Ali Shari Ati disait à juste titre qu'«est intellectuel celui qui est conscient des enjeux de son peuple et à qui cette conscience dicte le devoir de s'engager». Nous sommes arrivés à une époque charnière de notre histoire où le silence est juste impossible. L’incurie est telle que chaque jour Wade en rajoute une couche, hypothéquant réellement les chances d’échéances apaisées. Conscients que nous sommes engagés quoi que nous décidions, en citoyens libres, nous avons décidé de participer au débat en partageant quelques –une de nos analyses. Rappelant que les propos tenus n’engagent que les auteurs, nous espérons par cet article participer efficacement à la réflexion.
En effet, il est important de prendre toutes les mesures de son temps pour agir de la façon la plus efficiente et efficace possible. Puis quand les décisions qui en découlent doivent servir à redresser la destinée de tout un peuple, alors la notion de responsabilité arrive et comme pour nous honorer exige de nous pragmatisme et engagement.
Parlons mesures justement et demandons-nous pourquoi se doit-on de se positionner clairement. Différents éléments nous interpellent et les moindres ne sont pas :
- L’attentisme anesthésiant qui vient noyer le combat initial de la non-candidature de Wade,
- Le silence assourdissant des leaders déclarés de l'opposition, l'opacité de la démarche de la société civile et les multiples interrogations du peuple qui restent sans réponses,
- La délicate position du conseil Constitutionnel qui comme détonateur ou fusible joue de sa crédibilité et sert de bouc émissaire à Wade,
- Et l’absence de meneurs assumés pour faire face à ce combat sans lequel toute tentative de réhabiliter le Sénégal se révèlera fastidieux.
Autant de facteurs qui ne laissent pas d’autre alternative que l’engagement premier, celui spontané du peuple souverain qui sans fourbes stratégies nous dicte une démarche citoyenne de rupture par rapport à tout esprit de clan et ligne de parti. D’où encore la nécessaire démarcation de RNS!
De 2009 à nos jours, que de combats! L’on se rappelle de la dévolution monarchique, du ticket présidentiel, du « Libérez Malick Noel Seck »…n’y a-t-on pas laissé des forces?… Certes oui. Mais qu’y a-t-on appris?… Nulle autre vigie que le peuple ne peut faire face durablement à l’incurie du clan Wade. Car le peuple seul est porteur d’un projet de réappropriation de sa souveraineté. Le peuple seul sait se donner sans compter, sans calcul et sans compromission. À ce niveau, nous ne nous posons pas en alternative aux partis politiques, encore moins en solution mais en acteurs conscients de notre vocation de relais et de conscientisation des masses. Notre démarche toute d’adhésion à un idéal d’engagement citoyen, se veut une incitation à la mobilisation anticipatrice. Il n’est pas question de laisser la décision se prendre pour constater le gâchis ou simplement dénoncer. Les trois principales menaces qui pèsent méritent qu’on s’y arrête!
-Le Conseil Constitutionnel valide la candidature… Les troubles qui s’en suivraient inspireraient au Clan Wade de repousser la date des élections
-Le Conseil Constitutionnel invalide la candidature de Wade et il s’inscrit dans une logique de provocation…et l’opposition tombe encore dans le piège, WWW instaure l’État d’urgence et les élections sont reportées…
--Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent et Wade décide quand même de se présenter… L’opposition pour des raisons x décide le boycott… Cette probabilité est la plus plausible car certains ne sont pas prêts financièrement, d’autres savent représenter epsilon et gagneraient plus dans un boycott que dans une compétition
…..Des différents scénarii catastrophe, le peuple reste la seule victime expiatoire dans un jeu de chaises musicales savamment orchestré par le personnel politique sous la férule du seul Wade. Il a réussi jusqu’ici à piéger le débat… Il nous a obligés à circonscrire notre combat à des points précis : Libérer MNS, Touche pas à ma Constitution…. Du coup, à quelques semaines des élections, on en oublie le plus important…. Wade ne peut et ne doit se présenter!!!
Quand la résignation fait office de refuge, on ne peut que déplorer tant d'engagement et d'engouement perdu par excès de calcul ou alors par manque de stratégie.
Quand la résignation fait office de pare-feu, on ne peut que déplorer tant d'engagement et d'engouement baignant dans l’inertie ambiante d’un peuple qui ne semble guère en mesure de faire confiance à sa classe politique encore moins à sa société civile. C’est en ces termes et forts de ce que nous redoutons après le 25 janvier (la violence potentielle ou simplement orchestrée), l’incertitude de la tenue des élections en février, et l’absence de stratégie clairement définie comme plan b par l’opposition et le M23 dans le cas d’une décision favorable à la candidature de Wade que nous devons anticiper. Coupons le mal à la racine, comme le 23 Juin, ne laissons pas le CC statuer, contraignons Wade à retirer sa candidature parce qu’irrecevable. Osons une démarche citoyenne de démarcation face à la langue de bois….
