Ndaw dénoncent des faits de corruption. Toute sanction pénale (encore faudrait-il lui trouver un fondement légal car le code pénal ne sanctionne pas la violation du devoir de réserve) ou disciplinaire qui serait prise contre le Colonel Ndaw du fait de la parution de son ouvrage serait critiquable et attaquable devant les juridictions sénégalaises ou la Cour de Justice de la CEDEAO.
En effet, l’article 33 de ladite Convention qui traite de la protection des personnes qui communiquent des informations relatives à des faits de corruption dispose clairement que « chaque État Partie envisage d’incorporer dans son système juridique interne des mesures appropriées pour assurer la protection contre tout traitement injustifié de toute personne qui signale aux autorités compétentes, de bonne foi et sur la base de soupçons raisonnables, tous faits concernant les infractions établies conformément à la présente Convention ».
L’Etat sénégalais, la Hiérarchie militaire ou la Gendarmerie devraient donc réfléchir à deux fois avant de prendre des mesures de représailles contre le colonel Ndaw dont l’ouvrage a d’ailleurs fini d’emporter l’adhésion de la population sénégalaise. Ce serait décrédibiliser toute politique gouvernementale de lutte contre la corruption. Faut-il rappeler que Karim Wade, fils d’un ancien président, croupit en prison car accusé de faits semblables à ceux dénoncés dans l’ouvrage du colonel Ndaw !
Car le problème, ce n’est pas le Colonel Ndaw ou la manière dont il s’y est pris pour dénoncer la corruption et le système mafieux qui ont eu cours dans la gendarmerie (au moins pour la période sur laquelle il a insisté : 2005-2007). Le problème c’est le contenu de l’ouvrage du Colonel. Le problème ce sont les faits rapportés dans le livre qui méritent une commission d’enquête indépendante, parlementaire ou pas, mais comprenant des experts membres de la société civile ou au moins une information judiciaire.
Car si après le citoyen lambda, des politiques, des policiers, en passant par des fonctionnaires de l’administration et la fonction publique, certains membres du Haut commandement de la gendarmerie s’adonnent à la corruption, il y a véritablement des raisons de désespérer de notre cher pays car le mauvais exemple vient de ceux qui devraient être irréprochables. La corruption, de sociétale, devient institutionnalisée.
L’ouvrage du Colonel Ndaw peut être salvateur si tant est que nos gouvernants actuels profitent de l’adhésion quasi unanime de la population (les citoyens qui ont lu de manière objective le livre demandent que la lumière soit faite sur les faits rapportés par le Colonel Ndaw) pour prendre le taureau par les cornes et s’attaquer véritablement à ce mal endémique qui empêche le Sénégal de se mettre sur les rails du développement.
A défaut, qu’on arrête de nous divertir avec des cérémonies de réception de rapports de corps de contrôle, qui travaillent parfois sans les moyens nécessaires à leur mission, et dont les conclusions et recommandations, aussitôt remises à qui de droit, sont aussitôt classées dans des tiroirs par manque de courage politique ou par duplicité.
Ibrahima Ndiaye
Mouvement pour le Socialisme et la République
Au Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw qui a sorti son ouvrage en deux tomes intitulés « Pour l’honneur de la gendarmerie » nous disons non mon Colonel, c’est pour l’honneur de toute la Nation sénégalaise que vous l’avez fait. Et c’est tout à votre honneur d’avoir pris le courage de le faire malgré les risques que vous courrez et que vous n’ignorez pas.
Le Colonel Ndaw, « lanceur d’alertes »
En publiant son ouvrage qui fait suite à la saisine restée sans effet non seulement de la Hiérarchie militaire mais aussi du Président de la République de l’époque Abdoulaye Wade, le Colonel Ndaw est désormais devenu membre de la Communauté mondiale des « lanceurs d’alerte », à l’instar, toutes proportions gardées, des Snowden, Falciani, Frachon et autres Julian Assange.
