L’ère de la clandestinité…
Accédant à « l’indépendance » en 1960, les militants de gauche notamment ceux de l’ex Uds-Rda étaient se sont fondus dans le BDS de Senghor avec Abdoulaye Ly et son groupe pour créer le BDS en 1956, alors que le PAI naissant symbolisait l’espoir des patriotes conséquents engagés dans la lutte pour l’indépendance nationale immédiate et le socialisme. Ce qui attira la colère des colonialistes français et leurs agents locaux qui, en organisant les élections municipales en 1957, se donneront les moyens de réprimer ce nouveau courant de gauche. Ainsi le Pai, en participant à ces élections, ne sut éviter de tomber dans le piège de la provocation en déclenchant des actions d’éclats qui se sont soldés par des morts d’hommes et l’interdiction pure et simple du parti. Et ce fut la traversée du désert de ce parti qui, malgré le premier congrès tenu à Bamako en 1962, sombra dans une période d’errements marquée par la tentative de mener une guérilla rurale vers le Sénégal oriental et en Casamance particulièrement.
La suite fut pour le PAI une désagrégation totale à travers des règlements de compte et des scissions avec les départs de fractions qui vont fonder le PRS (1965), le PCS (mai 1965), le Nopa (août 1966). La Conférence rectificative tenue en mai 1967 reconnut que depuis 1965 le parti était devenu débile, déliquescent, désorganisé et que son influence était en recul. Elle avait également suspendu Majmouth Diop et les organes centraux et élu une nouvelle équipe dirigeante qui, malheureusement, ne put assumer la direction de la grande tempête révolutionnaire de mai 1968. Et la convocation d’une Conférence nationale en 1970 chargée de discuter du thème : « Bilan de la première expérience du Parti, perspectives » ne fit que conforter les divergences de fond qui existaient dans le parti, notamment entre la direction et les étudiants du Mepai de France.
La convocation du deuxième Congrès de 1972 n’empêcha pas le PAI de sombrer dans une léthargie qui se traduisit par l’attentisme politique qui n’est autre chose que l’un des aspects des tendances politiques de la petite bourgeoisie : l’opportunisme de droite. Ce qui lui vaudra les reproches des jeunes loups du parti dont une fraction importante va quitter le PAI pour fonder la LD/MPT en 1974. A partir de 1976, avec la manœuvre néo coloniale de la prétendue «ouverture démocratique» de Senghor, qui n’était qu’une limitation de la reconnaissance des partis politiques en trois courants: « la droite, la gauche, et le communisme », le PAI va reprendre du poil de la bête et fit des pieds et des mains pour se faire légaliser.
En effet, le PAI, en Mouvement National Démocratique décidé de faire pression sur le régime afin d’obtenir la troisième place. Ce projet fut vigoureusement dénoncé par les maoïstes sénégalais et, comble pour les révisionnistes, Senghor coopta Majmouth Diop qu’il fit revenir d’exil pour le gracier et lui remettre le récépissé qui légalisa le PAI. Dépités, l’essentiel des dirigeants du PAI clandestin créèrent de leur coté le Parti pour l’indépendance et le travail qui poursuivit son implication sur la scène politique nationale en s’alliant au Pds pour redorer son blason jusqu’à la légalisation en 1981. À ce stade, la question de l’unité de la gauche commence à se poser avec acuité.
Le moment de l’unification…
Après avoir épuisé ses forces dans de vaines tentatives de museler l’opposition sénégalaise, notamment sa frange la plus radicale, Senghor, incapable de conduire les nouvelles orientations de l’impérialisme que dictaient les institutions de Bretton Woods, démissionne le 31 décembre 1980 et remet le pouvoir à Abdou Diouf.
