L’imam Abdou Samath Mbacké, qui a dirigé la prière du vendredi à la place de l’Obélisque, a axé son sermon sur la volonté du président de la République, Abdoulaye Wade, de briguer un nouveau mandant à la tête du Sénégal, a constaté l’APS.
S’adressant aux nombreuses personnes venues prendre part au rassemblement organisé sur les lieux par le Mouvement des forces vives de la Nation (M23), le guide religieux a indiqué que cette ‘’candidature inconstitutionnelle est plus que d’actualité’’.
Il a ensuite appelé les fidèles à une ‘’résistance pacifique’’ si la demande du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) de solliciter les suffrages de ses compatriotes venait à être acceptée.
Après la prière du vendredi, le rassemblement donnait l’impression de toucher à sa fin. La foule était en effet devenue moins compacte.
‘’Les gens vont se reposer un peu, déjeuner et se rassembler encore’’, a cependant expliqué un responsable de l’organisation juché sur le podium sur lequel est montée une puissante sonorisation distillant des versets du Coran.
Plusieurs leaders politiques membres du M23, comme Idrissa Seck (Rewmi), Macky Sall (APR), Youssou Ndour (FKCB), Abdoulaye Bathily (LD), Ibrahima Fall (Takhaw Tem), Ousmane Tanor Dieng (PS) et Cheikh Bamba Dièye (FSD/BJ) ont pris part à la prière organisée par le M23 à la place de l’Obélisque.
Le président Abdoulaye Wade a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle du 26 février, en déposant son dossier au Constitutionnel.
Mais sa volonté de solliciter à nouveau les suffrages de ses compatriotes suscite une vive opposition du M23, mouvement mis en place en juin dernier, au lendemain des manifestations contre le ticket présidentiel.
Acteurs de la société civile et opposants regroupés au sein de cette structure estiment que le président sortant a déjà fait deux mandats et qu’il ne peut plus se représenter en vertu de la Constitution.
Une vision bien différente de celle de ses partisans regroupés au sein des Forces alliées (FAL) qui, sur la base de cette même loi fondamentale, estiment qu’il peut valablement briguer les suffrages des Sénégalais.
APS