Le président Wade s’est voulu un allié sûr de la planification familiale. Ouvrant hier, à Dakar, les travaux de la Conférence internationale de la Planification familiale, Abdoulaye Wade a invité les jeunes couples à faire moins d’enfants. Ce, pour le bien-être de l’enfant et de la mère.
Les militants de la planification familiale sur cette planète de 7 milliards d’habitant peuvent compter sur le chef de l’Etat du Sénégal. Abdoulaye Wade qui dit sa conviction sur la question, s’est déclaré pour la limitation des naissances dans le monde en général, en Afrique en particulier. Le président Wade part de l’idée selon laquelle l’augmentation du taux démographique nécessite une montée de la croissance économique d’un pays. Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas dans les pays d’Afrique subsahariens, constate-t-il. ‘J’ai écouté le Sous-secrétaire d’Etat Britannique chargé du Développement international (Stephen O’Brien, Ndlr) dire que chez eux, ils sont contre la limitation des naissances. En tant que croyant, j’étais moi-même contre cela, mais maintenant, je vous dis, j’ai changé, je suis d’un avis contraire’, indique Wade aux 2 200 participants à la conférence internationale sur la Planification familiale, ouverte depuis hier à Dakar pour quatre jours.
Dans sa politique de planification familiale, appuyée par le Programme national de planification familiale, le gouvernement du Sénégal s’est souvent heurté à la réticence voire l’hostilité des religieux qui ont toujours brandi l’argument confessionnel. Mais pour le président de la République qui semble conscient de cette mentalité prégnante en milieu rural, l’Etat ne peut pas prendre des mesures coercitives à cet effet. ‘En tant que croyants, nous ne pouvons que passer par des explications afin que l’on comprenne qu’il ne sert à rien de mettre au monde 10 ou 15 enfants et ne pas avoir de quoi les entretenir’, explique Me Wade. On estime à 16 millions dans le monde le nombre d’adolescentes devenues mères très tôt dont pour la plupart dans les pays sous développés. Suffisant pour alarmer le chef de l’Etat qui rappelle les jeunes couples à la mesure. ‘Je ne dirai pas aux jeunes d’avoir moins d’épouses, mais d’avoir moins d’enfants. Les couples doivent accepter de réduire volontairement les naissances. C’est une décision tout à fait volontaire qu’il faut’, conseille le président Wade.
A en croire le chef de l’Etat, c’est pour une meilleure décentralisation de la planification familiale au Sénégal que le budget consacré au programme national de planification familiale sera porté à 500 millions de francs Cfa. Mieux, fera-t-il savoir, c’est parce qu’une société instruite est plus apte à comprendre les enjeux et défis de la planification familiale dans le monde que l’Etat du Sénégal demeure à ce jour le seul pays à avoir injecté 50 % de son budget national dans l’Education. Et que les 11 % du budget attribué à la Santé seront revus à la hausse pour atteindre les 15 % recommandés par les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) à l’horizon 2015. ‘De 131 décès mères et bébés, en 2000, le Sénégal est passé à 72 décès mères et bébés en 2011. Nous sommes optimistes quant à l’atteinte des Omd’, soutient Wade pour s’en féliciter.
Auparavant, différentes personnalités internationales ont eu droit à la parole dont la Première Dame du Burkina Faso, Mme Chantale Compaoré. Pour soulager la mère et l’enfant, elle plaide pour une prise en compte sérieuse du financement des programmes nationaux et internationaux de la Planification familiale ainsi que l’implication des hommes dans la lutte. ‘Tous les segments de la société doivent faire de la planification familiale leur cheval de bataille’, invite-t-elle au nom des Premières Dame de Namibie et du Sénégal présentes à la rencontre.
PREVALENCE DU SIDA AU SENEGAL : C’est désormais 0,5%, selon Wade
La journée mondiale de lutte contre le Sida, ce 1er décembre, se tient au moment où la conférence internationale sur la Planification familiale bat son plein à Dakar. En effet, de récentes études suggèrent l’existence d’un lien entre la contraception hormonale et le Vih. Un sujet que le président Wade abordera en citant le Sénégal comme exemple dans la lutte contre ce fléau mondial. Et c’est pour reconnaître tout le mérite de son prédécesseur, Abdou Diouf qui, avoue Me Wade, a très tôt entrepris le combat contre le Vih, avec l’implication des familles religieuses, des femmes et des jeunes de tout bord. Ajouté aux efforts consentis depuis l’an 2000, cela vaut au Sénégal un taux de prévalence très bas, en dessous de 1 %. Désormais, le taux national de prévalence du Sida est 0,5 % et non 0,7 %. L’information confirmée par le ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, a été révélée par le chef de l’Etat lui-même. Un exemple du Sénégal que Abdoulaye Wade demande aux participants de suivre.
Prennent part à cette rencontre des chercheurs et activistes qui vont débattre de découvertes cruciales et des stratégies qui ont fait leurs preuves pour la fourniture de services de planning familial. Leur but commun : accroître largement l’accès aux contraceptifs pour 215 millions de femmes dans le monde et transformer le développement en profondeur.