Celui-ci, dans ce contexte de crise aiguë aux plans économique, politique et social lance plusieurs initiatives de décrispation telles que la convocation des États généraux de l’éducation et de la formation, l’instauration de l’Ouverture démocratique intégrale qui poussa l’essentiel des organisations et partis jusque-là dans la clandestinité, à demander et obtenir leur légalisation. And Jëf/Xarebi, adossé aux acquis de la clandestinité, se déploya, en se manifestant sur le terrain de la légalité d’abord, à travers le journal politique légal d’opinion et d’information Jaay Doole Bi/ Le Prolétaire (JDB) d’inspiration maoïste, dès février 1980 ; cela contribua largement au renforcement du combat pour la légalisation des partis de même que la popularisation des luttes menées par tous les secteurs des masses urbaines et rurales d’une part ; à la dénonciation de l’opportunisme de certains partis se réclamant de la gauche et enfin à jeter les bases nouvelles de l’unité des forces révolutionnaires sous la bannière de la RNDP (Révolution nationale démocratique et populaire).
Ainsi And Jëf, dès après sa légalisation à partir de mars 1981, sous le nom de AJ/MRDN et la publication de son projet de Programme en avril 1981, enregistra l’adhésion de l’ODP d ‘Abdoulaye LY et Abdoulaye Guèye Cabri le 23 mai 1981. Quelques mois après ce fut le tour de quelques militants de l’UDP de rallier le MRDN au nom de l’unification des forces révolutionnaires prolétariennes pour le triomphe de la RNDP. Dans la Résolution sur l’Unité adoptée à son premier Congrès tenu en mai 1982, AJ/MRDN appelle à la « constitution d’un puissant pôle de la RNDP dont l’essence est d’être anti-impérialiste, anti-hégémoniste, anti-féodal ». D’ailleurs, AJ/MRDN connaît lui aussi une crise interne, notamment au sein du noyau dirigeant et l’aile maoïste où des cadres s’opposent à la politique d’unité d’action avec certains partis bourgeois comme le PDS, d’autres soupçonnant la direction de déviation légaliste et autres violations du centralisme démocratique. Cela conduisit non seulement à quelques départs mais aussi au boycott des élections de 1983.
Cette crise entra, en 1984, dans une phase ouverte qui se prolongea jusqu’en 1986 et tournait autour de divergences sur la lutte contre le réformisme électoraliste et la tactique de construction du parti du prolétariat. Malgré tout le MRDN préserva pour l’essentiel l’unité dans ses rangs et put, sous l’impulsion de Abdoulaye Ly, élaborer et publier en février 1986 « le Projet de Programme alternatif de AJ/MRDN, conçu comme un ensemble cohérent de ’’propositions pour une alternative à la politique coloniale sur la voie de l’instauration d’une société nouvelle, indépendante et démocratique au service du peuple Sénégalais ».
De l’alternance à l’arrivée du Pastef…
Depuis l'avènement des alternances en mars 2000 et 2012, les partis de gauche ne parviennent pas réellement à retrouver leur leadership politique perdu depuis des décennies. En effet, ces partis demeurent peu influents sur la marche de la gouvernance des affaires publiques et le jeu politique national et local. Les scissions participent à affaiblir et à discréditer les partis de gauche. Ces conflits opposent des responsables qui sont ensemble depuis trois ou quatre décennies. Ces leaders de gauche ne parviennaient pas à gérer les divergences politiques. L'absence de démocratie interne constitue un malaise réel au sein des partis de gauche. Comme le constatait l’analyste politique Mamadou Albert Sy dans son ouvrage intitulé : « les enjeux de la renaissance des partis de gauche », le partage de l'exercice du pouvoir avec des majorités libérales a apparemment installé la guerre des chefs au cœur des partis de gauche et du jeu politicien. « Souvent, ce sont des histoires de suspicion au sujet des détournements de fonds par le dirigeant qui sont à l'origine des séparations. Des amitiés bâties sur plusieurs décennies se sont effondrées en une journée comme un château de carte ».
Il faut rappeler que ces partis comme AND-JËF et la Ld/Mpt ont vécu ces épisodes. La suspicion, les conflits de leadership ont aggravé l'émiettement. Ainsi, à la lumière de cette cascade des scissions et des ruptures, aucun parti n'a été épargné au cours de ces dernières décennies. « Tous les partis se sont rués dans la construction de regroupements autour d'un parti traditionnel au pouvoir ou dans l'opposition masquant dans les faits, la crise du leadership aussi bien des appareils que des leaders traditionnels eux-mêmes » a soutenu Mamadou Sy Albert, dans « Reconstruction de la République, Quel projet de société laïque pour le Sénégal… ». En réalité, le modèle classique du parti unitaire derrière un chef fondateur inamovible, est sérieusement remis en cause par l'absence de démocratie interne et le refus d'un renouvellement générationnel. L'engagement militant obéit désormais à des intérêts personnels et l’idéal du changement social cède la place à l'idéal personnel.