En présentant son ouvrage intitulé « Petit manuel de désobéissance citoyenne » (1), William Bourdon, avocat, théoricien de « l’exception de citoyenneté » (2) et Président de l’association SHERPA qui lutte contre la corruption et les biens mal acquis dans le monde et surtout dans les pays sous-développés, disait de ces hommes et femmes lanceurs d’alerte « qu’ils ont ouvert la voie à davantage de transparence et contribué à libérer la parole dans tous les versants de la société. Certes, leurs motivations sont diverses, nourries par un réel souci de l’intérêt général, mais aussi quelquefois par des ressorts plus personnels. Cependant, toutes ces raisons, bonnes ou moins bonnes, ont un objectif commun: assainir une société corrompue dont ils ne veulent plus être les complices. »
L’ouvrage/contribution écrit par le colonel Ndaw mérite d’être analysé sous cet angle, froidement, sans passion et considéré à sa juste valeur. En effet, c’est bien la première fois qu’un Haut Officier de la Gendarmerie nationale sénégalaise brise l’omerta et se dresse en lanceur d’alerte au sens communément entendu maintenant, après les affaires Wikileaks ou Edgar Snowden, pour dénoncer des faits répréhensibles de prévarication des ressources publiques et de corruption qui se sont passés au sein de ce prestigieux corps de l’armée sénégalaise.
Certes la corruption au Sénégal, multiforme, est un phénomène de masse. Elle est tellement diffuse dans la société qu’elle est considérée comme faisant partie des us et coutumes. Chacun se sent obligé de donner un petit billet si ce n’est un gros à un fonctionnaire qui n’a fait que son travail en vous délivrant un extrait de naissance ou un acte judiciaire. Et gare au citoyen qui rechigne à mettre la main à la poche; sa demande de passeport par exemple ne sortira qu’après moult va-et-vient entre son domicile et le bureau des passeports.
Plusieurs rapports de la banque mondiale incriminent également la « corruption discrète » celle qui n’est pas financièrement mesurable et qui est définie comme le « manquement des fonctionnaires au devoir de fournir les biens ou services financés par les administrations publiques ». Selon Shanta Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique « La lutte contre la corruption discrète exige de la détermination et de l’engagement de la part des dirigeants et des institutions, comme en matière de politiques, au niveau sectoriel, et surtout une responsabilisation accrue et la participation des citoyens ». A cet égard, le défunt Ministère de la bonne gouvernance aurait pu en faire son credo au lieu d’organiser des séminaires d’informations/formations inutiles et couteux à Saly.
Les conséquences de la corruption sont visibles et mesurables partout : des personnes rentrent dans la fonction publique pauvres et en sortent milliardaires (Cf affaire par exemple Tahibou Ndiaye) ; des politiciens sans compétence professionnelle connue mènent grand train de vie sans travailler après un mandat électoral ou après avoir occupé des fonctions publiques (suivez notre regard); des fonctionnaires détournent les biens de l’Etat ou quittent la fonction publique tout en continuant de toucher leurs salaires (emplois fictifs) ; des responsables politiques ou administratifs touchent des commissions sur des marchés surfacturés ou même fictifs, directement virées dans des comptes détenus dans des paradis fiscaux; Les exemples sont innombrables.
Le dernier scandale en date révélé par le Ministre de l’Education nationale, Serigne M'baye Thiam, concernant des inspecteurs et des professeurs des écoles, témoigne si besoin en était de l’acuité et de l’actualité de ce mal qui sape les fondements socio-économiques de notre pays sous développé et qui constitue le plus grand obstacle au développement.
Mais qui aurait cru que le Haut Commandement de la Police ou la Gendarmerie, ces corps symbolisant les valeurs morales qui fondent la Nation, chargés de protéger et de servir (et non de se servir), a pu être ou peut être le lieu de manifestation des tares qui gangrènent la société sénégalaise et l’empêchent d’avancer et dont la moindre n’est pas la corruption.
La Corruption, celle pratiquée par ceux qui devraient donner le bon exemple, est donc un fléau encore plus dangereux auquel il convient de s’attaquer frontalement. C’est certes un travail difficile de longue haleine, mais il faudra absolument le mener pour espérer sortir nos pays du sous-développement.
Le Colonel Ndaw, protégé par la Convention des Nations Unies contre la corruption
Aux termes de la Convention des Nations Unies contre la corruption, « La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’état de droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité.
Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches et pauvres, mais c’est dans les pays en développement qu’il est le plus destructeur. Ce sont les pauvres qui en pâtissent le plus, car, là où il sévit, les ressources qui devraient être consacrées au développement sont détournées, les gouvernements ont moins de moyens pour assurer les services de base, l’inégalité et l’injustice gagnent et les investisseurs et donateurs étrangers se découragent. La corruption est une des grandes causes des mauvais résultats économiques; c’est aussi un obstacle de taille au développement et à l’atténuation de la pauvreté. » (Extraits de l’avant-propos de la Convention des Nations Unies contre la Corruption.)
Nous rappelons que cette Convention a été signée et ratifiée par le Sénégal respectivement les 9 décembre 2003 et 16 novembre 2005. Ce texte a une force obligatoire supérieure non seulement aux lois sénégalaises mais surtout à n’importe quel code de bonne conduite ou de statuts régissant l’administration de la gendarmerie sénégalaise et qui comporterait l’obligation de réserve.
Que ceux qui ont vite fait de crier au loup et de menacer de sanctions le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw déchantent car la Convention des Nations Unies protège ceux qui comme le Colonel Ndaw dénoncent des faits de corruption. Toute sanction pénale (encore faudrait-il lui trouver un fondement légal car le code pénal ne sanctionne pas la violation du devoir de réserve) ou disciplinaire qui serait prise contre le Colonel Ndaw du fait de la parution de son ouvrage serait critiquable et attaquable devant les juridictions sénégalaises ou la Cour de Justice de la CEDEAO.
En effet, l’article 33 de ladite Convention qui traite de la protection des personnes qui communiquent des informations relatives à des faits de corruption dispose clairement que « chaque État Partie envisage d’incorporer dans son système juridique interne des mesures appropriées pour assurer la protection contre tout traitement injustifié de toute personne qui signale aux autorités compétentes, de bonne foi et sur la base de soupçons raisonnables, tous faits concernant les infractions établies conformément à la présente Convention ».
L’Etat sénégalais, la Hiérarchie militaire ou la Gendarmerie devraient donc réfléchir à deux fois avant de prendre des mesures de représailles contre le colonel Ndaw dont l’ouvrage a d’ailleurs fini d’emporter l’adhésion de la population sénégalaise. Ce serait décrédibiliser toute politique gouvernementale de lutte contre la corruption. Faut-il rappeler que Karim Wade, fils d’un ancien président, croupit en prison car accusé de faits semblables à ceux dénoncés dans l’ouvrage du colonel Ndaw !
Car le problème, ce n’est pas le Colonel Ndaw ou la manière dont il s’y est pris pour dénoncer la corruption et le système mafieux qui ont eu cours dans la gendarmerie (au moins pour la période sur laquelle il a insisté : 2005-2007). Le problème c’est le contenu de l’ouvrage du Colonel. Le problème ce sont les faits rapportés dans le livre qui méritent une commission d’enquête indépendante, parlementaire ou pas, mais comprenant des experts membres de la société civile ou au moins une information judiciaire.
Car si après le citoyen lambda, des politiques, des policiers, en passant par des fonctionnaires de l’administration et la fonction publique, certains membres du Haut commandement de la gendarmerie s’adonnent à la corruption, il y a véritablement des raisons de désespérer de notre cher pays car le mauvais exemple vient de ceux qui devraient être irréprochables. La corruption, de sociétale, devient institutionnalisée.
L’ouvrage du Colonel Ndaw peut être salvateur si tant est que nos gouvernants actuels profitent de l’adhésion quasi unanime de la population (les citoyens qui ont lu de manière objective le livre demandent que la lumière soit faite sur les faits rapportés par le Colonel Ndaw) pour prendre le taureau par les cornes et s’attaquer véritablement à ce mal endémique qui empêche le Sénégal de se mettre sur les rails du développement.
A défaut, qu’on arrête de nous divertir avec des cérémonies de réception de rapports de corps de contrôle, qui travaillent parfois sans les moyens nécessaires à leur mission, et dont les conclusions et recommandations, aussitôt remises à qui de droit, sont aussitôt classées dans des tiroirs par manque de courage politique ou par duplicité.
Ibrahima Ndiaye
Mouvement pour le Socialisme et la République