Passage à tabac de manifestants : des ONG exigent une enquête


Trois organisations de défense des droits de l’homme ‘’exigent’’ l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite ‘’des traitements inhumains et dégradants commis par cinq éléments de la brigade de gendarmerie de Thiaroye (banlieue de Dakar) sur Mor Talla Sow et Babacar Sakho’’.

Dans un communiqué commun, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) et Amnesty International/Sénégal se disent ‘’profondément indignées’’ par ces actes.

Des jeunes du quartier Hamdallaye 4 de Thiaroye s’étaient organisés, le 16 septembre 2011, pour l’évacuation des eaux de pluies à la suite de l’inondation de leur quartier, rappelle les signataires du texte.

Selon eux ‘’un voisin qui prétend’’ avoir subi un préjudice, s’est plaint à la brigade de gendarmerie de Thiaroye. Cinq gendarmes dans la brigade de Thiaroye sont venus chercher Mor Talla Sow âgé de 29 ans, marié et père d’une petite fille, et Babacar Sakho, âgé de 17 ans’’.

‘’Selon les deux jeunes c’est dans le taxi clando qui les amenait qu’ils ont commencé à faire l’objet de mauvais traitements. Une fois dans l’enceinte de la brigade de la Gendarmerie, Mor Talla Sow et le mineur Babacar Sakho ont commencé à recevoir insultes accompagnés de coups de botte, de matraque, et de bâton (...)’’, écrivent les défenseurs des droits de l’homme.

La RADDHO, la LSDH AI/ Sénégal ‘’exigent’’ l’ouverture d’une enquête judiciaire ‘’immédiatement et qu’elle soit efficace, exhaustive afin que les responsables de ces actes de mauvais traitements soient arrêtés et sanctionnés conformément à la loi’’.

Ces organisations rappellent que le Sénégal est partie à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui prohibent la torture et les mauvais traitements.

Elles ‘’ré-expriment leur préoccupation quant au non respect par le Sénégal de l’obligation de protéger en matière de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants avec les cas déjà connus de Alioune Badara Mbengue, Dominique Lopy, Alioune Badara Diop, Aida Camara, Mamadou Bakhoum, Aboulaye Wade Yinghou’’.

( APS )
Mercredi 28 Septembre 2011