Interrogé sur son ouvrage « les enjeux de la renaissance des partis de gauche », Mamadou Sy Albert est d’avis que le discours politique et le projet de société se sont essoufflés au fil de l'histoire des partis et de l'évolution du pays et les partis ont à la limite abdiqué la bataille des idées, des débats idéologiques et des programmes ».
L'Afrique est plus que jamais en lutte pour la reconquête de sa souveraineté. Dans tous les pays dominés il souffle le vent de la liberté, la justice et l'égalité des peuples. Tous les continents vivent pratiquement une situation de crise grave et un vent de révolte des peuples et de la jeunesse contre les inégalités sociales et la mal gouvernance des affaires publiques. Il y a certainement des gens de gauche qui s’identifient à Pastef. On l’aura constaté avec Mamadou Diop Decroix qui s’est récemment « résigné » au lendemain de l’avènement du Pastef (avec une coalition) à la tête du pouvoir.
Le parti du socialisme, du communisme et du libéralisme, n’a-t-il pas comblé les aspirations de ces partis qui ont traversé des décennies sans succès ? Au Pastef, la seule cause qu’entend défendre le parti est : « l’intérêt du peuple sénégalais, qui réside dans la liberté des citoyens, aussi bien dans leur vie privée que dans leur activité professionnelle, dans leurs convictions intimes que dans leur expression publique, le respect par chacun de l’ordre public garantissant la cohésion sociale et l’épanouissement de tous, la reconnaissance du rôle primordial de l’Etat dans le développement économique et social, dans la consolidation de la Nation sénégalaise, dans le maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que dans le rayonnement du Sénégal à travers le monde.
De Mamadou Albert Sy
Accédant à « l’indépendance » en 1960, les militants de gauche notamment ceux de l’ex Uds-Rda étaient se sont fondus dans le BDS de Senghor avec Abdoulaye Ly et son groupe pour créer le BDS en 1956, alors que le PAI naissant symbolisait l’espoir des patriotes conséquents engagés dans la lutte pour l’indépendance nationale immédiate et le socialisme. Ce qui attira la colère des colonialistes français et leurs agents locaux qui, en organisant les élections municipales en 1957, se donneront les moyens de réprimer ce nouveau courant de gauche. Ainsi le Pai, en participant à ces élections, ne sut éviter de tomber dans le piège de la provocation en déclenchant des actions d’éclats qui se sont soldés par des morts d’hommes et l’interdiction pure et simple du parti. Et ce fut la traversée du désert de ce parti qui, malgré le premier congrès tenu à Bamako en 1962, sombra dans une période d’errements marquée par la tentative de mener une guérilla rurale vers le Sénégal oriental et en Casamance particulièrement.
La suite fut pour le PAI une désagrégation totale à travers des règlements de compte et des scissions avec les départs de fractions qui vont fonder le PRS (1965), le PCS (mai 1965), le Nopa (août 1966). La Conférence rectificative tenue en mai 1967 reconnut que depuis 1965 le parti était devenu débile, déliquescent, désorganisé et que son influence était en recul. Elle avait également suspendu Majmouth Diop et les organes centraux et élu une nouvelle équipe dirigeante qui, malheureusement, ne put assumer la direction de la grande tempête révolutionnaire de mai 1968. Et la convocation d’une Conférence nationale en 1970 chargée de discuter du thème : « Bilan de la première expérience du Parti, perspectives » ne fit que conforter les divergences de fond qui existaient dans le parti, notamment entre la direction et les étudiants du Mepai de France.