Abdoulaye SIDY
( WALf)
Les militants de la planification familiale sur cette planète de 7 milliards d’habitant peuvent compter sur le chef de l’Etat du Sénégal. Abdoulaye Wade qui dit sa conviction sur la question, s’est déclaré pour la limitation des naissances dans le monde en général, en Afrique en particulier. Le président Wade part de l’idée selon laquelle l’augmentation du taux démographique nécessite une montée de la croissance économique d’un pays. Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas dans les pays d’Afrique subsahariens, constate-t-il. ‘J’ai écouté le Sous-secrétaire d’Etat Britannique chargé du Développement international (Stephen O’Brien, Ndlr) dire que chez eux, ils sont contre la limitation des naissances. En tant que croyant, j’étais moi-même contre cela, mais maintenant, je vous dis, j’ai changé, je suis d’un avis contraire’, indique Wade aux 2 200 participants à la conférence internationale sur la Planification familiale, ouverte depuis hier à Dakar pour quatre jours.
Dans sa politique de planification familiale, appuyée par le Programme national de planification familiale, le gouvernement du Sénégal s’est souvent heurté à la réticence voire l’hostilité des religieux qui ont toujours brandi l’argument confessionnel. Mais pour le président de la République qui semble conscient de cette mentalité prégnante en milieu rural, l’Etat ne peut pas prendre des mesures coercitives à cet effet. ‘En tant que croyants, nous ne pouvons que passer par des explications afin que l’on comprenne qu’il ne sert à rien de mettre au monde 10 ou 15 enfants et ne pas avoir de quoi les entretenir’, explique Me Wade. On estime à 16 millions dans le monde le nombre d’adolescentes devenues mères très tôt dont pour la plupart dans les pays sous développés. Suffisant pour alarmer le chef de l’Etat qui rappelle les jeunes couples à la mesure. ‘Je ne dirai pas aux jeunes d’avoir moins d’épouses, mais d’avoir moins d’enfants. Les couples doivent accepter de réduire volontairement les naissances. C’est une décision tout à fait volontaire qu’il faut’, conseille le président Wade.
A en croire le chef de l’Etat, c’est pour une meilleure décentralisation de la planification familiale au Sénégal que le budget consacré au programme national de planification familiale sera porté à 500 millions de francs Cfa. Mieux, fera-t-il savoir, c’est parce qu’une société instruite est plus apte à comprendre les enjeux et défis de la planification familiale dans le monde que l’Etat du Sénégal demeure à ce jour le seul pays à avoir injecté 50 % de son budget national dans l’Education. Et que les 11 % du budget attribué à la Santé seront revus à la hausse pour atteindre les 15 % recommandés par les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) à l’horizon 2015. ‘De 131 décès mères et bébés, en 2000, le Sénégal est passé à 72 décès mères et bébés en 2011. Nous sommes optimistes quant à l’atteinte des Omd’, soutient Wade pour s’en féliciter.
Auparavant, différentes personnalités internationales ont eu droit à la parole dont la Première Dame du Burkina Faso, Mme Chantale Compaoré. Pour soulager la mère et l’enfant, elle plaide pour une prise en compte sérieuse du financement des programmes nationaux et internationaux de la Planification familiale ainsi que l’implication des hommes dans la lutte. ‘Tous les segments de la société doivent faire de la planification familiale leur cheval de bataille’, invite-t-elle au nom des Premières Dame de Namibie et du Sénégal présentes à la rencontre.
PREVALENCE DU SIDA AU SENEGAL : C’est désormais 0,5%, selon Wade
La journée mondiale de lutte contre le Sida, ce 1er décembre, se tient au moment où la conférence internationale sur la Planification familiale bat son plein à Dakar. En effet, de récentes études suggèrent l’existence d’un lien entre la contraception hormonale et le Vih. Un sujet que le président Wade abordera en citant le Sénégal comme exemple dans la lutte contre ce fléau mondial. Et c’est pour reconnaître tout le mérite de son prédécesseur, Abdou Diouf qui, avoue Me Wade, a très tôt entrepris le combat contre le Vih, avec l’implication des familles religieuses, des femmes et des jeunes de tout bord. Ajouté aux efforts consentis depuis l’an 2000, cela vaut au Sénégal un taux de prévalence très bas, en dessous de 1 %. Désormais, le taux national de prévalence du Sida est 0,5 % et non 0,7 %. L’information confirmée par le ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, a été révélée par le chef de l’Etat lui-même. Un exemple du Sénégal que Abdoulaye Wade demande aux participants de suivre.
Prennent part à cette rencontre des chercheurs et activistes qui vont débattre de découvertes cruciales et des stratégies qui ont fait leurs preuves pour la fourniture de services de planning familial. Leur but commun : accroître largement l’accès aux contraceptifs pour 215 millions de femmes dans le monde et transformer le développement en profondeur.
Abdoulaye SIDY
( WALf)