Ouverture du dossier de la tuerie de la forêt classée de Boffa Bayotte : Me Ciré Clédor Ly évoque des manquements et …


Ouverture du dossier de la tuerie de la forêt classée de Boffa Bayotte : Me Ciré Clédor Ly évoque des manquements et …
Le juge d'instruction du tribunal de grande instance de Ziguinchor a ouvert le dossier de la boucherie de la forêt classée de Boffa Bayotte dans le sud du département de Ziguinchor à la lisière de la frontière avec la Guinée Bissau. Après Omar Ampoye, c'est au tour de René Capin Bassène de passer au bureau du juge instructeur pour plus de 13 tours d'horloge d'audition en présence de son conseil Me Ciré Clédor Ly. 

C'est aux environs de 19 heures que l'avocat est sorti pour parler à la presse qui faisait le pied de grue.

« L'interrogatoire se poursuit et depuis 10 heures 53 minutes, René Capin Bassène, le journaliste présumé cerveau de la tuerie du 09 janvier 2018 et jusqu'à 19 heures, son audition n’est pas encore terminée. Ce n'est pas facile même pour qu'on soit juge ou avocat de rester 11 heures de temps sans manger ni boire et de répondre à des questions. Surtout lorsqu'on a fait 29 mois de détention, c'est quand même pénible. Ce que nous déplorons, c'est que des gens soient gardés en prison des années et des années ensuite un bon jour alors tambours battant, on veut terminer une enquête, une information. Je pense que tout cela ne participe pas du droit », regrette l'avocat.

«Le juge d'instruction pose des questions à charge parce qu’ils cherchent des coupables alors que ce qu'on doit rechercher c'est la vérité. Nous avons posé plus d'une trentaine de questions à décharge avec plus de trente et une réponses à décharge. Ce que je déplore c’est que certaines personnes arrêtées pour certaines infractions se plaignent de partout. C’est grave et dans ce dossier, je ne manquerai pas de le déplorer. Mon client a fait des allégations dans ce sens. J’ai d’autres dossiers comme celui-ci ou mes clients ont parlé de tortures venant de personnes très respectées dans ce pays. J'ai toujours dit que la crème dans les forces de défense et de sécurité c'est la gendarmerie, mais il y a des allégations de torture, d’accusations contre ce corps, accusé de tortures. Avant c'était la police et de plus en plus on entend cela moins parce qu'il y a eu des poursuites. Donc c'est un phénomène à suivre de près », signale-t-il.

« Les charges qui pèsent sur le journaliste René Capin Bassène sont : Association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, Assassinat, détention d'armes sans autorisation, vol commis en réunion à des circonstances aggravantes, usage d’armes. Il a été inculpé ce matin d'une autre infraction de sortie irrégulière de correspondance. Sur cette nouvelle inculpation on n'est pas encore interrogé ce qui signifie qu’on n’est pas encore au bout du tunnel. »
Mercredi 1 Juillet 2020




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