La convocation du deuxième Congrès de 1972 n’empêcha pas le PAI de sombrer dans une léthargie qui se traduisit par l’attentisme politique qui n’est autre chose que l’un des aspects des tendances politiques de la petite bourgeoisie : l’opportunisme de droite. Ce qui lui vaudra les reproches des jeunes loups du parti dont une fraction importante va quitter le PAI pour fonder la LD/MPT en 1974. A partir de 1976, avec la manœuvre néo coloniale de la prétendue «ouverture démocratique» de Senghor, qui n’était qu’une limitation de la reconnaissance des partis politiques en trois courants: « la droite, la gauche, et le communisme », le PAI va reprendre du poil de la bête et fit des pieds et des mains pour se faire légaliser.
En effet, le PAI, en Mouvement National Démocratique décidé de faire pression sur le régime afin d’obtenir la troisième place. Ce projet fut vigoureusement dénoncé par les maoïstes sénégalais et, comble pour les révisionnistes, Senghor coopta Majmouth Diop qu’il fit revenir d’exil pour le gracier et lui remettre le récépissé qui légalisa le PAI. Dépités, l’essentiel des dirigeants du PAI clandestin créèrent de leur coté le Parti pour l’indépendance et le travail qui poursuivit son implication sur la scène politique nationale en s’alliant au Pds pour redorer son blason jusqu’à la légalisation en 1981. À ce stade, la question de l’unité de la gauche commence à se poser avec acuité.
Le moment de l’unification…
Après avoir épuisé ses forces dans de vaines tentatives de museler l’opposition sénégalaise, notamment sa frange la plus radicale, Senghor, incapable de conduire les nouvelles orientations de l’impérialisme que dictaient les institutions de Bretton Woods, démissionne le 31 décembre 1980 et remet le pouvoir à Abdou Diouf.
Celui-ci, dans ce contexte de crise aiguë aux plans économique, politique et social lance plusieurs initiatives de décrispation telles que la convocation des États généraux de l’éducation et de la formation, l’instauration de l’Ouverture démocratique intégrale qui poussa l’essentiel des organisations et partis jusque-là dans la clandestinité, à demander et obtenir leur légalisation. And Jëf/Xarebi, adossé aux acquis de la clandestinité, se déploya, en se manifestant sur le terrain de la légalité d’abord, à travers le journal politique légal d’opinion et d’information Jaay Doole Bi/ Le Prolétaire (JDB) d’inspiration maoïste, dès février 1980 ; cela contribua largement au renforcement du combat pour la légalisation des partis de même que la popularisation des luttes menées par tous les secteurs des masses urbaines et rurales d’une part ; à la dénonciation de l’opportunisme de certains partis se réclamant de la gauche et enfin à jeter les bases nouvelles de l’unité des forces révolutionnaires sous la bannière de la RNDP (Révolution nationale démocratique et populaire).
Ainsi And Jëf, dès après sa légalisation à partir de mars 1981, sous le nom de AJ/MRDN et la publication de son projet de Programme en avril 1981, enregistra l’adhésion de l’ODP d ‘Abdoulaye LY et Abdoulaye Guèye Cabri le 23 mai 1981. Quelques mois après ce fut le tour de quelques militants de l’UDP de rallier le MRDN au nom de l’unification des forces révolutionnaires prolétariennes pour le triomphe de la RNDP. Dans la Résolution sur l’Unité adoptée à son premier Congrès tenu en mai 1982, AJ/MRDN appelle à la « constitution d’un puissant pôle de la RNDP dont l’essence est d’être anti-impérialiste, anti-hégémoniste, anti-féodal ». D’ailleurs, AJ/MRDN connaît lui aussi une crise interne, notamment au sein du noyau dirigeant et l’aile maoïste où des cadres s’opposent à la politique d’unité d’action avec certains partis bourgeois comme le PDS, d’autres soupçonnant la direction de déviation légaliste et autres violations du centralisme démocratique. Cela conduisit non seulement à quelques départs mais aussi au boycott des élections de 1983.
