Selon les déclarations de la partie civile Abdallah B., ils travaillaient dans une agence immobilière avec le prévenu. À un moment donné, le plaignant a quitté pour s'installer à son propre compte en mettant en place un multiservice.
"Quelques mois après, j'ai été victime d'un cambriolage et les malfrats ont emporté la somme 11 millions dans la boutique. Les enquêtes menées par la police ont permis d'asseoir sa complicité et de l'incarcérer. Le jour de sa sortie de prison, il m'a appelé au téléphone pour me menacer et m'abreuver d'injures. Pis, il m'avait accusé d'avoir orchestré son arrestation. Le lendemain, je suis parti à la police pour porter plainte", narre-t-il.
Ses déclarations ont été catégoriquement niées par le mis en cause qui reconnaît l'avoir appelé au téléphone ce jour-là. "Je ne l'ai jamais menacé, ni insulté", se dédouane le comparant placé sous mandat de dépôt depuis le 15 mai 2024.
Lors de sa plaidoirie, le conseil de la partie civile Me Fatoumata Samb estime que son client est déjà victime dans cette affaire lors de son cambriolage. Elle poursuit en demandant que le prévenu soit déclaré coupable et maintenu dans les liens de la détention.
Prenant la parole, le procureur a fait savoir que S. Tandjigora a vendu son ami à un voleur attitré qui a défoncé la porte de l'appartement de la partie civile pour y voler la somme de 11 millions. Naturellement, indique-t-il, le mis en cause porte une haine viscérale contre la partie civile, parce que pour lui, c'est le plaignant qui l'a balancé au policier. Suffisant pour lui de requérir la peine d'emprisonnement de 3 mois ferme.
Finalement, il a été relaxé au bénéfice du doute par la présidente de séance.