Hady Moulkaïry Bousso, Tall Man
En effet, il est important de prendre toutes les mesures de son temps pour agir de la façon la plus efficiente et efficace possible. Puis quand les décisions qui en découlent doivent servir à redresser la destinée de tout un peuple, alors la notion de responsabilité arrive et comme pour nous honorer exige de nous pragmatisme et engagement.
Parlons mesures justement et demandons-nous pourquoi se doit-on de se positionner clairement. Différents éléments nous interpellent et les moindres ne sont pas :
- L’attentisme anesthésiant qui vient noyer le combat initial de la non-candidature de Wade,
- Le silence assourdissant des leaders déclarés de l'opposition, l'opacité de la démarche de la société civile et les multiples interrogations du peuple qui restent sans réponses,
- La délicate position du conseil Constitutionnel qui comme détonateur ou fusible joue de sa crédibilité et sert de bouc émissaire à Wade,
- Et l’absence de meneurs assumés pour faire face à ce combat sans lequel toute tentative de réhabiliter le Sénégal se révèlera fastidieux.
Autant de facteurs qui ne laissent pas d’autre alternative que l’engagement premier, celui spontané du peuple souverain qui sans fourbes stratégies nous dicte une démarche citoyenne de rupture par rapport à tout esprit de clan et ligne de parti. D’où encore la nécessaire démarcation de RNS!
De 2009 à nos jours, que de combats! L’on se rappelle de la dévolution monarchique, du ticket présidentiel, du « Libérez Malick Noel Seck »…n’y a-t-on pas laissé des forces?… Certes oui. Mais qu’y a-t-on appris?… Nulle autre vigie que le peuple ne peut faire face durablement à l’incurie du clan Wade. Car le peuple seul est porteur d’un projet de réappropriation de sa souveraineté. Le peuple seul sait se donner sans compter, sans calcul et sans compromission. À ce niveau, nous ne nous posons pas en alternative aux partis politiques, encore moins en solution mais en acteurs conscients de notre vocation de relais et de conscientisation des masses. Notre démarche toute d’adhésion à un idéal d’engagement citoyen, se veut une incitation à la mobilisation anticipatrice. Il n’est pas question de laisser la décision se prendre pour constater le gâchis ou simplement dénoncer. Les trois principales menaces qui pèsent méritent qu’on s’y arrête!
-Le Conseil Constitutionnel valide la candidature… Les troubles qui s’en suivraient inspireraient au Clan Wade de repousser la date des élections
-Le Conseil Constitutionnel invalide la candidature de Wade et il s’inscrit dans une logique de provocation…et l’opposition tombe encore dans le piège, WWW instaure l’État d’urgence et les élections sont reportées…
--Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent et Wade décide quand même de se présenter… L’opposition pour des raisons x décide le boycott… Cette probabilité est la plus plausible car certains ne sont pas prêts financièrement, d’autres savent représenter epsilon et gagneraient plus dans un boycott que dans une compétition
…..Des différents scénarii catastrophe, le peuple reste la seule victime expiatoire dans un jeu de chaises musicales savamment orchestré par le personnel politique sous la férule du seul Wade. Il a réussi jusqu’ici à piéger le débat… Il nous a obligés à circonscrire notre combat à des points précis : Libérer MNS, Touche pas à ma Constitution…. Du coup, à quelques semaines des élections, on en oublie le plus important…. Wade ne peut et ne doit se présenter!!!
Quand la résignation fait office de refuge, on ne peut que déplorer tant d'engagement et d'engouement perdu par excès de calcul ou alors par manque de stratégie.
Quand la résignation fait office de pare-feu, on ne peut que déplorer tant d'engagement et d'engouement baignant dans l’inertie ambiante d’un peuple qui ne semble guère en mesure de faire confiance à sa classe politique encore moins à sa société civile. C’est en ces termes et forts de ce que nous redoutons après le 25 janvier (la violence potentielle ou simplement orchestrée), l’incertitude de la tenue des élections en février, et l’absence de stratégie clairement définie comme plan b par l’opposition et le M23 dans le cas d’une décision favorable à la candidature de Wade que nous devons anticiper. Coupons le mal à la racine, comme le 23 Juin, ne laissons pas le CC statuer, contraignons Wade à retirer sa candidature parce qu’irrecevable. Osons une démarche citoyenne de démarcation face à la langue de bois….
Hady Moulkaïry Bousso, Tall Man