Palais de justice : D. Ndoye se présente comme « Jaraaf » cède une parcelle à 120 millions FCFA et prend 6 mois de prison.


L’affaire remonte à la veille de la commémoration de l’Appel du Mahdi au mois de février 2024. En effet, D. Ndoye né en 1976 a été attrait à la barre du tribunal correctionnel pour être jugé du délit d’escroquerie. Récidiviste pour les mêmes faits, le prévenu a usé d'une fausse qualité pour procéder à la cession d’une parcelle de terre au prix de 120 millions FCFA au plaignant O. Ngom. Ce dernier a été entendu devant la barre.

« On m’a mis en rapport avec lui pour un terrain de 120 millions FCFA. Il s’est présenté comme étant un Jaraaf Lébou. J’ai déboursé 6 millions FCFA que j’ai remis à un nommé A. Sané qui lui a donné de son côté 5 millions FCFA. Il m’avait promis de me donner les papiers y afférents. C’est après que j’ai su de A. Sané que le terrain en question appartenait à autrui. J’ai appelé D. Ndoye qui m’a promis de me rembourser mon argent », a déclaré la partie civile qui soutient avoir demarché avec le mis en cause pour entrer en possession de la parcelle.

« Je suis parti à deux reprises chez D. Ndoye. La première fois c’était pour discuter du terrain et la seconde fois pour récupérer mon argent. J’ai porté plainte avant d’aller le voir chez lui. C’est sa femme et des autorités coutumières de sa localité qui m’ont remis mon argent », a indiqué O. Ngom.

Interpellé, le mis en cause a reconnu sans ambages les faits et a soutenu avoir fait erreur sur le terrain.

« Les documents de la parcelle sont avec moi. Je me suis rendu compte que le terrain que je lui avais donné n’était pas le bon. C’est une erreur de ma part. C’est pourquoi je lui ai remis son argent », a-t-il dit en se dédouanant d'avoir escroqué son collaborateur.

« Je n’ai pas traité avec lui. Il ne m’avait pas donné l’argent. J’échangé avec A. Sané qui m’a fait part du souhait de O. Ngom d’acheter une parcelle », a-t-il ajouté en contestant s’être présenté comme Jaraaf.

Dans sa réquisition, le maître des poursuites a demandé à la juridiction de reconnaître D. Ndoye coupable des charges qui lui sont reprochées et a sollicité 1 an d’emprisonnement contre lui.

« Arrêtez de vous accaparer des terres d’autrui pour tromper la vigilance d’honnêtes personnes qui ne se battent que pour gagner leurs vies », lui a dit le maitre des poursuites.

 

 

Statuant, le tribunal a reconnu D. Ndoye coupable du délit d’escroquerie et l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis.

Vendredi 17 Mai 2024
Moussa Beye