Cette crise entra, en 1984, dans une phase ouverte qui se prolongea jusqu’en 1986 et tournait autour de divergences sur la lutte contre le réformisme électoraliste et la tactique de construction du parti du prolétariat. Malgré tout le MRDN préserva pour l’essentiel l’unité dans ses rangs et put, sous l’impulsion de Abdoulaye Ly, élaborer et publier en février 1986 « le Projet de Programme alternatif de AJ/MRDN, conçu comme un ensemble cohérent de ’’propositions pour une alternative à la politique coloniale sur la voie de l’instauration d’une société nouvelle, indépendante et démocratique au service du peuple Sénégalais ».
De l’alternance à l’arrivée du Pastef…
Depuis l'avènement des alternances en mars 2000 et 2012, les partis de gauche ne parviennent pas réellement à retrouver leur leadership politique perdu depuis des décennies. En effet, ces partis demeurent peu influents sur la marche de la gouvernance des affaires publiques et le jeu politique national et local. Les scissions participent à affaiblir et à discréditer les partis de gauche. Ces conflits opposent des responsables qui sont ensemble depuis trois ou quatre décennies. Ces leaders de gauche ne parviennaient pas à gérer les divergences politiques. L'absence de démocratie interne constitue un malaise réel au sein des partis de gauche. Comme le constatait l’analyste politique Mamadou Albert Sy dans son ouvrage intitulé : « les enjeux de la renaissance des partis de gauche », le partage de l'exercice du pouvoir avec des majorités libérales a apparemment installé la guerre des chefs au cœur des partis de gauche et du jeu politicien. « Souvent, ce sont des histoires de suspicion au sujet des détournements de fonds par le dirigeant qui sont à l'origine des séparations. Des amitiés bâties sur plusieurs décennies se sont effondrées en une journée comme un château de carte ».
Il faut rappeler que ces partis comme AND-JËF et la Ld/Mpt ont vécu ces épisodes. La suspicion, les conflits de leadership ont aggravé l'émiettement. Ainsi, à la lumière de cette cascade des scissions et des ruptures, aucun parti n'a été épargné au cours de ces dernières décennies. « Tous les partis se sont rués dans la construction de regroupements autour d'un parti traditionnel au pouvoir ou dans l'opposition masquant dans les faits, la crise du leadership aussi bien des appareils que des leaders traditionnels eux-mêmes » a soutenu Mamadou Sy Albert, dans « Reconstruction de la République, Quel projet de société laïque pour le Sénégal… ». En réalité, le modèle classique du parti unitaire derrière un chef fondateur inamovible, est sérieusement remis en cause par l'absence de démocratie interne et le refus d'un renouvellement générationnel. L'engagement militant obéit désormais à des intérêts personnels et l’idéal du changement social cède la place à l'idéal personnel.
Interrogé sur son ouvrage « les enjeux de la renaissance des partis de gauche », Mamadou Sy Albert est d’avis que le discours politique et le projet de société se sont essoufflés au fil de l'histoire des partis et de l'évolution du pays et les partis ont à la limite abdiqué la bataille des idées, des débats idéologiques et des programmes ».
L'Afrique est plus que jamais en lutte pour la reconquête de sa souveraineté. Dans tous les pays dominés il souffle le vent de la liberté, la justice et l'égalité des peuples. Tous les continents vivent pratiquement une situation de crise grave et un vent de révolte des peuples et de la jeunesse contre les inégalités sociales et la mal gouvernance des affaires publiques. Il y a certainement des gens de gauche qui s’identifient à Pastef. On l’aura constaté avec Mamadou Diop Decroix qui s’est récemment « résigné » au lendemain de l’avènement du Pastef (avec une coalition) à la tête du pouvoir.
Le parti du socialisme, du communisme et du libéralisme, n’a-t-il pas comblé les aspirations de ces partis qui ont traversé des décennies sans succès ? Au Pastef, la seule cause qu’entend défendre le parti est : « l’intérêt du peuple sénégalais, qui réside dans la liberté des citoyens, aussi bien dans leur vie privée que dans leur activité professionnelle, dans leurs convictions intimes que dans leur expression publique, le respect par chacun de l’ordre public garantissant la cohésion sociale et l’épanouissement de tous, la reconnaissance du rôle primordial de l’Etat dans le développement économique et social, dans la consolidation de la Nation sénégalaise, dans le maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que dans le rayonnement du Sénégal à travers le monde.
De Mamadou Albert Sy